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manifestation de 300,000 personnes à Bruxelles (Belgique) en 1996 pour lutter contre les actes de pédophilie en Belgique suite à l'affaire Dutroux De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marche blanche est à l'origine le nom d'un mouvement de protestation des parents des victimes né à la suite du dessaisissement du juge Connerotte qui enquêtait sur l'affaire Dutroux en Belgique et avait arrêté plusieurs pédophiles. Ce mouvement populaire a conduit une manifestation qui a rassemblé plus de trois cent cinquante mille personnes à Bruxelles en octobre 1996, la Marche blanche, pour lutter contre les actes de pédophilie en Belgique. Le nom de « marche blanche » (ou parfois « marche silencieuse ») est depuis entré dans le langage commun pour désigner une manifestation pacifique, organisée en réaction à un fait divers et destinée à exprimer la solidarité envers la victime et ses proches.
Le eut lieu à Bruxelles un rassemblement citoyen qui prit le nom de Marche blanche. Cette première Marche blanche, mise sur pied[1] en deux semaines par des parents d'enfants disparus, vit défiler entre les deux principales gares de Bruxelles environ trois cent cinquante mille[2] Belges venant des trois régions du pays. La couleur blanche et le silence (pas de slogans), seules consignes données par les organisateurs, avaient été choisis comme symbole de neutralité, de dignité, d’espoir et d’innocence. Une vigilance stricte fut exercée par les organisateurs pour éviter toute récupération politique. La Marche blanche faisait suite à des événements dramatiques qui, depuis plus d’un an, secouaient la Belgique : l’enlèvement, le viol et l’assassinat de jeunes enfants. La conjugaison de l'attitude d'exceptionnelle dignité des parents d'enfants victimes de Marc Dutroux, de leur intransigeance aussi calme que résolue devant les manquements des institutions chargées de l'enquête, la médiatisation que la presse unanime leur a offerte, explique cette gigantesque « vague blanche » qui a profondément et durablement secoué toute la société belge.
Le chiffre de marcheurs le plus souvent cité est « plus de trois cent quatre-vingt-cinq mille personnes », ce chiffre est donc une estimation minimale. Mais d’autres sources donnent le chiffre de cinq cent mille participants[3]. Par calcul, on arrive à six cent cinquante mille (215 000 m2 x 3, c’est-à-dire surface occupée multipliée par la densité moyenne). Par comparaison avec la manifestation de soutien à Joe Van Holsbeeck (quatre-vingt mille personnes) on arrive aussi à six cent mille personnes pour la Marche blanche. Le seul chiffre certain est celui donné par la SNCB, quatre-vingt-six mille billets événements vendus, auxquels il faut ajouter les personnes qui avaient un abonnement ordinaire. La SNCB estime qu’elle a transporté entre cent et cent vingt mille personnes à Bruxelles le . La STIB n'a pas donné de chiffres : les voyages sur son réseau étaient gratuits pour l'occasion. Le juge Leys, alors juge d'instruction au pôle financier du Parquet de Bruxelles et candidat peu de temps après ces événements à la direction de la Sûreté de l'État, a dit que selon cette même Sûreté, il y avait plus de six cent quinze mille manifestants à la Marche blanche.
Le Vif/L'Express no 2389 du 18 au publie un sondage révélateur de la méfiance des Belges vis-à-vis de leurs institutions. À l'époque, seulement 3 % des Belges font « tout à fait confiance » au gouvernement. Ce n’est pas bien mieux pour la Justice ou pour les médias. À l’inverse, dans ce même sondage, les parents des enfants disparus obtiennent des taux de confiances de 76 %. On comprend dès lors l’acharnement des institutions, et de la presse en particulier, à minimiser et à dénigrer la Marche blanche et tout ce qui s'y rapportait [4]. Il faut dire que même les parents des victimes de Dutroux et consorts et la plupart des animateurs de comités blancs reprenaient ce chiffre de trois cent cinquante mille personnes. Ce n'est qu'après la publication du témoignage du juge Leys, en 2001, que le chiffre de six cent mille manifestants a été avancé par quelques participants.
En Suisse, une association est née à la suite de faits similaires[5], cette association revendique :
Depuis l'affaire Dutroux, l'expression « marche blanche » a été reprise par les médias, et à leur suite par certaines associations ou par la population locale, dès qu'il s'agit de désigner une marche silencieuse de soutien ou de protestation, organisée autour de la mort d'une victime de fait divers, et principalement quand la victime est un enfant ou un adolescent, quand elle a succombé à une action des forces de l'ordre, ou quand les circonstances de sa disparition ne sont pas élucidées. Par exemple, le dimanche , a été organisée au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) une marche blanche, à laquelle n'ont pas participé les parents de la victime[réf. nécessaire], à la mémoire d'Agnès Marin, une fille de treize ans assassinée par un élève de son lycée.
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