Marcel Vervloesem

Militant anti-pédophile, condamné pour abus sexuels sur mineurs De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Marcel Vervloesem, né le et mort le , était un activiste belge auto-proclamé dans le domaine de la pédocriminalité et lui-même pédo-criminel.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Marcel Vervloesem
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Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Herenthout
Nationalité
Activité
Activiste (-)
Autres informations
Condamné pour
Condamnation
Peine de prison (en)
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Condamné à plusieurs reprises et pour divers motifs entre 1979 et 1986, notamment pour agression sexuelle sur mineur, Vervloesem est connu pour s'être présenté comme un « chasseur de pédophiles » en 1998, avant d'être reconnu lui-même coupable en 2008 d'abus sexuels sur mineurs, diffusion de matériel pédopornographique et escroquerie.

La « piste de Zandvoort »

Résumé
Contexte

Le , le Néerlandais Gerrit Ulrich est assassiné près de Pise par Robby Van Der Plancken[1]. Dans l'appartement d'Ulrich, situé à Zandvoort, la police néerlandaise trouve un cédérom contenant 8 500 photos pédophiles[2]. Des ordinateurs sont également découverts, utilisés pour un service BBS commercial diffusant des images pédophiles baptisé « Apollo » (c'est également le nom d'un voilier que possédait Gerrit Ulrich)[3]. Le , l'émission Nova de Nederland 2 révèle l'existence du service BBS « Apollo »[3].

Marcel Vervloesem se déclare en possession d'un CD-ROM contenant les images utilisées par le service Apollo. Il prétend que Gerrit Ulrich lui a donné le cd-ROM avant d'être assassiné[4]. La justice néerlandaise lui réclame des informations, mais Vervloesem refuse de collaborer car il « doute de sa volonté de démanteler les grands réseaux pédophiles »[5].

Le , la police belge perquisitionne au domicile de Vervloesem, à la demande de la police néerlandaise[3]. Le lendemain, Vervloesem annonce lors d'une conférence de presse avoir remis le matériel à la police[3]. Vervloesem prétend avoir exposé l'affaire grâce à son groupe de travail, créé en 1988 selon son propre site internet[6], qu'il appelle le Werkgroep Morkhoven ou groupe de travail Morkhoven, du nom du village belge où il réside.

En , l'émission Faits Divers diffusée sur la RTBF parle de « L'affaire Zandvoort »[3]. Selon un article du journal The Independent écrit par Tim Hulse[4], Marcel Vervloesem usurpe son rôle de héros.

Enquête judiciaire

La police néerlandaise identifie 472 portraits de mineurs[2] sur le cédérom, dont une grande partie sont des images anciennes, certaines vieilles de plus de dix ans et ayant déjà été vues sur des « compilations » réalisées et diffusées par des pédophiles[4]. L'enquête conclut en que « la présumée filière Zandvoort » est « une piste vaine » et qu'au-delà de la consommation avérée de pédopornographie par Gerrit Ulrich, il n'existe « aucune preuve directe de la production de pédopornographie à Zandvoort »[1].

Le , un tribunal de Pise condamne Robby Van Der Plancken à 15 ans de prison pour le meurtre de Gerrit Ulrich[7].

Thèse de réseaux pédophiles

Vervloesem soutient une thèse selon laquelle il existe plusieurs réseaux d'exploitation d'enfants visant à produire des contenus pédophiles. A la même époque, l'affaire du témoin X1 est amalgamée avec l'affaire de Zandvoort pour avancer la thèse de l'existence de réseaux pédophiles organisés.

En , Serge Garde publie un article dans le journal L'Humanité[1] à partir du fichier établi par la police néerlandaise. Il coécrit un livre intitulé Livre de la honte avec Laurence Beneux, journaliste au Figaro[8]. En mars 2000 est diffusé en France le reportage télévisé Viols d'enfants : la fin du silence ?[pertinence contestée]

En , le parquet des mineurs de Paris prononce un non-lieu sur l'affaire des cédéroms pédocriminels de Zandvoort[2].

En 2009, il a reçu le soutien de Stan Maillaud dans l'affaire de Zandvoort[9].

Le , le film Le Fichier de la honte, les Faits Karl Zéro de Karl Zéro et Serge Garde (3e œil productions) est diffusé sur la chaîne 13e rue[10]. Karl Zéro invite ensuite Serge Garde dans son l'émission Les Faits Karl Zéro.

Condamnations

Marcel Vervloesem est condamné en à Anvers pour agression criminelle sur mineur, puis pour divers autres chefs en 1982, 1985 et 1986[4].

En 2008, il est reconnu coupable d'abus sexuels sur mineurs, diffusion de matériel pédopornographique et escroquerie et condamné à quatre ans de prison[11],[5]. Il est libéré sous conditions en .

En , il est de nouveau inculpé pour avoir agressé sexuellement son neveu[12]. Le , la chambre des mises en accusation d'Anvers décide de le libérer[11] avec une interdiction d'entrer en contact avec des mineurs ainsi qu'avec les médias. Il est acquitté en par la cour d'appel[13].

Atteint d'une forme grave de diabète, cardiaque, atteint d'insuffisance rénale et amputé d'un pied, il part vivre chez sa fille à Herenthout[14],[15]. Il y meurt le à l'âge de 65 ans[13].

Notes et références

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