Manon Dancourt

actrice française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Manon Dancourt

Marie-Anne-Armande Carton Dancourt, dite Manon Dancourt, est une actrice française née à Paris en 1684 et morte dans cette même ville, le .

Faits en bref Sociétaire de la Comédie-Française, 1699-1702 ...
Manon Dancourt
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Manon Dancourt en Diane chasseresse, vers 1720.
Peinture anonyme, collection privée.
Ancienne collection du château de Passy et du château de Chenonceau.
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
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Biographie
Naissance
Décès
Activité
Père
Mère
Fratrie
Enfants
Autres informations
Propriétaire de
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Signature
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Biographie

Résumé
Contexte

Manon Dancourt est la fille aînée des comédiens Florent Carton Dancourt et de Marie-Thérèse Le Noir de La Thorillière. Elle monte sur scène dès l'âge de onze ans en 1695 et elle tient des rôles d'enfants. Elle est reçue à la Comédie-Française le à quinze ans[1],[2].

Actrice peu douée mais au physique avenant, elle abandonne le théâtre en 1702[3]. Sa sœur cadette, Mimi Dancourt, eut plus de chance et de talent sur les planches.

Armande Dancourt épouse le à Paris[4], paroisse de Saint-Sulpice, Jean-Louis-Guillaume de Fontaine (1666-1714), commissaire et contrôleur de la Marine et des Guerres au département des Flandres et de Picardie. Le couple est d'abord fixé à Dunkerque de par les fonctions de l'époux, mais la jeune mariée revient bientôt à Paris[5] puis elle crée un salon. Manon Dancourt est en réalité la maîtresse du financier Samuel Bernard.

Cette liaison a peut-être débuté avant le mariage d'Armande. Il n'existe aucune certitude sur le commencement de leur relation. Le mari d'Armande était plus souvent dans les ports à inspecter la marine, qu'à Paris. Samuel Bernard usa de son influence pour promouvoir Jean-Louis Guillaume de Fontaine dans les affaires de la marine et peut-être se le concilier ainsi[6].

De son union, sont nés deux enfants légitimes, l'aînée Jeanne-Marie-Thérèse en 1703[note 1] et Jules-Armand le , paroisse Saint-Roch à Paris[7],[note 2].

De la relation avec Samuel Bernard, sont nées à Paris, paroisse Saint-Roch, trois filles naturelles que Guillaume de Fontaine reconnaît avec complaisance. La première, Louise-Marie-Madeleine, le [note 3]. La seconde, Marie-Anne-Louise, le [note 4]. Enfin la troisième, Françoise-Thérèse, le [note 5]. Elles seront évoquées par Jean-Jacques Rousseau dans son œuvre autobiographique, Les Confessions : « elles étaient trois sœurs qu'on pourrait appeler les trois grâces »[8].

Armande Dancourt devient Dame de la seigneurie de Passy le par l'acquisition du château de Passy auprès de Jacques-Daniel de Gueutteville, seigneur d'Orsigny[note 6] et grâce aux générosités de Samuel Bernard qui lui donne les fonds nécessaires[9]. Après le décès de ce dernier, elle vend le château le à Gabriel Bernard, comte de Rieux, le fils cadet de Samuel Bernard. L'acte de vente stipule qu'elle demeurait rue du Luxembourg, paroisse Saint-Roch à Paris.

Le , elle renonce à la succession de ses parents dont les décès sont survenus l'année précédente, en 1725[10].

L'état de santé d'Armande Dancourt se détériore et elle met par écrit ses dernières volontés, le [11]. L'année suivante, elle meurt dans son domicile parisien le 13 février 1740, d'un cancer au sein[12],[note 7].

Documents

Résumé
Contexte

Testament

Marie Anne Armande Carton-Dancourt (Madame Guillaume de Fontaine) rédige son testament le et son codicille, le . Elle évoque sa fille aînée (Madame de Barbançois) morte en couches et de l'absence de son autre fille  Madame Vallet de la Touche  qui demeure en Angleterre chez son amant, le duc de Kingston.

Louise Dupin reçoit quant à elle, la somme de 50 000 livres. Armande Carton-Dancourt nomme son gendre, Claude Dupin, pour exécuter le présent testament et « que je prie de me donner cette dernière marque d'amitié ». En remerciement, elle lui lègue une bague sertie d'un diamant estimée à 4 500 livres.

Elle donne à sa nièce, Thérèse Boutinon des Hayes, « une bague d'un brillant moulé en losange, l'anneau garni de carats » et à son neveu par alliance, M. de La Popelinière, « deux tableaux de M. de Troy »[note 8].

Testament et codicille de Manon Dancourt. Registre officiel du greffe du Châtelet de Paris pour le contrôle des actes notariés. Étude notariale LXXXVIII de Maître Louis Bronod à Paris. Archives de Paris, série DC 6/227, testaments de l'Ancien Régime.

Bibliographie

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Classement en ordre décroissant pour l'année de parution des ouvrages.

Voir aussi

Articles connexes

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