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artiste marocain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Majid Bekkas est un musicien marocain multi-instrumentiste, compositeur, et ex professeur de guitare classique. Il est également codirecteur artistique du festival jazz au Chellah à Rabat depuis 1996. Amateur des fusions entre la musique traditionnelle gnaoui et le blues afro-américain, il participe depuis quelques années à différents projets et festivals de jazz internationaux[1].
Surnom | Majid Bekkas |
---|---|
Nom de naissance | Abdelmajid Bekkas |
Naissance |
Salé , Maroc |
Activité principale | Musicien, chanteur |
Genre musical | Jazz, musique marocaine |
Instruments | Guitare, oud, guembri |
Années actives | Depuis 1990 |
Labels | Igloo Records, ACT Music |
Influences | Musique gnaoui |
Site officiel | https://www.facebook.com/Majidbekkas/ |
Abdelmajid Bekkas est né en 1957[2] au quartier de Tabriquet (Salé), au Maroc, et y passe son enfance. Il s'y familiarise avec les musiques du désert, et les rythmes des danses aqallal et roukba, un métissage des cultures arabo-berbères et d'Afrique subsaharienne.
En 1972, il joue du banjo dans des groupes Jil comme Nass El Ghiwane, sur des répertoires qui renouvellent le chaâbi marocain.
À partir de 1974, il se forme à la culture des confréries gnaouas, aux rythmes particuliers et à la spiritualité de leurs musiques pentatoniques et leurs instruments traditionnels, auprès du mâalem (maître musicien) Ba Houmane. Il apprend aussi le blues et la musique soul, et débute à la guitare en 1979.
En 1981, il obtient une licence en Sciences de l'information à l'École des Sciences de l'Information (ESI) de Rabat, puis passe son service civil à l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de 1981 à 1983, avant d'occuper plusieurs postes au ministère de la Culture[2].
Il forme son premier groupe, Youbadi, dans les années 1980, en tant que guitariste, claviériste et chanteur. En 1990, il crée le trio Gnaoua Blues Band, où il chante et joue essentiellement du oud et du guembri. Avec ce groupe, il démontre une filiation entre ces deux cultures musicales issues de l'esclavage. Son discours musical, sa voix ensorcelante lors des chants arabes et africains, arrivent à conduire le public vers une certaine intimité dans l'esprit du lila gnaoua, un rituel musical de mise en transe.
En 1996, il rencontre le clarinettiste Louis Sclavis lors de la première édition de Jazz aux Oudayas à Rabat, et commence à multiplier les rencontres avec les musiciens de jazz sur les scènes de jazz internationales : Juan Carmona, Pedro Soler, Flavio Boltro, Joachim Kühn, Ramón López, Stéphane Belmondo, Jacky Terrasson, Klaus Doldinger, Lionel Haas, etc.
En 2002, il sort son premier album sous son nom, "African Gnaoua Blues"[3].
En 2014, il sort "Al Qantara", un album en trio avec Khalid Kouhen et le souffleur belge Manuel Hermia[4].
Le 9 mai 2020, dans le contexte de la crise de coronavirus et pour célébrer la Journée de la paix et de l’unité en Europe, lors d’un #StayHomeConcert, il est l'un des artistes à jouer et participer à la célébration de l’Hymne à la joie de l’Europe. Il reprend notamment la Neuvième Symphonie de Beethoven avec des rythmes gnaouis[5],[6].
Son album Magic Spirit Quartet, avec de jeunes musiciens scandinaves et produit par le label du jazz ACT Music en 2020, a connu un succès considérable, avec des appréciations dans la presse internationale, comme dans le BBC Musical Magazine [7] et le Downbeat magazine américain, où le disque a été sélectionné comme Editor's choice de février 2020[8].
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