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Le métropolite Macaire Ier de Moscou (Макарий I, Makari ou Makarij, né Mikhaïl Petrovitch Boulgakov, russe : Михаил Петрович Булгаков en 1816 et mort en 1882) fut métropolite de Moscou du au . C'est une personnalité de l'Église orthodoxe et de la Russie du XIXe siècle.
Métropolite orthodoxe de Moscou (d) | |
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Métropolite |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Михаил Петрович Булгаков |
Nationalité | |
Formation |
Séminaire de théologie de Koursk (d) |
Activités | |
Statut |
Consécrateur |
Nikanor (d) |
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Membre de | |
Distinction |
Né le , au petit village de Sourkovo, dans le gouvernement de Koursk, il fut prénommé Mikhaïl (Michel) par son père, Piotr (Pierre) Boulgakov, qui était le prêtre de ce village. Le jeune garçon se retrouva assez tôt orphelin de père. Étant de faible constitution, il ne semblait guère doué pour les études. À la suite d'une blessure à la tête, son caractère change : de garçon mou et lent, il devint un étudiant intéressé et brillant. L'évêque Héliodore de Koursk s'intéressa personnellement à ses études et l'envoya au séminaire diocésain de Koursk.
En 1837, après ses examens, il alla étudier à l'Académie ecclésiastique de Kiev. Durant sa dernière année d'étude, il prononça ses vœux monastiques et, abandonnant son nom civil de « Mikhaïl Boulgakov », reçut le nom de « Macaire » (d'après Macaire de Scété). Peu après, il obtint le titre de « bachelier en histoire » pour la Russie et l'Église russe. Ayant été amené à remplacer le professeur d'histoire de l'Université de Kiev, ses compétences furent rapidement remarquées. Le , il obtint le grade de « bachelier en théologie » et fut envoyé à l'Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg. La même année, il fut nommé inspecteur de cette académie, et l'année suivante, le Saint-Synode le nomma professeur de théologie honoraire.
La qualité de ses services attirèrent l'attention de l'empereur et des autorités ecclésiastique et, en , il fut nommé recteur de l'Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg. Le mois suivant, il est élevé au rang épiscopal, comme vicaire épiscopal de l'évêque de Podolie, avec le titre d'évêque de Venitza. Il demeura néanmoins à la tête de l'Académie jusqu'en 1857, lorsqu'il fut nommé évêque de Tambov.
En 1859, il est transféré au siège épiscopal de Kharkov, qui devint archevêché en 1862.
En 1868, il devint archevêque de Lituanie et de Vilna.
En 1878, il succéda au Métropolite Innocent de Moscou.
Macaire Ier est l'auteur de nombreux ouvrages. Le premier, publié en 1843 est une « Histoire de l'Université de Kiev ». Puis furent publiées, en 1846, une « Histoire du christianisme en Russie depuis le temps de St Vladimir », en 1847 « Scènes de l'histoire de l'Église russe avant les invasions tartares », en 1847 toujours une « Introduction à la Théologie orthodoxe ». En 1852, parut la « Théologie dogmatique orthodoxe », puis en 1856, une « Histoire de la secte séparatiste appelée Vieux-Croyants ». En 1857 parut le premier volume d'une « Histoire de l'Église russe » dont le douzième tome fut publié à titre posthume. Tout au long du XXe siècle, il demeure une référence pour l'histoire ecclésiastique russe, comme en témoignent Anatole Leroy-Beaulieu[1] ou encore Michael Klimenko, se distinguant notamment par des sources qui ne se limitent pas aux hagiographies, mais aussi aux documents administratifs à la différence de Klioutchevski par exemple[2]. Pour Paul Bushkovitch, Makari (Boulgakov) est « peut-être le premier historien relativement moderne de l’Église, et sa connaissance excellente des sources rend son travail valable jusqu’à aujourd’hui ; cependant, son choix des thèmes restreint fortement son usage pour l’historien moderne »[3].
Membre de toutes les principales sociétés savantes et scientifiques de Russie, cet homme de grande culture était aussi conservateur, dogmatique et antilibéral. Il s'opposa à la suppression du servage, et considérait le tsarisme comme le meilleur système politique. À l'égard des « nihilistes », il considérait comme un devoir de lutter contre eux tant par la parole que par la force. De nombreuses fois, il se rendit auprès des empereurs Alexandre II (1855-1881) puis Alexandre III (1881-1894) pour leur reprocher leur faiblesse qui ne permettait pas d'éradiquer la conspiration des nihilistes. Sa vie fut souvent en danger de par ses activités.
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