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La Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK, en anglais UNMIK) est une autorité administrative de l'ONU, déployée dans l'ex-province yougoslave du Kosovo.
Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo | ||||||||
Abréviation | MINUK | |||||||
Type | Opération de maintien de la paix | |||||||
Résolution(s) | 1244 (1999) | |||||||
Adoption | ||||||||
Durée | 25 ans, 4 mois et 29 jours | |||||||
Siège | Pristina (Kosovo) | |||||||
Représentant spécial | Caroline Ziadeh | |||||||
Contribution et personnel | ||||||||
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Contributeurs | EULEX Kosovo | |||||||
Navigation | ||||||||
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Elle a été créée par la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU du à la fin de la guerre du Kosovo[1].
Elle a été remplacée dans ses missions depuis fin 2008 par la mission européenne EULEX au Kosovo tout en étant toujours active.
La MINUK a mis sur pied, le , un Conseil de transition du Kosovo, « plus haut organe consultatif politique placé sous la houlette de la MINUK » selon le directeur de cette dernière, Bernard Kouchner[2]. Selon Kouchner (1999) :
« Il offre aux principaux partis politiques et groupes ethniques - à savoir la Ligue démocratique du Kosovo, l'Armée de libération du Kosovo, des membres des communautés serbe, bosniaque et turque, des indépendants et d'autres représentants du Kosovo - l'occasion de contribuer directement au processus décisionnel de la MINUK[2]. »
À l'automne 1999, dans le cadre de la mission UNCIVPOL, elle avait également établi une Police internationale des Nations unies (UNIP) forte de 3 500 hommes armés, chargée du maintien de l'ordre et de la mise sur pied d'un Service de police du Kosovo (KPS) en collaboration avec l'OSCE [2]. L'UNIP effectuait des patrouilles conjointes avec la KFOR, et a progressivement pris en charge les détentions effectuées par cette dernière (voir la décision de la CEDH Behrami c. France et Saramati c. France, Allemagne et Norvège, 2006)[2]. Les effectifs de la police CIVPOL de la MINUK étaient descendus à 2 500 hommes en .
En 2007, des policiers de la MINUK ouvrent le feu sur une manifestation du mouvement Vetëvendosje et tuent deux personnes[3].
En , le gouvernement kosovar de Ramush Haradinaj refuse toute communication avec la MINUK, considérant qu'elle ne défendait pas les intérêts des populations albanaises du Kosovo[4]. La MINUK avait en effet déclaré dans un rapport que la taxe de 100 % mise en place contre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine était contre-productive et possiblement illégale selon les termes de l'accord de libre-échange signé par le Kosovo[4],[5].
Le Conseil de sécurité a confié à la mission des Nations unies le soin d’administrer le territoire et les populations du Kosovo, tous les pouvoirs législatifs et exécutifs, ainsi que les pouvoirs judiciaires.
Jamais auparavant l’ONU n’avait-elle été investie de pouvoirs aussi vastes, considérables et importants. Comme l’a souligné l'ancien secrétaire général, Kofi Annan, l’Organisation a « l’immense » tâche de restaurer un semblant de vie normale dans cette province.
La MINUK était mandatée pour les tâches suivantes[1] :
Sa mission a néanmoins été entendue au sens large, puisque dès l'automne 1999, Bernard Kouchner, représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUK, déclarait :
« Il ne s'agit pas uniquement de rétablir la paix et d'assurer le retour de populations chassées par la guerre, mais de reconstruire une société complètement disloquée, de créer un environnement démocratique, de remettre sur pied une économie ruinée et d'assurer la renaissance d'une culture dont le droit à l'existence a trop longtemps été nié[2]. »
La MINUK, qui travaillait étroitement avec la KFOR, sous commandement de l'OTAN, reposait sur quatre piliers[2] :
L'UNICEF, l'OMS et des ONG ont également participé au rétablissement des infrastructures d'éducation et de santé[2].
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