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musée d'histoire naturelle et d'ethnologie à Toulouse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le muséum de Toulouse est un musée d’histoire naturelle et d’ethnologie situé dans le Jardin des Plantes de Toulouse, quartier de Busca-Montplaisir. Le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse (abréviation officielle : MHNT) abrite une collection de plus de deux millions et demi de pièces sur une superficie d’environ 6 000 m2, sans compter les sites extérieurs[2]. Il est le deuxième plus grand de France après le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) de Paris.
Nom local |
Muséum de Toulouse |
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Type | |
Ouverture |
1796 |
Surface |
6 000 m2 |
Visiteurs par an |
321 401 (2019)131 868 (2020)[1] |
Site web |
Collections |
Histoire naturelle, zoologie, ethnologie |
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Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
35, allée Jules-Guesde 31000 Toulouse |
Coordonnées |
Durant les travaux de rénovation du début du XXIe siècle, des fouilles d’archéologie préventives sont réalisées[3]. Elles mettent en évidence une présence gauloise sur le site marquée par des fossés parcellaires, une fosse et une sablière, suivie par une occupation lors du Haut-Empire romain, mise en évidence par une fondation maçonnée d’un bâtiment ainsi que de la présence de mobilier antique dispersé[3].
La découverte principale lors de ces fouilles est celle d’une occupation lors du Moyen Âge tardif : une série de constructions, en murs de terre crue, élévations et panneaux de torchis parfois enduits et peints, ainsi que des matériaux incendiés (gonds, serrures, clés) et de nombreuses fosses (puisards, puits, dépotoirs)[3].
En 1796, le naturaliste Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse, obtient du département de la Haute-Garonne les anciens locaux du monastère des Carmes Déchaussés, y installant le jardin botanique et les collections de sciences naturelles de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres. Le lieu est réservé alors à l’usage exclusif des naturalistes qui y professent des cours de botanique.
Le Muséum est créé en 1865 par décision du conseil municipal avec pour mission l’accueil du public, la diffusion des sciences naturelles. Édouard Filhol sera son créateur et donc son premier directeur.
En 1887, à l’occasion de l’Exposition internationale de Toulouse, le jardin botanique est dissocié du Jardin des Plantes et va se transformer jusqu’à la topographie qu’on lui connait maintenant. Il regroupe plusieurs centaines d’espèces de plantes dont de nombreux arbres. Ce jardin, géré par l’université Toulouse 3 - Paul Sabatier, fait partie intégrante du muséum.
Le Muséum de Toulouse est le premier musée au monde à ouvrir une galerie de préhistoire : la « galerie des cavernes », grâce à la collaboration d’Émile Cartailhac, Jean-Baptiste Noulet et Eugène Trutat[4].
En 1950, avec 19 salles accessibles au public, le Muséum est devenu un véritable pôle scientifique. Il s’est enrichi entre les deux guerres de nombreux dons : les collections d’ornithologie du Dr Victor Besaucèle (1847-1924), les collections d’ethnologie et de coquillages de Gaston de Roquemaurel (1804-1878) et la collection Dupuy en malacologie.
En 1971, sous l’impulsion de Claudine Sudre, le Muséum se dote d’un service pédagogique et d'une bibliothèque enfantine. Des faiblesses ayant été détectées dans le bâtiment du muséum, les locaux sont fermés au public en 1997. En 1999, une nouvelle conception de l’établissement est proposée, sur le modèle du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, avec un siège historique au cœur de Toulouse et plusieurs sites complémentaires autour de la ville. Les travaux durent une décennie.
Le nouveau muséum rouvre ses portes en pour les groupes d’enfants constitués (scolaires et centres de loisirs de Toulouse) et le samedi pour tous publics[5]. La superficie du bâtiment est doublée (6 000 m2) avec des agrandissements sur des terrains voisins. La surface dédiée aux expositions est de 3 000 m2 sur trois étages. L’établissement comprend désormais le jardin botanique de l’université Paul-Sabatier (5 500 m2).
Le nouveau muséum a adopté une scénographie moderne conçue et réalisée par l’architecte Xavier Leroux-Cauche. Le projet qui a été élaboré par l’architecte Jean-Paul Viguier unifie les trois composantes du programme d’exposition : partie historique, partie moderne et jardin botanique. Le Muséum reste un outil d’éducation, mais aussi de réflexion et de débat sur l’histoire naturelle, l’homme et l’environnement. Son comité scientifique, animé par le professeur Georges Larrouy, fait appel à des spécialistes français et étrangers des domaines abordés.
Il s’agit d'une réinvention totale du muséum, aussi bien de son projet intellectuel que de son architecture physique. Centré sur le visiteur, le muséum fait le lien entre les savoirs scientifiques et son appropriation citoyenne. Il propose un itinéraire de prise de conscience des grandes questions de notre temps. Cette ambition oriente l’ensemble de ses expositions, de ses activités, et de ses animations. Le site web du muséum s’inscrit également dans ce sens : il est une vitrine du muséum mais aussi un « autre » lieu du muséum dans lequel les visites sur place peuvent être prolongées et enrichies, les débats et les échanges peuvent être poursuivis.
Le muséum est membre du réseau national des collections naturalistes.
Le Muséum de Toulouse, comporte, comme celui de Paris, plusieurs sites[6]:
Dans cette section, on présente le contenu de chacune des différentes collections du Muséum de Toulouse.
L'exposition permanente comprend cinq thèmes liés :
Les collections d'ethnographie extra-européenne conservées au Muséum de Toulouse comptent 5 000 pièces provenant de quatre zones géographiques principales : Océanie, Afrique, Amérique et Asie.
À l’instar d’autres collections françaises et européennes, la constitution du fonds ancien est fortement liée aux nombreuses missions d'explorations et d’expansion qui se sont multipliées au cours du XIXe siècle, ainsi qu’au passé colonial de la France, tandis que l’enrichissement des collections contemporaines fait l’objet de missions d’études et de collectes de terrain depuis quelques années.
Les spécimens de la collection de paléontologie se comptent en dizaines de milliers. On peut y trouver des fossiles allant de l'archéen à l'actuel. Leur taille varie de quelques millimètres à quelques mètres pour le Mégacéros par exemple. La collection comporte également un certain nombre de moulages dont certains peuvent mesurer jusqu'à dix mètres de long. Il existe plusieurs holotypes et paratypes.
Sur plusieurs centaines de milliers de spécimens, seuls 1200 sont exposés de façon permanente.
Le Muséum de Toulouse est dépositaire de nombreux holotypes, en paléontologie, botanique et zoologie.
Le fonds Trutat se compose de plus de 20 000 plaques de verre dont plus de 14 000 sont conservées à la photothèque du Muséum. Eugène Trutat (né Charles Louis Eugène Trutat le à Vernon, Eure, France et mort le à Foix, Ariège, France) est un photographe, pyrénéiste, géologue et naturaliste français. Il fut directeur du Muséum d’histoire naturelle de Toulouse.
2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
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329 213 | 210 432 | 201 864 | 195 327 | 208 185 | 243 432 | 294 567 | 273 932 | 267 583 | 289 862 |
La visite du muséum se prête également à une exploration du vocabulaire scientifique au moyen du latin[16]. En effet, à côté de son nom usuel, chaque espèce est désignée par deux mots latins, ou latinisés. Ils sont écrits en italique : le premier mot désignant le genre porte une majuscule, le second, spécifique à l’espèce donne des précisions. Pour illustrer ce que signifie le terme « nommer », le Muséum propose ainsi une représentation de l'Asphodèle ramifié entourée des noms vernaculaires ainsi que de son nom scientifique en latin : Asphodelus ramosus. De la même façon, le pigeon ramier (Columba palumbus) est confronté au pigeon des villes (Columba livia) À proximité se trouve un jeu comportant trois rouleaux qui permet d'associer une image, une définition et une étymologie: par exemple le nom quadrumane est expliqué par son étymologie latine : quatuor, quatre et manus, main. Un peu plus loin, l'exemple du lion permet de présenter l'espèce en douze propositions, du plus général au plus particulier : chaque caractère se fonde sur un mot savant, immédiatement expliqué. Par exemple, le terme « carnivore » est précisé par « je me nourris de viande » en raison du radical carn-, issu du latin caro, carnis et du radical vorare, dévorer. De même, « je suis un félidé » est suivi de « mes griffes sont rétractiles comme chez tous les chats » en accord avec le latin feles, is, le chat.
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