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compositeur et éditeur de musique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Luigi Marescalchi ( à Bologne - à Marseille) est un compositeur et éditeur de musique italien, actif à Venise et Naples.
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Luigi Marescalchi étudie la musique avec le grand théoricien Martini dans sa ville natale[1]. Ses œuvres ultérieures, notamment ses ballets « révèlent l'excellente connaissance du contrepoint »[1].
Il est en Espagne au milieu des années 1760 et rencontre Boccherini en 1768. Il est possible que ce soit par ce biais que Marescalchi collabore plus tard avec le beau-frère de Boccherini, le danseur et chorégraphe Onorato Viganò, à Venise quelques années plus tard[1].
C'est vers 1770 à Venise que Luigi Marescalchi commence à publier et probablement au milieu de l'année 1773, qu'il s'associe au compositeur et violoniste vénitien Carlo Canobbio (1741–1822), mais la production s'arrête temporairement vers 1775 pour une dizaine d'années où il se consacre à la composition[2]. Environ soixante-dix œuvres sont gravées (dont quatre sont inconnues)[1] : Anfossi, Boccherini (dès 1773, la première publication italienne du musicien luquois)[1], Naumann, Paisiello et Marescalchi lui-même, le plus souvent au format italien, c'est-à-dire oblong[2]. La musique instrumentale était composée de sonates pour clavecin, symphonies d'opéra, ballets, duos, trios et quatuors ; alors que la musique vocale provenait des théâtres de Venise, mais aussi de Padoue, Modène, Milan, Naples, Florence et Monaco[1]. La production, qui semble correspondre à la tendance européenne de l'époque, était écoulée à Florence et à l'étranger, notamment à Vienne dès 1773[1].
En 1775, il est à Lisbonne où est repris son Il tutore ingannato (créé à Venise, au Teatro San Samuele en 1774)[2]. Ses autres opéras et une trentaine de ballets sont écrits pour Venise, Plaisance et Rome[2].
En , il obtient un privilège d'édition à Naples en partenariat avec son frère Francesco. La production commence l'année suivante[2], sous le nom de « Calcografia filarmonica »[1]. D'abord établi près du convent de San Orsola jusqu'en 1799, il s'installe ensuite au 32 Vicola della Campana, près du Largo del Castello[2]. Il use d'abord des revendeurs (lirairies Antonio Hermil et Giuseppe Maria Porcelli) avant d'avoir sa propre échoppe où il vent sa musique, des instruments de musique[1]. Il gère également une bibliothèque de location sur le modèle allemand[1] et une entreprise de copie musicale florissante[2] entre 1794 et 1798[1].
Il publie de la musique instrumentale de Haydn et Pleyel et les premières éditions des duos violon et alto KV. 423, sans doute la première œuvre de Mozart publiée en Italie[2]. Il publie les partitions d'opéras de Bianchi, Cimarosa, Guglielmi, Paisiello, Paër et Sarti[2].
À partir de 1793 environ, la production d'impression de Marescalchi semblent diminuer[1], mais sa licence est renouvelée. Jusqu'au début 1799, les livrets d'opéras donnés à Naples, aux théâtres San Carlo et del Fondo, stipulent que la musique pouvait être obtenue chez lui. En , sa maison et son imprimerie sont détruites lors d'émeutes et il est arrêté sur une fausse accusation, emprisonné et exilé : Marescalchi s'installe à Marseille[2], 5 rue Rouge, jusqu'en 1807 avec son fils Ettore. La destruction de son entreprise est peut-être due aux copistes napolitains dont les moyens de subsistance étaient gravement amputés avec son privilège d'édition : les copistes avaient pétitionné sans succès depuis longtemps contre lui[2].
Marescalchi avait la réputation d'être sans scrupules, comme de nombreux éditeurs de l'époque. En 1786, Il avait par exemple publié sans autorisation la musique d’Olimpiade de Paisiello, créée à Naples la même année[2]. Toutefois sa réputation de faussaire est probablement infondée[2]. L'accusation est répétée[1] dans plusieurs livres de référence : il aurait publié ses propres œuvres sous le nom de Boccherini, notamment les six trios pour deux violons et violoncelle op. 7 (catalogue Gérard, 125-130). Non seulement ceux-ci sont susceptibles d'être des œuvres authentiques de Boccherini, mais en outre Marescalchi ne les a jamais publiés lui-même : ils sont gravés uniquement à Paris et à Londres[2].
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