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artiste-graveur québécois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Brien, né en à Amos (Québec) et mort le à Rouyn-Noranda (Québec), est un artiste-graveur québécois,[1].
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Louis Brien est né en 1941 à Amos en Abitibi-Témiscamingue (Québec), dernier d'une famille de neuf enfants[2],[3]. De 1966 à 1970, il fait l'École des beaux-arts de Montréal et découvre la gravure. De 1970 à 1972, il complète un baccalauréat en enseignement des arts à l'Université du Québec à Montréal et enseigne à la Commission des écoles catholiques de Montréal en 1972, il s'installe à Rouyn-Noranda pour débuter à titre d'enseignant en art au Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue. Il occupera cette fonction jusqu'à sa retraite en 1997[4].
Son père, France Brien, est agronome de profession. Il s'installe avec sa famille dans la région d'Amos en 1923, soit un peu plus de vingt ans après les premiers colons. La famille Brien était au centre du développement de la colonisation de l'Abitibi, de la tradition rurale, du rêve des nouveaux arrivants et de l'importance de la quotidienneté pour survivre. Louis Brien a d'ailleurs rendu hommage à son père dans un livre paru en 1990, intitulé Monsieur jardin[5]. Toute son enfance a ainsi été baignée dans cette atmosphère du rêve en devenir des nouveaux abitibiens et de contacts chaleureux avec la communauté locale. Cette enfance lui servira plus tard pour le développement des thèmes dans sa production artistique[6]. Comme en fait foi quelques titres de ses gravures ;Les premiers bleuets, En traîneau, Embarquement sur l'Harricana, On y goûte cette année, Ça mord-tu?, Le moulin des sœurs, Mon premier cheval, Au Nord du Nord, Rêve d'enfance, Ils sont montés vers les terres du Nord, Les placoteuses, En ski par un frette bleu[7].
Dans sa recherche artistique, il développe un goût pour la transparence dans les couleurs en donnant une douceur et une certaine légèreté dans les teintes en profitant au mieux de la texture du bois. La parution d'un catalogue des graveurs et des peintres québécois lui donne l'idée de contacter tous les artistes cités qui sont allés effectuer des stages en Europe[8]. Une suggestion reçue lui parle d'un centre de gravure en Suisse. Ainsi, avec sa petite famille, Louise, sa femme, et son fils Mathieu, il part en 1974 pour un stage d'étude d'une durée d'un an au Centre de gravure contemporaine en lithographie à Genève. Cette opportunité marquera favorablement toute sa carrière artistique[9]. Il renouvellera cette expérience de formation lors de l'été 1978.
Les débuts de sa carrière artistique furent difficiles. Dans les années 1970, on ne connaissait pas la gravure en Abitibi. Il vendait ses œuvres à des prix dérisoires. C'est avec les techniques de l'aquarelle, de la gravure sur bois, de la lithographie et finalement de la gravure sur carton qu'il s'est fait connaître au cours des années. Mais aussi grâce aux thèmes qu'il a développés dans ses œuvres en s'intéressant à la vie de son milieu[4]. Dans cette période, les couleurs de ses œuvres sont spontanées et servent bien ses portraits pleins d'humour et de tendresse représentant de petites gens de son entourage[10].
Viendra ensuite une période plus engagée de l'artiste avec Série noire dans les années 1980. Période où il travaillera avec du bois clé, un bois cerné de noir qui épouse parfaitement les contours des éléments du tableau. On y découvre notamment les œuvres Sans travail et Femme dans la nuit. Toutefois, l’artiste conserve globalement sa signature humoristique dans son environnement.
Pour l'artiste, la gravure est un métier de tous les instants. Avec ses outils (brunissoir, grattoir, berceau, burin), il donne vie à ses récits en réalisant des gravures colorées sur bois ou sur carton. Il dépeint la vie un peu comme un roman. Un récit tantôt nostalgique, tantôt souriant qui se cache sous des scènes familières[4].
Sa formation d'enseignant reste bien ancrée dans ses gènes. Même après sa retraite, il poursuivra les ateliers de formation auprès de différents publics pendant de nombreuses années[11]. Ainsi, avec Fernande Boulanger, Gisèle Cotnoir-Lussier, Arsène Paquette et Joanne Poitras, il fonde en 1982 l'Atelier Les Mille Feuilles, un centre d'art à Rouyn-Noranda qui se consacre aux arts imprimés en Abitibi-Témiscamingue. Au fil des ans, l’atelier a acquis des équipements et développé une expertise dans plusieurs domaines de l’estampe. Dans les années 2000, les artistes de l’atelier ont développé de nouveaux procédés comme la lithographie sur plaque de polyester, donnant ainsi accès à de nouvelles technologies de l’image[12].
Comme artiste graveur, tout au long de sa carrière, il a participé à plus de 50 expositions solos et à de nombreuses expositions collectives en Amérique, en Europe et en Nouvelle-Zélande[13]. Il a aussi collaboré à une dizaine de livres d'artistes et il a aussi illustré les couvertures de diverses publications importantes un peu partout en Amérique[14].
Plusieurs collections publiques possèdent des œuvres de l’artiste, dont la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, le Fonds municipal d’art contemporain (FMAC) de la Ville de Rouyn-Noranda[15],[16], le Cabinet des estampes de Genève, Hydro-Québec, Loto-Québec et le Mouvement Desjardins.
Il est membre du Conseil québécois de l'estampe, de Xylon-Québec[9], du Conseil des artistes en arts visuels de l'Abitibi-Témiscamingue et de l'Atelier Les Mille Feuilles à Rouyn-Noranda[17].
Louis Brien meurt le à Rouyn-Noranda[3],[18].
Depuis 1969, il a participé à une cinquantaine d'expositions en solo au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Suisse.
Louis Brien a exposé dans plusieurs provinces du Canada ainsi qu'à l'international, notamment, à Genève, Lugano, Milan, New York, Boston, Londres, Édimbourg, La Spezia, Évry et Quimper en France[9].
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