Après avoir obtenu sa licence de lettres, il enseigne le français au Maroc puis devient professeur de littérature et de provençal à Toulon[1]. Il est rédacteur en chef du magazine La Targo.Revue bilingue de la Provence à partir de 1962 et fonde l'association de promotion de la langue provençale L'Astrado à Toulon en 1965[2], qui inclut une maison d'édition et dispense des cours de provençal à distance.
Il collabore tout d'abord à différentes revues proches du Félibrige, dont l'Armana Prouvençau et Marsyas[1].
Par la suite, il se montre critique envers l'application de la graphie classique au provençal[3],[4], publie différents écrits hostiles à l'occitanisme[5],[6],[7], puis même au Félibrige[8]. En 1975, l'Astrado publie, en collaboration avec le géographe Pierre Bonnaud, un document remettant en cause l'unité de la langue d'oc[9]. Bayle est ainsi connu, avec le sociolinguiste Philippe Blanchet par la suite, comme l'un des principaux théoriciens cautionnant le sécessionnisme linguistique provençal[10],[11], s'opposant avec virulence à l'utilisation de la norme classique[12].
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages littéraires en provençal et en français, en prose ou en vers, et remporte plusieurs prix littéraires.
Voir une critique de ce document dans (oc) R. Teulat, «Occitan o lengas d'òc», Quasèrns de lingüistica occitana, no4,, republié dans (oc) Uèi l'occitan, IEO, (ISBN2-85910-004-0)
«L’idée que le provençal ne serait pas une variété occitane ne naît pas ex-nihilo. On la trouve théorisée notamment sous la plume de Louis Bayle, qui publie des années 1960 aux années 1980 des ouvrages aux titres évocateurs. Dès 1964, Bayle lie la question orthographique avec la question de l’identité même de la Provence, le choix d’un système graphique unifié menant inévitablement au nivellement dialectal et automatiquement à la négation de l’identité provençale»
James Costa, «Sauver la langue? Deux siècles de renaissantismes linguistiques en Provence», Langage et société, no145, , p.15-34 (lire en ligne):
«S’appuyant sur les écrits par exemple de l’écrivain Louis Bayle (1982) ou du sociolinguiste Philippe Blanchet (2002), certains mouvements, organisés notamment autour de l’association «Collectif Provence» revendiquent l’existence d’une langue provençale distincte de l’occitan, au sein d’un ensemble des langueS d’oc (voir Lafitte et Pépin, 2009).»
«En témoignent aussi les remarques d’un Louis Bayle, il y a quelque quarante ans, accusant les Provençaux convertis à la graphie classique de truffer leur «provençal» de mots languedociens, comme Artaud le faisait déjà un siècle plus tôt dans ses brochures polémiques contre... les félibres (Bayle 1975).»