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peintre néerlandaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louise Maria « Lou » Loeber, née le 3 mai 1894 à Amsterdam et morte le 2 février 1983 à Blaricum est une peintre, graveuse, dessinatrice, graphiste et illustratrice néerlandaise.
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Lou Loeber grandit en tant qu'aînée de sept enfants du fabricant de papier Carl Gerhard Loeber (1865-1950) et de Charlotte Landré (1869-1936) dans une riche maison bourgeoise et protestante libérale à Amsterdam[1].
En 1901, la famille s'installe dans la Villa Zonnehoef, que Gerhard Loeber fait construire à la frontière entre Laren et Blaricum. Les enfants fréquentent l'école primaire fondée par leur père même[2]. Lou Loeber passe son enfance dans un environnement libéral. Son père s'intéresse à l'art, en collectionne et fréquente les expositions. C'est ainsi que Lou Loeber développe ses ambitions artistiques en se rapprochant également des artistes de la région[1].
Elle commence ses premiers cours de peinture en 1913 auprès de August LeGras et Co Breman afin de préparer l'examen d'entrée à la Rijksakademie van beeldende kunsten d'Amsterdam. Son père lui construit alors un atelier dans le jardin[1].
Après une tentative infructueuse, elle entre dans cette école et y étudie de 1915 à 1918. Pendant cette période, elle vit dans l'internat pour filles dirigé par Suze Bauer, socialement engagée, ce qui lui fait s'intéresser à ce domaine également[1]. Lou Loeber se lie d'amitié avec Elly Tamminga et Tine Denninghoff Stelling ainsi qu'avec l'écrivaine Carry van Bruggen. L'artiste met finalement fin à son cursus à l'académie, la jugeant trop conservatrice[2].
En 1919, elle rencontre l'artiste Toon Verhoef qui a une grande influence sur elle car il la fait rentrer en contact avec les cubistes et le mouvement De Stijl[2].
À partir des années 1920, Loeber réalise ses premières expositions et effectue plusieurs voyages d'études. Ceux-ci comprenaient un séjour de plusieurs mois à Eisenach en 1922, un voyage à travers l'Espagne et le Portugal en 1924 et des vacances en Belgique en 1923 et 1926[3]. Ces voyages lui permettent de découvrir de nouvelles théories artistiques et d'en rencontrer les acteurs, notamment Walter Gropius au Bauhaus[2].
En 1925, Loeber rejoint le parti social-démocrate (SDAP) (parti prédécesseur du Partij van de Arbeid) et en 1927, elle participe à la fondation du Cercle des artistes socialistes (SKK). Elle montre des œuvres à l'exposition internationale « Socialist art heden » organisée par le SKK en 1930 au Stedelijk Museum d'Amsterdam. Quatre ans plus tard, le SKK s'est dissous en raison d'un intérêt décroissant[3].
En 1927, Loeber rencontre le peintre et astrologue Dirk Koning (1888-1978) et l'épouse quatre ans plus tard. Ils partagent le même mode de vie et travaillent ensemble[1].
Pendant la guerre, Lou Loeber refuse d'adhérer au parti officiel des artistes et s'engage plutôt dans la résistance, ce qui l'empêche de beaucoup créer[2].
À la fin de sa vie, elle organise des expositions rétrospectives de ses œuvres, puis décède le 2 février 1983[3].
Lou Loeber commence d'abord une formation académique qui la porte vers un certain naturalisme. Dès 1919, elle s'en détourne pour s'intéresser au cubisme, au mouvement De Stijl et à l'architecture de Le Corbusier. Elle considère Piet Mondrian et Bart van der Leck comme des modèles[2]. Elle développe alors des formes géométriques qui s'accompagnent de couleurs primaires et en aplats[1].
Son engagement socialiste a aussi un impact dans sa création. Elle lit beaucoup à ce sujet et au lien de ce mouvement avec l'art. Elle peint alors les thèmes de l'industrie et du monde du travail[1].
À partir des années 1920, elle réalise des croquis lors de ses voyages à l'étranger, qui serviront ensuite de base à de nombreuses peintures, notamment des paysages.
Pour que l'achat de ses œuvres reste abordable, elle fait des copies de ses peintures.
Son travail d'après-guerre se concentre sur une abstraction plus personnelle et lyrique. Malgré la non figuration de ses peintures, elle a toujours mis en valeur certains thèmes[1].
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