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La loi de Hlothhere et Eadric est un texte juridique anglo-saxon. Il est attribué aux rois du Kent Hloþhere (décédé en 685) et Eadric (décédé en 686), mais il pourrait remonter à la seconde moitié du VIIe siècle. C'est l'un des trois plus anciens codes du Kent, avec la loi d'Æthelberht du début du VIIe siècle et la loi de Wihtred du début du VIIIe siècle. Écrit dans un langage plus récent que celles-ci, elle met davantage l'accent sur la procédure légale et n'a pas de contenu religieux.
La loi, comme son nom l'indique, est attribuée aux rois de Kent Hloþhere (décédé en 685; r. 673-685) et d'Eadric (décédé en 686; r. 685-686)[1] comme l'indique son titre et le prologue du texte principal[2]. Le texte n'indique pas que Hloþhere et Eadric aient gouverné ensemble au moment de sa publication, il est donc possible que des décrets de deux règnes aient été réunis[3].
Comme les autres codes du Kent, la loi d'Hloþhere et d'Eadric n'ont été retrouvé que dans un seul manuscrit connu sous le nom de Textus Roffensis ou « Rochester Codex »[4]. Il s'agit d'une compilation de documents historiques et juridiques anglo-saxons rassemblés au début des années 1120 sous Ernulf, évêque de Rochester [5]. La loi de Hloþhere et Eadric y occupe les folios 3 v à 5 r [6].
Bien qu'ayant une date similaire, le vieil anglais utilisé dans la loi d'Hloþhere et la loi d'Eadric est moins archaïques que la langue de la loi d' Æthelberht qui date du début du VIIe siècle) ou de la loi de Wihtred du début du VIIIe siècle)[7]. La langue employée semble avoir été « mise à jour »[2] à une date ultérieure, ce qui peut indiquer que parmi les codes du Kent, elle a emprunté une voie de transmission unique, peut-être plus intensément consultée que les deux autres[8]. Il est également possible cependant qu'il s'agisse d'un manque de preuve et que d'autres versions similaires « mise à jour » existaient autrefois pour les deux autres codes mais n'ont pas été copiées par le scribe du Textus Roffensis.
Le contenu se compose d'une série de domas, de « condamnations » ou de jugements. Il se concentre davantage sur la procédure que les deux autres codes du Kent[9] tTout en fournissant des informations historiques sur la compensation et la gestion de l'ordre public.
La loi se décompose en onze groupes distincts de clauses selon la plus récente étude du texte par Lisi Oliver [10] bien que FL Attenborough l'ait précédemment décomposé en 15[11]. Étonnamment, il n'y a pas de dispositions directement liées à l'Église.
Les clauses sont plutôt ordonnées en fonction de l'infraction, comme c'était le cas dans la loi d'Æthelberht et en fonction du rang social[12]. Le contenu de la loi est le suivant :
La loi, en particulier la disposition numéro 6, est importante pour la compréhension du processus d'arbitrage anglo-saxon par les historiens [13]. Une personne, une fois accusée, doit prêter serment en s'engageant à respecter la décision d'un juge ou à accepter une amende de 12 shillings[14]. L'accusateur et l'accusé doivent essayer de rechercher un arbitre communa. Une fois le jugement rendu, celui qui a été condamné doit l'accepter ou jurer sous serment qu'il est innocent. Si l'accusé refuse de coopérer, il est passible d'une amende de 100 shillings, le prix du wergild pour un homme libre, et sera interdit de serment pour prouver son innocence à l' avenir.
Cette loi permet également de montrer que le royaume de Kent avait le contrôle de Londres à la fin du 7e siècle[15] puisque la clause numéro 11 stipule que les hommes du Kent achetant une propriété à Londres devaient le faire en public en présence de deux ou trois hommes libres de bonne réputation ou bien devant le wicgerefan du roi, le préfet du port[16].
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