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philologue et critique littéraire italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lodovico Castelvetro (v. 1505 à Modène - 1571 à Chiavenna, dans la province de Sondrio) est un écrivain italien de la Renaissance, qui, en raison de certains désaccords avec l'Église catholique, fut déclaré hérétique en 1557, ce qui le fit mourir en exil.
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Ses polémiques avec Annibal Caro sur la langue vulgaire ont inspiré Benedetto Varchi (L'Ercolano), un précurseur de la linguistique toscane et florentine[1].
Dans son La poetica di Aristotele volgarizzata il défend les trois unités (temps, lieu et action) du drame, et autant l'utilisation de la poésie pour le seul plaisir ; ce qui a eu une influence notable sur l'ensemble des normes critiques pour le drame à la Renaissance et à la période néoclassique française.
Lodovico Castelvetro naquit à Modène, en 1505. Sa famille était noble et ancienne ; son éducation fut soignée. Il étudia successivement dans les universités de Bologne, de Ferrare, de Padoue et de Sienne, et y fit admirer ses progrès. Pour obéir à son père, il prit dans cette dernière université ses degrés dans la faculté de droit, et fut même reçu docteur. Il y fut aussi reçu de l’Accademia degli Intronati, ce qui lui plut davantage. Sa mauvaise santé l’ayant forcé de retourner dans sa patrie, et d’interrompre pendant quelque temps ses études, il contribua très-activement à y ramener le goût des belles-lettres, et fréquenta très-assidûment l’académie qu’on venait d’y établir. La foi de cette académie tout entière étant devenue suspecte, elle fut obligée de signer, en 1542, un formulaire qui lui fut présenté par ordre du cardinal Contarini ; Castelvetro le signa comme les autres académiciens. En 1555, il eut, avec Annibal Caro, une querelle littéraire. Castelvetro critiqua la canzone du Caro, Venite all’ombra de’ gran gigli d’oro à plusieurs reprises. Annibal Caro, dans ses défenses et dans son Apologie, mit encore plus d’aigreur et d’emportement. il fut impossible de les réconcilier. La signature du formulaire n’avait pas dissipé tous les nuages élevés contre la foi de quelques académiciens de Modène. Les soupçons et les dénonciations recommencèrent ; en 1557, plusieurs furent arrêtés, envoyés à Rome, et jetés dans les prisons du Saint-Office. Les autres se sauvèrent, et l’on croit que Castelvetro se retira et se cacha dans le Duché de Ferrare. Ils étaient principalement accusés de partager les opinions nouvelles, et d’avoir traduit et publié des ouvrages écrits en latin par les novateurs ; Castelvetro l’était particulièrement d’avoir traduit un livre de Mélanchthon. Il se laissa enfin persuader d’aller à Rome pour se justifier, et rendre compte de sa foi, il obtint un sauf-conduit, et eut pour prison le couvent de Ste-Marie in Via, avec la permission d’y voir qui il voudrait. Après avoir subi quelques examens, étant instruit que l’affaire ne prenait pas un tour favorable pour lui, il s’échappa de Rome pendant la nuit et se mit en sûreté. Condamné et excommunié à Rome comme hérétique contumace, en 1561, il se retira à Chiavenna avec son frère Giovanni Maria, aussi condamné comme complice de sa fuite. C’est alors qu’ Annibal Caro est accusé de s’être joint peu généreusement aux ennemis de Castelvetro en le recommandant, en toutes lettres, aux inquisiteurs, au prévôt et au grand diable d’enfer. Muratori, dans sa Vie du Castelvetro, assure que les accusations sont sans fondement. Le Concile de Trente était alors assemblé. Il présenta une supplique au pape Pie IV, pour qu’il lui fût permis de se présenter devant le Concile et de s’y justifier; mais le tribunal de l’inquisition étant déjà saisi de cette affaire, le pape exigea que Castelvetro comparût à Rome, et y allât purger sa contumace. Par crainte, il quitta Chiavenna pour Lyon. La guerre déclarée entre les catholiques et les protestants l’y exposa à de nouveaux dangers. C’est là que le feu ayant été mis à sa maison, il cria aux personnes qui l’aidaient à sauver ce qu’il pouvait de ses effets et de ses papiers : « Sauvez ma Poétique. » Obligé de fuir de la ville, il se rendit d’abord à Genève, et retourna ensuite à Chiavenna, où il fut engagé par quelques jeunes gens à leur donner tous les jours une leçon sur Homère, et une sur te Rhétorique de Cicéron. Le bon accueil que son frère avait reçu à la cour de l’empereur Maximilien II détermina Lodovico à se rendre à Vienne. Il y dédia à ce souverain l’ouvrage sauvé des flammes, et son Exposition de la Poétique d’Aristote. La peste le força de quitter Vienne et de retourner encore à Chiavenna, où il mourut, le .
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