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Liste des automobiles dans Les Aventures de Tintin
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La liste des automobiles dans Les Aventures de Tintin recense les noms et les présentations simplifiées des différents véhicules automobiles cités ou représentés dans cet univers fictif créé par le dessinateur Hergé. Passionné d'automobile et soucieux d'apporter à son œuvre le plus grand réalisme possible, Hergé réunit une abondante documentation iconographique et cherche à reproduire fidèlement les modèles de différentes marques.
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Les automobiles dans la série
Résumé
Contexte
Hergé, amateur de voitures
Hergé se décrivait lui-même comme « un type du siècle de l'auto, du béton armé et de la TSF »[1]. Dès son plus jeune âge, il éprouve une certaine fascination pour les voitures, principalement les modèles sportifs dont il fait l'acquisition dès que ses moyens financiers le permettent. Cet attrait pour les voitures explique en partie leur omniprésence dans les différents albums des Aventures de Tintin : l'avocat et écrivain Charles-Henri de Choiseul Praslin, qui a consacré une étude détaillée à ce thème, a recensé 79 modèles identifiables[2]. La passion du dessinateur le pousse notamment à représenter certains de ses propres véhicules. Trois d'entre elles figurent dans la série : une Opel Olympia dans Le Sceptre d'Ottokar, une Lancia Aprilia dans Tintin au pays de l'or noir et une Porsche 356 bleue dans Coke en stock[2].
Tout en développant son propre univers en bande dessinée, Hergé multiplie les collaborations, notamment pour la Revue Ford, publiée en Belgique, entre 1937 et 1939[2]. Dans sa recherche de réalisme, le dessinateur s'attache à reconstituer un univers crédible et cohérent autour de ses personnages, et pour cela, il s'attache à reproduire des éléments de décors réels, dont les voitures font partie. Comme le souligne le critique littéraire Philippe Goddin, la plupart des éléments issus des arts industriels sont parfaitement identifiables dans ses récits[1].
Dans la mesure où Tintin est « défini par sa capacité à fendre l'espace », comme l'explique le professeur de littérature Pierre Masson dans son essai sur les voyages de Tintin, il est « naturellement apte à conduire tous les engins, tous les véhicules rencontrés au gré de ses aventures, au point que l'aventure semble parfois devenir un prétexte pour rencontrer des instruments de voyage »[3]. Ainsi les automobiles sont fréquentes dans l'œuvre d'Hergé, et leur présence culmine dans L'Affaire Tournesol, l'album qui en compte le plus[4].
Des premiers albums à L'Affaire Tournesol : la voiture comme élément narratif
Dans le premier cycle de la série, que l'écrivain et journaliste Frédéric Soumois, spécialiste de l'œuvre d'Hergé, définit comme un cycle d'aventures qui court jusqu'à L'Affaire Tournesol, l'automobile est un élément narratif essentiel[2]. Leur usage répond à un besoin vital et urgent pour le héros dans la poursuite de ses ennemis. Exceptées l'Amilcar de Tintin au pays des Soviets et la Ford T de Tintin au Congo, le héros n'est jamais propriétaire d'une voiture. Il ne se les procure que pour répondre à une nécessité impérieuse, et jamais par convenance personnelle[5], mais toujours sans scrupules[3]. Pierre Masson explique que le héros d'Hergé ne possède aucun véhicule « car son être serait dès lors limité aux caractéristiques et aux performances dans l'un d'entre eux, comme Batman et sa Batmobile, Michel Tanguy et son avion ou Lucky Luke et Jolly Jumper »[3].
Disponibles à profusion, les voitures sont le plus souvent des alliées de Tintin et jouent pour lui les « divinités salvatrices »[5]. Mais ce rôle est paradoxal : tout en permettant au héros de progresser vers son but, l'automobile représente un danger. L'accident automobile est particulièrement présent dans la série : vingt-deux accidents sont recensés dans le premier cycle, dont Tintin est la victime principale à seize reprises[6]. À lui seul, Tintin au pays des Soviets compte quatre collisions ou sorties de route[6]. Le plus souvent, le héros s'en sort indemne, et l'accident est avant tout un procédé narratif permettant de relancer le récit par un épisode spectaculaire[7]. Par ailleurs, si certains de ces accidents sont bien réels, d'autres sont simulés par Tintin dans le but de tendre un piège à ses ennemis[7].
Derniers albums : la voiture comme accessoire
Dans les derniers albums de la série, à mesure que le héros se détache de ses propres aventures, la fonction positive des automobiles s'inverse : elles sont avant tout des accessoires, « reflet de la goujaterie de l'homme et symbole de sa malfaisance »[8].
Les voitures, un reflet de la personnalité
Comme le souligne Charles-Henri de Choiseul Praslin, le rapport qu'entretient Tintin avec les voitures le renvoie à sa propre identité : c'est à la suite d'un démarrage à toute vitesse que la petite mèche de cheveux qui le caractérise se redresse, dans une vignette de Tintin au pays des Soviets, le premier album de la série[9]. La voiture est aussi le symbole de sa toute puissance : dans ce même album, Tintin est capable de recréer lui-même une automobile fonctionnelle à partir d'un amas de pièces assemblées en vrac[9].
Le plus souvent, les voitures illustrent donc la personnalité de leur propriétaire, comme l'affirme Charles-Henri de Choiseul Praslin : « Quelle autre voiture que la 2 CV pouvait incarner, ne serait-ce que par le chiffre 2, les Dupond et Dupont, personnages chaotiques, mais infatigables arpenteurs des chemins de traverse et impossibles à déstabiliser ? La 403 de la Castafiore révèle le caractère finalement un peu bobonne de la diva. L'Ami 6 Citroën [...] va parfaitement au docteur du village de Moulinsart, ce brave médecin de campagne qui arbore son nœud papillon »[10].
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Postérité
Au début de l'année 2022, une nouvelle zone permanente est créée au sein du musée Autoworld à Bruxelles pour rendre hommage aux véhicules de la série. Réalisée avec le soutien de la Loterie nationale belge et de la Région de Bruxelles-Capitale, en partenariat avec la société Moulinsart et les Studios Hergé, cette exposition est conçue comme une vignette de bande dessinée dans laquelle le visiteur pénètre par une porte en trompe-l'œil qui reprend le dessin de la camionnette de la boucherie Sanzot. Deux véhicules à taille réelle ainsi que de nombreuses reproductions miniatures sont exposées dans les huit vitrines de l'espace[11],[12].
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Recensement des véhicules
Résumé
Contexte
Véhicules existants
Les automobiles apparaissant dans Les Aventures de Tintin sont présentées non exhaustivement et sont regroupées par ordre alphabétique de marque.
Véhicules inventés par le dessinateur
- Le cabriolet jaune dans lequel Tintin, Haddock et Tournesol prennent la fuite à la fin de L'Affaire Tournesol reprend l'allure du cabriolet Mercedes 220Se mais sa prise d'air sur le capot s'inspire de la Facel Vega HK 500[32].
- La limousine du général Tapioca qui transporte le capitaine Haddock à travers les rues de la capitale dans Tintin et les Picaros est une synthèse entre une Mercedes-Benz 600 et une ZIL 114, de sorte qu'elle représente le « croisement entre une voiture d'apparat capitaliste et une soviétique, fille des totalitarismes européens avec sa calandre [à moustache] héritée de Pleksy-Gladz », selon l'expression de Charles-Henri de Choiseul Praslin[24].
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Notes et références
Voir aussi
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