Levrette (position sexuelle)

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La levrette est une position sexuelle où l'un des partenaires se présente de dos, à quatre pattes, tandis que l'autre pénètre le premier par derrière[2].

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Un couple dans la position de la levrette.
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La plus ancienne représentation de deux individus pratiquant une levrette date de 12 000 ans (fragment en bas à droite de la plaque en schiste de la grotte d'Enlène)[1].
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Plaque votive datant de la Première dynastie de Babylone et qui représente une scène de levrette.

Cette posture fronto-dorsale fléchie dite aussi génu-pectorale, peut donner lieu à une pénétration vaginale, digitale, anale, ou avec un objet[réf. nécessaire].

Étymologie

Le nom latin de cette position sexuelle est coitus more ferarum comme les animaux le font »)[3]. En grec ancien, on trouve chez Aristophane (Lysistrata, vers 231) l'image de «la lionne sur une râpe à fromage» qui peut évoquer cette position[4].

Elle est décrite dans le Kamasutra comme « le congrès de la vache[5] » :

« Lorsqu’une femme se tient sur ses mains et ses pieds comme un quadrupède, et que son amant monte sur elle comme un taureau, cela s’appelle le congrès de la vache. À cette occasion, il y a lieu de faire sur le dos tout ce qui se fait ordinairement sur la poitrine. »

Son nom en français vient de la femelle du lévrier, espèce de chien courant qui a les pattes avant plus courtes que les pattes arrière et dont le dos est penché en avant[6].

Le nom anglais de cette position sexuelle est doggy style[7] position du chien »).

En italien, elle est nommée a pecorina[7], c'est-à-dire « comme les brebis ».

Historique

Résumé
Contexte

Des représentations mettant des levrettes en scène existent depuis la Préhistoire. Dans le monde antique, elles ne sont pas rares sur les céramiques mésopotamiennes, grecques et romaines. La levrette fait l'objet d'une réprobation spécifique dans le monde chrétien médiéval, avec notamment la réforme grégorienne au XIe siècle qui renforce le contrôle du clergé sur la société laïque : le dogme qui détermine les devoirs physiques des chrétiens autour du sexe[8] condamne la levrette[9].

À la Renaissance, certains médecins tels qu'Ambroise Paré continuent de condamner cette posture tandis que Girolamo Mercuriale réhabilite le rétro-coït dans ses ouvrages De arte gymnastica (it) paru en 1569 et De generatione édité en 1597[10].

La littérature libertine du XVIIIe siècle (Sade, Crébillon fils, Andréa de Nerciat) fait revenir cette position sur le devant de la scène[11].

Dans les années 1960, est développée la méthode Shettles (en) qui est une technique du choix du sexe basée sur les dates des rapports sexuels et de la position sexuelle (levrette qui augmenterait la probabilité de concevoir des garçons, missionnaire qui augmenterait les chances de concevoir des filles)[12].

La libération sexuelle de l'après Mai 68 puis le développement de la pornographie banalisent la levrette qui est cautionnée par le discours médical de Masters et Johnson, ces sexologues américains soulignant l'importance d'une stimulation directe ou indirecte du clitoris[13].

Galerie


Notes et références

Voir aussi

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