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film de Huner Saleem, sorti en 2007 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Toits de Paris est un film français réalisé par Hiner Saleem et sorti en 2007.
Réalisation | Hiner Saleem |
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Scénario | Hiner Saleem |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Agat Films & Cie Canal+ CinéCinéma |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 101 min |
Sortie | 2007 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Sous les toits de Paris, on est témoin « des départs qui déchirent les cœurs. »[1] Il y a le départ d'Amar qui retourne au pays et que son voisin de misère, Marcel, ressent comme un abandon. Déjà, Marcel souffre du silence de son fils Vincent qui ne lui a pas rendu sa visite et, depuis, il ne parle qu'au répondeur téléphonique de celui-ci. Il y a eu, juste avant, le départ brutal de Bruno, un autre voisin de palier, mort d'une overdose au beau milieu du couloir et qui a laissé sa petite amie Julie désemparée. Heureusement, il reste à Marcel sa vieille amie de cœur Thérèse, serveuse au troquet du coin, la fidèle et bienveillante Thérèse qui lui offre un ventilateur, car sous les toits de Paris, la souffrance n'est pas que morale. Mais Thérèse, à son tour, va être mise à l'épreuve.
La lente narration d'Hiner Saleem ressemble à celle d'un conte oriental. La vie et la solitude des jeunes, moins jeunes et des vieux subtilement filmées par une aérienne caméra-plume pratiquement muette. L'émotion naît alors d'un sourire ou d'un rictus de la bouche, de regards qui s'égarent quand la mémoire part en flocons comme la « neige » qui envahit l'écran télé de Marcel après la fin des programmes. Incroyable force d'images illuminées d'instants de grâce comme quand Bruno, faisant l'amour avec une Julie radieuse, plane et que son visage se tourne et s'élève vers la caméra. Visages éperdus de bonheur du couple enlacé Marcel-Thérèse, défilant à toute allure dans les rues de Paris, comme porté par un vent de liberté. Julie, inconsolable de la mort de Bruno, se rapproche de Marcel, le seul lien vivant qui la relie encore à lui, et ils s'envolent ensemble dans un scintillement de paillettes agitées par les larges battements d'ailes de Marcel…
La pudeur et la dignité ne demandent pas beaucoup de mots. Dans le petit troquet où travaille Thérèse, quand le patron s'inquiète devant le tas de paperasses qu'un homme compulse nerveusement, le visage crispé et les yeux embués de Thérèse disent que cette faillite, à son âge, la met définitivement au rebut (dans tout le film, le texte de Mylène Demongeot se résume à trois phrases). À table, quand Amar évoque soudain son départ, la douleur de Marcel fuse en quatre mots « un verre de vin ? ». Et quand il vient faire ses adieux définitifs à Marcel, le déchirement de celui-ci est tel qu'il ne peut que l'embrasser brusquement et refermer immédiatement sa porte. Enfin, quand Marcel sombre dans la décrépitude, Julie sait qu'il ne lui ouvrira plus sa porte. Encore d'autres moments magiques qu'on ne peut pas décemment dévoiler, car il faut voir ce précieux film poétique et terrible sur la solitude et l'agonie de la vie.
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