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film français de Alex Joffé, sorti en 1955 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Hussards est un film français réalisé par Alex Joffé, sorti en 1955, adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Pierre-Aristide Bréal.
Réalisation | Alex Joffé |
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Scénario | d'après la pièce Les Hussards de Pierre-Aristide Bréal |
Musique | Georges Auric |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Cocinor Cocinex SEDIF Productions |
Pays de production | France |
Genre | Comédie historique |
Durée | 102 minutes |
Sortie | 1955 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
L'action du film se passe durant la campagne d'Italie (1796-1797). Une compagnie de hussards approche d'un petit village d'agriculteurs italiens dans le Piémont. Le brigadier Le Gouce (Bernard Blier) et le soldat Flicot (Bourvil) sont envoyés en éclaireurs pour chercher d'éventuels francs-tireurs. Pour satisfaire un besoin naturel, ils descendent de cheval et s'éloignent de quelques mètres de leurs montures. Grave erreur, car deux jeunes amoureux (Giani Esposito et Virna Lisi) cachés dans les fourrés font fuir leurs chevaux. Or un hussard qui perd son cheval perd son honneur et porte également gravement atteinte à l'honneur du corps des Hussards. Dépités et à pied, ils partent alors vers le village à la recherche de leurs chevaux et du coupable. Mais ils sont précédés par les deux amoureux et par quelques villageoises qui courent tous au village répandre l'annonce de l'arrivée des français dans la région et de l'entrée de soldats dans le village. Tous les villageois sont terrorisés car les armées révolutionnaires semaient une véritable terreur, et étaient connus pour leur comportement sanguinaire, leur violence envers les hommes et leurs viols des femmes (origine de l'expression « l'amour à la hussarde »). Mais Le Gouce et Flicot ne sont que deux hommes braves et naïfs, enrôlés de force dans l'armée révolutionnaire française. Le Gouce et Flicot sont donc tout sauf des soldats téméraires et sanguinaires...
Arrivés au village ils cherchent simplement le coupable de la fuite de leurs montures et tentent surtout de retrouver leurs chevaux, sans violence et en essayant de parler avec les villageois malgré la barrière des langues. Or le reste de la compagnie sous le commandement du capitaine Georges (Georges Wilson) entre à son tour au village, à la recherche des deux hussards disparus, les croyant tués par des francs-tireurs du village. Le capitaine Georges ne tarde pas à retrouver les deux énergumènes au comportement bien peu compatible avec celui d'un occupant en terre ennemie. Craignant une réprimande du capitaine Georges, pour ne pas avouer qu'ils ont été stupidement défaits de leurs chevaux en ayant mis pied à terre pour soulager leur vessie, ils prétendent avoir été attaqués par un franc-tireur qu'ils n'arrivent pas à identifier et à retrouver. Mensonge lourd de conséquences qui provoque la prise des villageois en otage par les soldats. Après cette décision du capitaine, les deux piètres hussards sont rongés par leur conscience, hésitant longuement entre avouer la vérité et perdre définitivement leur honneur, ou persister à mentir pour sauver leur semblant d'honneur et préserver leur vie (car ils risquent le peloton d'exécution pour avoir menti à leur hiérarchie, mais aussi pour avoir perdu leurs chevaux). Ils tentent, avec l'aide d'une villageoise, Cosima (Giovanna Ralli), de trouver une solution. Ils finissent par avouer et sont conduits au peloton d'exécution. Mais une attaque soudaine des Autrichiens au moment de leur exécution réduit à néant la compagnie... à l'exception de nos deux héros. Quelques heures plus tard, Bonaparte lance une contre-offensive qui bien que trop tardive repousse les Autrichiens hors du village. Le Gouce et Flicot, seuls rescapés de la compagnie du capitaine Georges, sont décorés au village par Bonaparte lui-même. Et Flicot qui est tombé amoureux de Cosima lui promet de revenir quand la guerre sera finie...
Non crédités :
Le 7 Germinal, An IV (), le général Bonaparte prend le commandement en chef de l'Armée d'Italie à la tête de 30 000 hommes face à une armée piémontaise et autrichienne composée de 70 000 hommes. Bonaparte n'a pas le choix : il faudra que son armée soit déterminée, sanglante et cruelle pour pouvoir tenir contre une armée adverse comptant plus du double d'effectifs... sans compter les soutiens des populations civiles italiennes évidemment acquises à la cause des armées composées de leurs parents, frères et fils. Pour la première fois dans l'Histoire, Bonaparte fait alors appuyer les troupes de fantassins par l'artillerie (les célèbres canons de Gribeauval, capables de tuer jusqu'à 2 km et à raison de deux tirs par minute pour chaque canon), ce que montrent les premières images du film. L'armée napoléonienne devra être sans état d'âme pour les populations adverses, et les soldats partent avec, de la part de Bonaparte, des promesses d'avenir radieux et paisible dans les pays occupés une fois la paix revenue, ce que montre également le début du film montrant Bonaparte préparant un discours à ses troupes sous une tente de campagne.
Le panneau introductif, première image du film, contient une erreur de date. Il indique le « Premier Germinal, An IV » comme date de prise de commandement du général Bonaparte de l'Armée d'Italie. La date historique exacte n'est pas le 1er mais le 7 Germinal de l'An IV.
De nombreux mots d'esprit et moments d'humour émaillent les dialogues et le scénario du film. Film qui insiste également de façon soutenue sur la conscience et la morale humaine de ces deux héros de l'histoire, tous les éléments du film étant des conséquences de leurs remords et de leur mauvaise conscience, refusant de faire exécuter des innocents à leur place.
« Les Hussards est un des bons films de l'année 1955 et, parmi les comiques, à coup sûr le meilleur. (...) Pour une comédie, le réalisme ne fait qu'ajouter à sa saveur. Il y a une certaine forme de comique qui n'en éclate que mieux dans un contexte authentique. C'est typiquement le cas des Hussards et cela explique en partie le son insolite que rend le film. »
— Jacques Doniol-Valcroze, Cahiers du cinéma n° 56, février 1956
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