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roman d'Amélie Nothomb De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Voyage d'hiver est le dix-huitième roman de l’écrivain belge Amélie Nothomb, paru en 2009 chez Albin Michel.
Le Voyage d'hiver | ||||||||
Auteur | Amélie Nothomb | |||||||
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Pays | Belgique | |||||||
Genre | Roman | |||||||
Éditeur | Albin Michel | |||||||
Date de parution | ||||||||
Type de média | Livre | |||||||
Nombre de pages | 120 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Un amoureux dépité se propose de détourner un avion pour le faire percuter la tour Eiffel.
Zoïle tombe amoureux de la jolie Astrolabe. Or celle-ci habite depuis cinq ans chez la romancière profondément autiste Aliénor Malèze, dont elle s'est faite l'agent et la protectrice (elle était auparavant vilement exploitée par son éditeur), et qu'elle ne veut en aucun cas laisser tomber. Elle explique donc à Zoïle que cet amour, bien que partagé, sera impossible, mais lorsque celui-ci insiste et lui dit qu'il est prêt à respecter cette contrainte, Astrolabe lui répond : « Nous nous verrons donc dans l'appartement d'Aliénor, en présence de celle-ci. » (p. 75) Zoïle accepte parce qu'il n'a pas le choix, et développe rapidement une aversion pour Aliénor, une demeurée dont les paroles sont à peine intelligibles, et dont l'existence, conjuguée à l'engagement d'Astrolabe, fait qu'il ne peut avoir aucune intimité avec cette dernière.
Dans une tentative de créer cette intimité qui pourrait déboucher sur une relation sexuelle, Zoïle fait consommer des champignons hallucinogènes (psilocybes) aux deux femmes. Cependant, lorsqu'il réussit à enfin déshabiller son amoureuse en plein trip, il constate que celle-ci est en pierre (« elle me demande si c'est ça être stone, j'imagine que oui, il est terrible d'apprendre en de telles circonstances la réalité d'une expression » (p. 105)). Son plan foire par le fait même, ce dont se moque gentiment Astrolabe, mais cette indifférence blesse Zoïle profondément. C'est par dépit qu'il formera le projet de commettre un acte terroriste, un acte visant à « détruire de la beauté » (p. 111), et qui consistera à détourner un avion pour le faire foncer sur la tour Eiffel, elle-même symbole de l'amour de Gustave Eiffel pour une nommée Amélie.
Comme souvent chez Amélie Nothomb, on peut voir plusieurs niveaux de lecture : celui d'une simple histoire d'amour ou bien ici une intéressante mise en dérision de la vie de l'écrivaine. Zoïle représentant la partie raisonnable, humaine de l'auteur, Aliénor sa dévorante passion pour l'écriture et Astrolabe cette facette extérieure piégée entre la raison d'être et la vie raisonnable.
Plus que Ni d'Ève, ni d'Adam, c'est un ouvrage très intime qu'Amélie Nothomb livre ici. Une partie du roman traite avec dérision du métier d'écrivain avec probablement plus de vécu qu'il n'y paraît, bien que la vie de cet écrivain ne se résume pas à cela.
L'auteur a expliqué qu'une grande part du livre était sinon autobiographique, largement inspirée de faits réels[3],[4],[5].
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