Le Trou
film de Jacques Becker, sorti en 1960 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Trou est un film dramatique français réalisé par Jacques Becker et sorti en 1960.
Le Trou
Titre original | Le Trou |
---|---|
Réalisation | Jacques Becker |
Scénario |
Jean Aurel Jacques Becker José Giovanni d'après le roman de José Giovanni |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 132 min |
Sortie | 1960 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
En 1947, Gaspard, un jeune homme comme il faut, est transféré dans une nouvelle cellule de la prison de la Santé, dans laquelle il apprend que ses codétenus ont décidé de s'évader en creusant un tunnel. Gaspard participe aux préparatifs et se lie d'amitié avec ses nouveaux compagnons.
Fiche technique
- Titre : Le Trou
- Réalisation : Jacques Becker
- Scénario : Jean Aurel, Jacques Becker et José Giovanni d'après le roman de José Giovanni (éditions Gallimard)
- Dialogues : Jacques Becker, José Giovanni
- Assistant réalisateur : Jean Becker
- Décors : Rino Mondellini, assisté de Paul Moreau et Jean Taillandier
- Photographie : Ghislain Cloquet
- Opérateur : Gilbert Chain, assisté de Jean Chiabaut et François Lauliac
- Son : Pierre Calvet, assisté de Jean Bareille et Maurice Dagonneau
- Montage : Marguerite Renoir, assistée de Geneviève Vaury
- Musique : Philippe Arthuys
- Illustration sonore : Philippe Arthuys (Tadié-Cinéma)
- Chef de production : Serge Silberman
- Directeur de production : Georges Charlot, Jean Mottet
- Sociétés de production : Play-Art, Filmsonor (Paris), Titanus (Rome)
- Société de distribution : Cinédis
- Photographe de plateau : Henry Thibault
- Script-girl : Sophie Cloquet
- Administrateur de production : Jacqueline Dudilleux
- Secrétaire de production : Odette Laeupplée
- Régisseur général : Paul Laffargue
- Accessoiriste : René Albouze
- Langue : français
- Genre : Drame
- Durée : 132 minutes (83 minutes lors de sa première exploitation en salles[1])
- Tournage du au , dans les studios de Billancourt et pour les extérieurs au Fort d'Ivry et dans les égouts de Paris
- Tirage dans les laboratoires Franay - L.T.C Saint-Cloud
- Enregistrement sur Western-Electric
- Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,66:1 - Son mono - Pellicule Gevaert
- Trucage : LAX
- Dates de sortie : France :
- Visa d'exploitation : 21.353
Distribution
Résumé
Contexte
- Michel Constantin : Geo Cassine
- Jean Keraudy : Roland Darbant, le détenu, chef du plan d'évasion (Jean Keraudy, pseudonyme de Roland Barbat, était réellement impliqué dans la tentative d'évasion de 1947, et c'est lui qui introduit le film)
- Philippe Leroy : Manu Borelli, un détenu (dans la réalité José Giovanni, pseudonyme de Joseph Damiani, auteur du roman autobiographique d'origine)
- Raymond Meunier : Vossellin dit « Monseigneur »
- Marc Michel : Claude Gaspard
- Jean-Paul Coquelin : le brigadier Grinval
- André Bervil : le directeur de la prison
- Eddy Rasimi : Bouboule, un gardien de prison
Acteurs non crédités :
- Catherine Spaak : Nicole, la jeune belle-sœur et maitresse de Claude
- Paul Préboist : un gardien dans les souterrains
- Philippe Dumat : le deuxième gardien dans les souterrains
- Jean Becker : un gardien
- Marcel Rouzé : un gardien
- Raymond Bour : le gardien qui intercepte Claude qui s'est trompé de couloir
- Jean Minisini : un « plombier » qui vient réparer la fuite
- Paul Pavel : le deuxième « plombier »
- Lucien Camiret : Maurice Gaillardbois, le détenu de la cellule 35 qui refuse de s'alimenter
- Gérard Hernandez : le détenu qui se dispute avec Monseigneur à l'infirmerie
- Dominique Zardi : le détenu qui fait passer les colis à la fouille
- Jean Luisi : le détenu qui apporte un matelas pour Claude Gaspard dans sa nouvelle cellule
- Durieu
Accueil
Résumé
Contexte
Distinction
Le film a été présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes 1960[2].
Critiques
Le film est salué comme étant le meilleur film de Jacques Becker ; il est salué comme un chef-d'œuvre par François Truffaut. L'attention donnée aux détails des préparatifs de l'évasion éclipse presque le jeu des acteurs pour donner au film un caractère de documentaire. Le cinéaste Jean-Pierre Melville le considère alors comme « le plus grand film français jamais réalisé »[3].
« On peut parler aujourd'hui non plus de talent minutieux mais de génie, c'est-à-dire du triomphe de quelque chose d'unique et d'absolu que les autres cinéastes n'ont pas encore atteint : une totale simplicité alliée à une justesse de ton sans défaillance. Des regards précis, des gestes vifs, des visages vrais contre des murs neutres, une diction archi-naturelle. Les cinq détenus du Trou avancent vers la liberté en même temps que Becker avance vers la poésie c'est-à-dire vers l'apparence du documentaire pur. »
— François Truffaut, France-Observateur, [4].
« (…) sa maîtrise, sa maturité, lui dictèrent un film immense, où tous les aspects essentiels de l'homme allaient être traités : la dignité, le courage, la fraternité, l'intelligence, la noblesse, le respect et la honte (…). Combien faudrait-il de pages pour énumérer les merveilles de ce chef-d’œuvre, de ce film que je considère — et là je pèse bien attentivement mes mots — comme le plus grand film français de tous les temps ? »
— Jean-Pierre Melville, Cahiers du cinéma, no 107, [4].
« On a beaucoup dit que Le Trou était un film d'objets. Il est vrai que le plus minuscule accessoire, décrit avec la plus extrême précision, peut jouer un rôle capital (…) Sobriété, rigueur, efficacité, tels sont les termes dont on peut user pour qualifier ce film posthume dont il n'est pas exagéré de dire qu’il est un testament. »
Box-office
Au , Le Trou cumule 91 936 entrées[5]. En un an d'exploitation, le film enregistre 1 101 530 entrées[6]. Le Trou finira son exploitation avec 1 383 312 entrées[7]
Autour du film
- Jacques Becker est mort en 1960 alors qu'il venait de terminer le montage du film.
- Jean Becker, fils de Jacques et son assistant réalisateur sur Le Trou, était joueur de volley-ball. Il avait pour capitaine d'équipe un certain... Michel Constantin. Ce dernier n'avait jusqu'alors fait que de la figuration dans un film de Marc Allégret, mais son visage « hors du commun » intéresse suffisamment le futur réalisateur qui recrute le débutant pour interpréter un rôle majeur, celui d'un des cinq prisonniers de la cellule.
- Jean-Pierre Melville révèle, dans son livre d'entretiens avec Rui Nogueira, que Becker, insatisfait de la qualité des scènes, les tourna à nouveau aux Studios Jenner, dont Melville avait fait réaménager la menuiserie en plateau de tournage. Les deux hommes se portaient une grande estime mutuelle.
Notes et références
Voir aussi
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.