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essai littéraire, par Alain Mabanckou De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Sanglot de l'homme noir est un essai d'Alain Mabanckou, publié en . Il invite les Noirs Africains à ne plus ressasser les sanglots et les rancœurs restant de la colonisation subie, mais plutôt à se forger une nouvelle identité en se tournant vers l'avenir, témoignant de son propre parcours.
Le Sanglot de l'homme noir | |
Auteur | Alain Mabanckou |
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Pays | France |
Genre | Essai |
Éditeur | Fayard |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | |
Nombre de pages | 182 |
ISBN | 978-2-213-63518-7 |
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Cet essai d'Alain Mabanckou s'adresse à son fils, né en France, et n'ayant jamais connu l'Afrique[1].
Le titre Le Sanglot de l'homme noir est choisi en réponse au titre Le Sanglot de l'homme blanc, essai polémique de Pascal Bruckner, publié en [1], et dont il détourne « malicieusement » le titre[2].
Le Sanglot de l'homme noir parle de l'immigration du Noir africain en France, des épreuves qu'il subit[1]. Il évoque aussi la nécessité pour les Noirs de France de se prendre en main, de se libérer du poids de leur identité et de leur origine[1].
Cet essai invite aussi à ne pas endosser les discours pessimistes liés aux préjugés sur la couleur de la peau[1].
Après avoir ainsi parlé de l'homme noir, il en vient à parler de l'éducation, de l'écriture, du langage, en observant notamment que les Africains lettrés ou étudiant en France parlent un français châtié, bien plus que le français parlé habituel. Mabanckou observe aussi que beaucoup d'Africains immigrés ont tendance aux larmes et au ressentiment[3].
Il témoigne de lui-même, de sa réussite en France et aux États-Unis. Il affirme que c'est la langue, le français, qui lui a permis de rompre avec la posture de victime, et de se tourner vers autre chose, vers l'enseignement[3].
Mabanckou ne renie pas ses origines, mais il insiste sur le fait que l'identité d'un être humain se crée au jour le jour, dans les actes du quotidien, dans le présent. Pour lui, ce qui compte le plus, c'est de comprendre l'être humain plutôt que la race[2].
L'essai est composé de chapitres variés, textes ne se suivant pas et sans lien apparent entre eux. Chacun de ces textes porte le nom d'une œuvre d'un autre écrivain[4] :
Pour Maxime Bonin, Mabanckou dans Le Sanglot de l'homme noir ne nie pas la souffrance des Africains, mais il s'élève contre l'identité que les Noirs continuent à cultiver après la décolonisation, ressassant encore le malheur et l'humiliation. Il invite à ne plus ressasser le passé, mais plutôt à se tourner vers l'avenir[5].
Pour Muriel Steinmetz, « Le Sanglot de l'homme noir est un texte rude, sévère, étayé, qui fait fi de tout politiquement correct. L'adresse initiale justifie tant d'intransigeance »[4].
Le Sanglot de l'homme noir est l'objet de nombreuses polémiques à sa sortie[2]. Il se classe à la 23e place des ventes de documents et essais, selon le palmarès de L'Express[6].
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