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Le Salut public est un ancien journal français, un des nombreux quotidiens basés à Lyon au XIXe siècle.
Il ne doit pas être confondu avec Le Salut public, éphémère journal révolutionnaire fondé à Paris le par Charles Baudelaire, Jules Champfleury et Charles Toubin.
Le quotidien Le Salut Public suivi de son titre complet Journal de Lyon. Politique, commercial et littéraire, a été fondé le par le journaliste Charles-Désiré Bigot, des commerçants, dont Paul Desgrand, et des ouvriers républicains regroupés sous une société en nom collectif. Il se voulait un défenseur de « l'ordre dans la liberté », en référence à la révolution de février 1848. C'était un journal libéral. Il était d'abord installé au 18 place de la Charité puis au 71 rue Molière, à Lyon (l'immeuble existe toujours).
Le journal se vend 15 centimes le numéro à partir du mois d'. Le , il reprend le feuilleton du journal lyonnais Les Travailleurs qui venait de disparaître[1]. Le premier directeur a été Joseph-Marie « Maxime » Grassis (1819-1871) appartenant à une famille de négociants assez fortunée, les Grassis de Lanslevillard[2].
Deux ans après sa création, du au , Désiré Bigot fait publier dans le journal un feuilleton lyonnais Le Gone de Saint-Georges qui raconte la vie d'une famille de canuts sous la Révolution[3].
Le Salut Public se rallie au Second Empire en , puis il défend les idées politiques d'Adolphe Thiers et de l'ordre moral, et combat les opinions de Léon Gambetta.
Il a publié dix-sept articles d'Émile Zola pour la seule année 1865, consacrés à une réflexion théorique sur l'œuvre d'art. Ceux-ci sont repris dans le recueil Mes Haines.
En , le journal s'oppose à la création de la Troisième République française.
Le journal possède comme sous-titre, du au , Lyon Soir, puis paraît sous le titre Le Salut public, Lyon-soir du au , date à laquelle il disparaît : en 1940, Le Salut Public voyait en Pétain « le sauveur de la patrie », dans le Général de Gaulle un homme qui a « renié la France », dans les gaullistes, des traîtres. Il avait continué à paraître sous l'Occupation, condamnant les maquisards comme "terroristes". Il disparaît à la Libération, avec d'autres journaux lyonnais jugés collaborationnistes[4].
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