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film français de Claude Berri, sorti en 1970 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Pistonné est un film français, réalisé par Claude Berri, sorti en 1970. Il est la suite du film Le Vieil Homme et l'Enfant.
Réalisation | Claude Berri |
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Scénario | Claude Berri |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Renn Productions |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Durée | 91 minutes |
Sortie | 1970 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Pour ce film autobiographique, Claude Berri puise dans ses souvenirs de jeune appelé de la classe 55/1.
L'enfant est devenu un jeune homme de 21 ans. En âge de faire son service militaire, Claude Langmann (patronyme officiel de Claude Berri) pense profiter d'un "piston". Ce jeune juif, fils d’artisans casquettiers et habitué à une vie douillette déchante vite car, transféré à Provins, il doit affronter les servitudes de la vie de caserne.
Comble de l'infortune, Claude est ensuite envoyé au Maroc où il découvre la barbarie d’une guerre coloniale et l'antisémitisme de ses officiers.
Chronique des longs mois d’un service militaire banal comme en ont connu des milliers de jeunes Français. Film réalisé quinze années après les faits valorisé par les détails[réf. nécessaire], accessoires et décors d'époque comme le montrent par exemple le scooter Lambretta du héros ou le taxi parisien rouge et noir à l’antique silhouette. La musique du film est signée Georges Moustaki.
Un gros travail d'imagination et d'incarnation est proposé par le réalisateur-auteur comme le maréchal des logis-chef Ferraci (Georges Geret) ou le lieutenant Jean-Pierre Marielle dont les traits sont volontairement forcés voire caricaturaux. En commandant influent, discrètement homosexuel, le personnage campé par Claude Piéplu est tout autant caricatural.
La scène du repas chez les Langmann dans laquelle le commandant est confronté à la traditionnelle carpe farcie à la juive, représente un certain choc et l’incompréhension des cultures.
Sur le plan militaire au Maroc, le réalisateur n’a pas dû obtenir le concours de l’armée française, ce qui apparaît dans le détail des accessoires et véhicules, ce qui accuse au mieux, un certain anachronisme. De même, les exactions et les atrocités de l’armée française évoquées par le présentateur se limitent à quelques scènes d’intervention dans une mechta, tirées d'archives d'actualités de l’époque.
L’acte « antisémite » vécu et relaté par Claude Berri pour avoir prononcé le mot même d’antisémitisme, est sanctionné par un maintien au service à titre disciplinaire, de 21 jours de plus, alors que d’autres de ses camarades font tout autant de jours de prison que lui. Extrait : « Dans l’armée française, il n’y a pas d’antisémites. Tenez-vous-le pour dit ! »
La scène finale montre le jeune soldat, libéré et rentrant chez lui, qui rencontre, dans la cour, le fils de sa concierge, lui aussi démobilisé, mais lui a perdu une jambe à la guerre et son rire persistant et un peu hystérique laisse supposer qu’il est revenu psychologiquement affecté.
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