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commune française du département de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Petit-Celland est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 175 habitants[Note 1].
Le Petit-Celland | |
L'église Saint-Ouen. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Jérôme Benoît 2020-2026 |
Code postal | 50370 |
Code commune | 50399 |
Démographie | |
Gentilé | Cellandais |
Population municipale |
175 hab. (2021 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 48″ nord, 1° 12′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 22 m Max. 193 m |
Superficie | 6,57 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Avranches (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lepetitcelland.fr |
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Elle fait partie des villages labellisés Village patrimoine[1], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).
La commune est au centre de l'Avranchin. Son bourg est à 5 km au sud-ouest de Brécey, à 12 km à l'est d'Avranches, à 13 km au nord-est de Ducey et à 20 km au nord-ouest de Saint-Hilaire-du-Harcouët[2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 071 mm, avec 14,9 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 16 km à vol d'oiseau[8], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Le Petit-Celland est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,8 %), zones agricoles hétérogènes (21,2 %), forêts (20 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de Celland, attesté dès le XIe siècle sous la forme Serlant, s'est d'abord appliqué à un territoire partagé au Moyen Âge en deux paroisses, Saint-Médard-de-Celland (première mention vers 1370) et Saint-Ouen-de-Celland (première mention en 1412). Ces deux appellations tombent peu à peu en désuétude durant le XVIIIe siècle, pour être respectivement remplacées par Le Grand-Celland et Le Petit-Celland, allusion à la différence territoriale et démographique entre les deux paroisses[17].
Le nom de la localité est attesté sous les formes terra Serlant entre 1060 et 1066[18], terra quae vocatur Serlant entre 1060 et 1066[19], Sellan en 1157[20], Serlando en 1160[20], Serlant en 1163[20], Willelmus de Serlant en 1195[21] et en 1203[22], les Serlandeis en 1203[23](« les habitants de Celland »), Willelmus de Sellant en 1208[24], Sellant en 1235[25].
La première attestation de la dénomination Petit-Celland date de 1695 (Petit Seren, à lire Selen)[26].
L'étymologie de Celland est obscure. Elle reposerait sur l'élément prélatin anda au sens incertain[27].
Jadis on disait Saint Ouen de Celland en 1804[28].
Saint Ouen de Celland ou le Petit Celland faisait partie du doyenné de Tirepied, et pour le civil dépendant du vicomte d'Avranches, cette paroisse étant comprise dans la sergenterie de Pigace.
Lorsque César fit la conquête des Gaules, tout le versant septentrional de la colline sur laquelle l'église est bâtie était couvert de bois, et il l'est encore en partie. Le bois connu sous le nom de bois Châtelier, se trouve à sa limite occidentale, sur le bord du ruisseau d'Orceil qui sépare Le Petit-Celland de La Gohannière. C'est une colline arrondie, resserrée entre deux gorges profondes, la nature en a fait une forteresse, la main de l'homme a fait le reste. On domine encore les tracés d'un camp d'où domine une vaste étendue du bassin de la Sée. Autour du point culminant, on distingue encore facilement une double enceinte avec un fossé intermédiaire. Cette enceinte a un développement de 600 mètres et une superficie de 21 hectares. Il y avait deux entrées dont l'une est relativement facile à reconnaître.
En 1863, par ordre de l'empereur Napoléon III, des officiers du génie accompagnés de savants et antiquaires, investissent les lieux, pour commencer des fouilles et après une inspection minutieuse en concluent que le bois Châtelier avait été un camp romain et précisent que non loin de là, dut être livrée la bataille sur les frontières des Unelles. César y fait allusion dans ses commentaires, bataille livrée par son légat Quintus Titurius Sabinus contre Viridovix, chef gaulois[30]. Toutefois, en dépit des affirmations des savants de l'empereur, rien ne vient corroborer cette thèse et tout reste à démontrer. Une raison à cela, les frontières des Unelles étaient assez éloignées du bois Chatelier. Il faut aussi préciser que le camp Chatelier n'a pas été édifié en quelques jours. La surface à aménager représentait des volumes de terre importants à dégager, même avec une garnison de trois mille hommes. Certes, les légions romaines y ont séjourné longtemps et vraisemblablement à plusieurs reprises. Tout porte à croire qu'il s'agissait d'un camp d'observation idéal en raison de sa situation géographique grâce à un panorama culminant à 170 mètres de hauteur.
Ces affirmations faites au XIXe siècle ont été réfutées en 1938 par l'étude de l'archéologue sir Mortimer Wheeler, qui identifie ce camp comme un oppidum gaulois de l'époque de La Tène II[31],[32],[33].
Au Moyen Âge, le territoire de Celland fut divisé en deux paroisses, Saint-Mards-de-Celland et Saint-Ouen-de-Celland qui furent débaptisé à la Révolution en Le Grand et Le Petit-Celland[34].
On ne connaît pas avec précision l'époque où le christianisme fut prêché dans la région. Il n'existe aucun document pour l'attester. L'hypothèse la plus « crédible » penchant plutôt en direction de la légende de saint Gerbold, évêque de Bayeux, né au village de la Berrière, à quelque pas de l'église. Il y vécut quelques années, et il y aurait dit-on fait des miracles. Les légendes ne sauraient remplacer la vérité historique. Saint Gerbold n'est certainement pas né à la Berrière, il était natif du diocèse de Bayeux où la paroisse de Livry revendique l'honneur de lui avoir donné le jour. En revanche, si saint Gerbold n'est pas natif de la Berrière, il a pu y séjourner quelque temps, mais rien ne l'indique avec certitude. Les historiens qui se sont penchés sur son histoire disent qu'il avait un goût prononcé pour les voyages. Après avoir séjourné au monastère de Scissy où il vécut en ermite, il fut appelé au diocèse d'Avranches avant d'être envoyé dans le territoire du Petit-Celland. Il bâtit à la Berrière une cellule et un oratoire qui fut la première église. Saint Gerbold parcourra plusieurs autres monastères et églises du diocèse d'Avranches. Le culte qu'on lui rendit par la suite à Chalendrey, La Mancellière, Saint-Brice-de-Landelles, Bacilly, et d'autres, semble en être la preuve. Si saint Gerbold fut le fondateur du premier oratoire édifié au Petit-Celland, l'origine de cette paroisse remonterait à la première moitié du VIIe siècle. L'église telle qu'on peut la voir aujourd'hui remonte aux environs du XIe siècle, époque à laquelle elle fut reconstruite après sa destruction par les bandes de Vikings au IXe siècle.
Le Petit-Celland faisait partie de la baronnie d'Avranches et les évêques possesseurs de cette baronnie n'aliénèrent pas ce fief. Ils furent toujours seuls seigneurs et patrons temporels du Petit-Celland. Ce sont eux qui nommaient les curés. La terre du Petit-Celland est très morcelée, il n'y a pas de grandes propriétés et il semble qu'il n'y en ait jamais eu. Ce qui laisse supposer que ce fut l'évêque d'Avranches qui fit reconstruire l'église après la conversion des Normands. Cette reconstruction dut avoir lieu peu de temps après celle de Saint-Ovin, et comme elle, placée sous le patronage de saint Ouen. Saint Gerbold non plus ne fut pas oublié en raison des souvenirs qu'il avait laissés à Petit-Celland. Plus tard, on dressa un autel dans l'église où l'on vint le prier pour être préservé de la dysenterie à une époque où elle faisait des ravages dans la population. Aussi Petit-Celland devient-il un lieu de pèlerinage, et l'on se déplace de Rennes, de Coutances ou de Bayeux prier saint Gerbold. En 1766, Samson de Gouvets, seigneur de la Lande, de Vernix, vint habiter la Fouguière au Petit-Celland et y fit souche. Ses descendants s'y perpétuèrent jusqu'au début du XIXe siècle. Les Gouvets habitaient Vernix, mais ils venaient de la paroisse de Gouvets dont ils tiraient leur nom de famille. La Doittée appartenait à une famille Lethimonnier qui passera plus tard dans la famille de la Huppe de Larturière. Parmi les noms des autres familles les plus anciens de cette région, on remarque : Sauvé, Bazire, Allain, Salle, Lebrun, Regnault, Desfeux, Jouenne, Poirier, Guymont, Croussier, Anfray, Poussard, Gefiroy, Gossen, Frault, Rault, de Villardit, Legemble, Brière, de Mazier, Bierel, Guion, Rioult, Hallais, Harel, Paimblanc.
Pendant la Révolution, au lieu-dit les Trois-Croix, des combats opposèrent Chouans et Républicains.
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2021, la commune comptait 175 habitants[Note 3], en évolution de −16,67 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Petit-Celland a compté jusqu'à 597 habitants en 1846.
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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178 | 175 | - | - | - | - | - | - | - |
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