commune française du département de la Loire-Atlantique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Pallet[lə palɛ] est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en régionPays de la Loire. Située au sein du Vignoble nantais, la vitrine économique de cette commune rurale est la viticulture bien que depuis quelques années des zones d'activités se soient implantées dans ce lieu, maintenant considéré comme la périphérie de la ville de Nantes.
Faits en bref Administration, Pays ...
Le Pallet
Site historique de la chapelle Sainte-Anne vu depuis les ruines du donjon de l'an mil
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9°C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6°C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 852 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,9°C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 771,7 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Davantage d’informations Mois, jan. ...
Statistiques 1991-2020 et records LE PALLET_SAPC (44) - alt: 35m, lat: 47°08'29"N, lon: 1°20'12"O Records établis sur la période du 01-05-1995 au 03-12-2023
Source: «Fiche 44117002», sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le: 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Le Pallet est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Le Pallet[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[7],[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[8]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7% en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
cultures permanentes (58,3%), prairies (17,4%), zones urbanisées (10,9%), zones agricoles hétérogènes (10%), forêts (3,4%)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous sa forme latinePalatium dès 1123[12], Palacium en 1278, Palais et Palez vers 1315, Palletz, Paletz, Palet ou Le Pallet au XVIIIesiècle[13].
Le Pallet vient de l'ancien seigneur, Daniel du Palais. (Daniel de Palatio est cité dans une charte de 1084)[13].
La commune est située sur la limite entre poitevin et gallo. En gallo, son nom est Le Palès ou Le Palés selon l'écriture ABCD[14]; Le Palèt selon l'écriture ELG[15] ou L'Palèt en écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [lpalɛ][16] ou plus rarement [lpale].
Des traces d’occupation par des chasseurs-cueilleurs du Magdalénien supérieur ont été retrouvées dans les environs (outillage lithique). Sur la commune, de l’outillage néolithique a été découvert en plusieurs endroits: pointes de flèches, haches polies, polissoir...
Le site du Pallet est occupé à l’époque romaine (monnaies et des céramiques)[19].
Néanmoins, l’hypothèse d’un oppidum gallo-romain sur la butte d’Abélard n’a pu être confirmée par les fouilles de 2006, très ponctuelles[20]. Nulle trace d’une villa gallo-romaine ou d’un palais wisigothique qui auraient été à l’origine du nom de la commune (Palatium, le Palais) n’a été découverte jusqu’à présent[19].
À partir de 866, les Vikings s’établissent sur la Loire dans la région nantaise. À part une parenthèse de retour à la stabilité de 888 à 907 sous le règne d’Alain le Grand, Nantes est une base d’expédition viking et la région est décrite ravagée et dépeuplée. En 937, Alain Barbetorte chasse les Vikings de la région nantaise. Après presque un siècle d’occupation, tout est à reconstruire. Changement d’époque: c’est le début de l’ère féodale, le pays se structure autour des fiefs et des liens de vassalité[21].
Une première forteresse en bois de type motte féodale (il en reste la trace d’un fossé circulaire rejoignant les à-pics naturels autour de la butte dite d’Abélard), difficile à dater faute d’avoir bénéficié d’une campagne de fouille approfondie, semble avoir préexisté au donjon qui en enjambe le fossé.
Celui-ci, très ruiné, est l’un des plus vastes de l’Ouest de la France. Il n’est dépassé en superficie que par les donjons normands de Caen, Domfront et Falaise[20]. Selon une datation au carbone 14, le donjon aurait été édifié dans une fourchette de dates comprise entre 892 et 1023. 984 ou 1015 semblent les dates les plus vraisemblables. C’est une période politiquement fluctuante. Après avoir été poitevine jusqu’au milieu du Xesiècle, la région autour du Pallet est disputée entre la maison de Bretagne et la maison d’Anjou[22]. En l’absence d’archives, une différence de datation de quelques années change donc le contexte et le possible maître d’œuvre.
L'historien spécialiste de cette période et de la région, Noël-Yves Tonnerre, en attribue l’édification (vers 1015) à un vassal de l'évêque de Nantes, sur une terre d'église.
Selon une autre hypothèse, il pourrait avoir été construit par le comte d'Anjou Geoffroi Grisegonelle (vers 984). Celui-ci a des prétentions contestables sur le comté de Nantes, que son père Foulques II a eu pour moitié dans des circonstances douteuses dans les années 950-960, mais à la mort de Foulques, le comté est revenu dans les mains d’Hoël, puis Gérech, fils illégitimes d’Alain Barbetorte. C’est précisément en 983-984 que Geoffroy Grisonnelle emprisonne Gérech, comte de Nantes et duc de Bretagne, dont il exige l’hommage[23]. Cette construction ambitieuse, à moins de 20km de Nantes, aurait été destinée à contrôler la rive sud de la Loire et la vallée de la Sèvre et à soutenir la politique d’expansion vers l’Ouest de la maison d’Anjou[24]. La seigneurie voisine de Clisson (à environ 6km en amont sur la Sèvre) offre un point de comparaison intéressant: elle apparait pour la première fois en 1061 dans un acte du comte d’Anjou Geoffroy le Barbu relatif à Baudri de Clisson, un de leurs vassaux. Le château, mentionné à partir de 1088, pourrait avoir été bâti par le comte d’Anjou au milieu du siècle, avant que Clisson ne bascule dans l’orbite bretonne: les seigneurs de Clisson sont mentionnés comme barons des comtes de Nantes et des ducs de Bretagne dès la fin du XIIesiècle[25]. La seigneurie du Pallet pourrait avoir connu un parcours similaire. Dans la deuxième moitié du XIesiècle, Le Pallet (ou Palais) est dans le duché de Bretagne. En 1066, une charte de Conan II, duc de Bretagne, ordonne sous peine de sanction de respecter les droits des moines de l'abbaye de Vertou sur le Pallet, désormais bafoués depuis qu’on y cultive la vigne, datant de l’essor du vignoble local[26].
Dans la deuxième moitié du XIesiècle, la chapelle Sainte-Anne est accolée au flanc sud d’une chapelle castrale préexistante, probablement contemporaine du donjon. Par la suite, les deux chapelles sont prolongées vers l’ouest et deviennent le chevet de l’église paroissiale Saint-Vincent[27].
Le religieux théologien Pierre Abélard naît au Pallet en 1079. Dans un de ses écrits, cet intellectuel situe le lieu de sa naissance au Pallet, et précise: «en Bretagne mineure» (Bretagne armoricaine)[28].
Les ruines du donjon sont communément appelées “château d’Abélard”. S’il n’est pas certain qu’il y soit né et qu’il y ait grandi, le château lui était probablement familier: sa mère pourrait être l’héritière de Daniel du Pallet, seigneur du lieu, et son père le commandant de la garnison de la place forte, avant de devenir baillistre du domaine à la mort de son beau-père. Abélard en aurait hérité s’il n’avait récusé son droit d’aînesse pour poursuivre ses études, le fief passant à son cadet Raoul. Si l’hypothèse est exacte, c’eût été véritablement son château si l’ordre de succession avait été respecté. Mais Abélard n’aurait pas acquis la célébrité qui est la sienne[29].
Au XIIesiècle, un prieuré bénédictin nommé Saint-Étienne du Pallet est mentionné. Il appartient à l'abbaye poitevine de Saint-Jouin-de-Marne[26].
En 1112, Daniel du Palais se retire à l’abbaye de Redon. Le duc de Bretagne Alain Fergent y entre également en religion la même année pendant que son épouse la Duchesse Ermengarde fait de même à l’abbaye de Fontevrault, où Lucie, l’épouse de Daniel, se retire peu après. Cette double coïncidence peut laisser penser à une proximité des Palais avec le couple ducal[29]. Quand ils entraient en religion, les grands personnages ne devenaient pas des moines ou moniales ordinaires et emmenaient une suite avec eux[30]. Daniel et Lucie du Pallet auraient pu en faire partie.
Cependant, les seigneurs du Pallet n’accèdent jamais au premier rang parmi les seigneurs bretons et on perd la trace de leur lignée, contrairement à leurs voisins de Clisson qui deviennent la puissance locale, comptant parmi les neuf baronnies défendant les Marches, avant de devenir progressivement une des familles les plus puissantes de Bretagne[22].
Au XIIIesiècle, Le Pallet appartient au duc de Bretagne Pierre Mauclerc, qui le donne en dot à sa fille Yolande de Bretagne en 1236. Le fief passe vers 1270 aux Souvaing, seigneurs de Daon en Anjou, puis par mariage aux Aménart, seigneurs de Chanzé et de Bouillé, également en Anjou, pour deux siècles[26].
Un vaste réseau de forteresse puissantes se développe dans les Marches de Bretagne, territoire stratégique qui fait tampon entre le Duché et le Royaume de France[22]. À proximité du Pallet, les forteresses de Nantes, Clisson, Oudon, Ancenis... font face à celles de Champtocé-sur-Loire, Champtoceaux, Tiffauges, Montaigu... Le Pallet ne semble pas avoir joué un rôle majeur dans ce dispositif malgré son puissant donjon et son passage entre les mains de la famille ducale. Alors que les forteresses alentour sont sans cesse adaptées, intégrant les avancées technologiques et architecturales de l’époque, le château du Pallet semble être resté tel qu’au XIesiècle (il ne semble pas y avoir eu d’enceinte maçonnée flanquée de tours ou de système complexe de porte)[20].
Forteresses des marches de Bretagne
Le donjon aurait été détruit pendant les troubles entourant l’enlèvement du duc de Bretagne, Jean V, par Marguerite de Clisson en 1420[31]. Celle-ci le retient prisonnier dans la place forte de Champtoceaux, qui est prise et détruite après un long siège. Les châteaux des alliés de Marguerite de Clisson subissent le même sort[32]. C’est probablement ce qui arrive au Pallet, à moins qu’il n’ait été détruit au cours des affrontements entre les deux camps pendant l’emprisonnement du duc. Le château du Pallet semble avoir été une victime collatérale du conflit entre la famille de Clisson et le duc de Bretagne[33],[24]. La place forte est en tout cas ruinée depuis longtemps en 1533, selon un aveu conservé aux archives de la Chambre des Comptes de Bretagne[33]. Après sa destruction dans les années 1420, le site n’est pas rebâti, en dehors d’un calvaire au sommet de la butte.
En 1466, une abbaye est fondée près du bourg du Pallet par Huet de La Lande.
En 1683, l'archidiacre Binet décrit l’église Saint-Vincent délabrée et le chœur au bord de la ruine. Personne n’ose y toucher car il appartient au seigneur de la Galissonnière et du Pallet[26]
Le chœur, ancienne chapelle castrale, disparait pendant la Révolution. L’ancienne église est rasée en 1853 et seule la chapelle Sainte-Anne est épargnée grâce aux interventions de Prosper Mérimée et de Charles de Rémusat. Une nouvelle église est construite sur un nouvel emplacement dans le bourg en réutilisant les pierres de l’ancien édifice[27].
Commentaires: Sceau de Raoul Souvaing, seigneur du Pallet (1315). L'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Délibération municipale du .
Négociant en vins, president de la Fédération des syndicats viticoles de la Loire-Inférieure Conseiller d'arrondissement (1935 → 1940) Fils d'Auguste Sautejeau
Informaticien retraité Élu à la suite de l'élection municipale partielle du 14 février 2021[35]
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Politique
Résumé
Contexte
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Le Pallet est une commune de tradition catholique, rurale et conservatrice, plutôt marquée à droite de l'échiquier politique, cependant depuis quelques années Le Pallet vote pour des candidats de gauche. En effet Ségolène Royal (PS) est arrivée en tête au second tour avec 52,20% des voix devant le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, lors de l'élection présidentielle de 2007 tout comme le candidat divers gauche au conseil général de la Loire-Atlantique, René Baron qui a battu le candidat et ancien maire UMP de Vallet, Paul Dalon en obtenant 64,07% des voix lors des élections cantonales de 2008 sur la commune du Pallet et 57,12% sur le canton de Vallet.
Le Pallet reste cependant une place forte pour le président du Conseil général de la Vendée et président du parti souverainiste de droite (MPF), Philippe de Villiers, en effet sa liste a réalisé lors des Européennes de 2004, 18,95% des voix, arrivant seconde derrière la liste socialiste (28,07%) mais en devançant les listes de l'UDF (11,81%) et de l'UMP (10,41%), les partis du centre et de la droite traditionnelle.
La mairie du Pallet est dirigée depuis plus de 40 ans par une majorité issue de la droite ou du centre droit.
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La commune du Pallet connait depuis ces 40 dernières années, une forte croissance démographique expliqué par la proximité de la ville de Nantes grâce à des routes adaptées et la gare ferroviaire, la seule du canton de Vallet.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].
En 2022, la commune comptait 3 374 habitants[Note 7], en évolution de +4,26% par rapport à 2016 (Loire-Atlantique: +6,68%, France hors Mayotte: +2,11%).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,4%, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,0% la même année, alors qu'il est de 23,8% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 596 hommes pour 1 652 femmes, soit un taux de 50,86% de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,3
4,4
75-89 ans
5,1
13,2
60-74 ans
12,8
21,2
45-59 ans
19,5
23,4
30-44 ans
23,3
13,8
15-29 ans
15,5
23,8
0-14 ans
23,6
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Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[42]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,8
6
75-89 ans
8,6
15,1
60-74 ans
16,4
19,4
45-59 ans
18,8
20,1
30-44 ans
19,3
19,2
15-29 ans
17,4
19,5
0-14 ans
17,6
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Autres éléments
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Structure de la population
Hommes: 49,8%
Femmes: 50,2%
Marié(e): 54,7%
Divorcé(e): 5,9%
Célibataire: 34,9%
Veuf(veuve): 4,5%
(Population de + de 15 ans)
Chiffres clé (2007)
Population active totale: 1 365
Taux de chômage: 6,3%
Nombre de ménages: 1 020
Taux de propriétaires: 75,8%
Rang national population (1999): 3 790
Revenu par ménage (1999): 16 489 € / an
Lieux et monuments
Chapelle Saint-Jean-des-Goheaux (XIVesiècle, propriété privée), dite «chapelle des Templiers»;
Chapelle Saint-Michel (XVIIIe, XIXeetXXesiècles), désacralisée en 1959. Elle est actuellement le siège de la Banque humanitaire;
Chapelle Sainte-Anne[43], romane (XIe – XIIesiècle), vestiges de l'église paroissiale Saint-Vincent (détruite au XIXesiècle), inscrite aux monuments historiques par arrêté du . Elle abrite des stèles funéraires du XIVesiècle;
Chapelle Sainte-Anne
La chapelle et les ruines de la place forte
Vue latérale
Intérieur
Intérieur
Dalle funéraire des Goheau (XIVe s.)
Les murs du donjon et la plaque commémorative des 900 ans de la naissance d'Abélard au Pallet (1979)Ruines du château d'Abélard et motte féodale[44] (Xe – XIesiècle)[45],[46]. Le donjon, dit «chateau d’Abélard», a été bâti sur le versant sud d’une butte appelée «Butte d’Abélard» ou «Butte du Mont Pallet», dominant au nord la rivière Sanguèze avec un dénivelé abrupt de 27 m. À environ 8,50 m au sud se dresse la chapelle Sainte-Anne. Le chœur disparu de l’église Saint-Vincent (ancienne chapelle castrale, probablement contemporaine du donjon) était encore plus proche: 5 m. Le donjon semble avoir été bâti au-dessus un fossé préexistant. Celui-ci rejoint les abrupts naturels et dessine une plate-forme circulaire qui portait peut-être une construction en bois, laissée libre à l’arrière du donjon. On ignore s’il existait un fossé entre celui-ci et la chapelle[20]. En plus des structures pérennes en pierre et des fossés, il existait probablement des palissades de bois et de bâtiments annexes de construction légère. Les fondations reposent sur le socle rocheux. Les vestiges des murs, épais de 3,70 m, dessinent un carré de 20 m de côté. Ils sont lisses, sans contreforts. Ils sont conservés sur une hauteur variant entre 2,60 et 6,20 m. Le mur ouest est le mieux conservé. Une brèche a été pratiquée ultérieurement dans la construction pour accéder à l’intérieur. Les pierres de parements ont été en grande partie arrachées. Sa hauteur était probablement comprise entre 320 et 30 m[20]. Avec ses 400 m2 d’emprise au sol, c’est l’un des plus vastes donjons de l’ouest, dépassant ceux de Loches (25 × 15 m) ou de Montbazon. Il devait ressembler à ce dernier, lui aussi dépourvu de contreforts[45].
Château de la Galissonnière (XVe – XIXesiècle), ancienne résidence de la famille Barrin[47]. Il fut le quartier général de Charette durant la Guerre de Vendée, aujourd'hui propriété viticole;
Château de la Mercredière (XIVe – XIXesiècles), propriété viticole[48];
Château de la Sébinière (XVIIIe – XIXesiècles), propriété viticole;
Château du Plessis-Guéry (reconstruit au XIXesiècle, propriété privée);
Église néo-romane Saint-Vincent (XIXesiècle, 1853), elle abrite trois tableaux (XVIeetXVIIesiècles) qui ont été donnés par François Cacault[50]. La fameuse «Collection Cacault», achetée par la Ville de Nantes en 1810, compose les fonds les plus anciens du Musée d'Arts de Nantes;
Tableaux de la collection Cacault - église du Pallet
La Cène, d'après Gaudenzio Ferrari (original situé dans l'église Santa Maria della Passione de Milan)
Moulin à eau du Pé-de-Vignard et sa cheminée en brique (XIXe – XXesiècles), ancienne minoterie et filature;
Le "Musée des arts et des traditions populaires du Vignoble et de l’histoire du Pallet à travers les âges" est inauguré en 1980 dans la chapelle Saint-Michel, à l’initiative de l’association d’histoire locale, l’Association culturelle Pierre Abélard. Au début des années 1990, cette association fait don de ses collections et permet l’ouverture d’un «Musée de France» dans des bâtiments construits à cet effet. Le Musée du vignoble Nantais, ouvert en 1995[51], présente «une collection de plus de 500 objets du XVIesiècle à nos jours évoquant l'histoire d'un terroir, les savoir-faire des vignerons nantais et l'évolution des techniques»;
Passage de voie romaine;
Statue d'Abélard et Héloïse, en bronze (2,25 m, 300 kg), œuvre de Bilal et Sylviane Hassan-Courgeau commandée par l'Association culturelle Pierre Abélard[52], et dévoilée le ;
Village du Pé-de-Sèvre et ses maisons de vignerons (environ XVIIIesiècle) typiques du vignoble nantais (escaliers extérieurs en pierre protégés par un auvent)[53];
Village du Port-Domino, port (quai et magasins) aménagé sur les bords de la Sèvre sous Colbert (XVIIesiècle)[54]. C'est actuellement le plus haut point de navigation sur la Sèvre Nantaise depuis Nantes.
Arbres remarquables:
Arbre de Judée: situé au milieu des vignes face à la gare du Pallet, vestige de l'arboretum du marquis de la Galissonnière (XVIIIe siècle), il est préservé grâce à l'Association culturelle Pierre Abélard;
Séquoia géant: situé au 2, rue des Templiers, semé par Jean Marion de Beaulieu en 1864. Il est surnommé "Hercule junior" en référence au séquoia "Hercule", en Californie, sur lequel les graines ont été prélevées. Avec ses 8 mètres de circonférence, il est le plus gros séquoia géant de Loire-Atlantique.
Personnalités liées à la commune
Pierre Abélard, théologien, philosophe et compositeur, est né en 1079 au Pallet. Il est resté célèbre pour sa passion tourmentée avec Héloïse et leur correspondance amoureuse. Leur fils Astrolabe ou Astralabe, également né au Pallet, a donné son nom à l'école publique.
Rolland Michel Barrin de la Galissonnière (1693-1756), officier de marine, botaniste et gouverneur intérimaire de la Nouvelle-France[55] de 1747 à 1749, y possédait un domaine, le château de la Galissonnière, où il créa un arboretum aujourd'hui disparu[56].
Joël Dabin (1933-2003), peintre[57], est né au Pallet[58]. En 1964, il créa avec Paul Dauce, Albert Deman et Alain Douillard, le groupe LOVE (Loire-Atlantique, Vendée).
Michel-François Lavaur (1935-2015), poète[59], a résidé au Pallet jusqu'à son décès où il fut enseignant et directeur de l'école publique. En 1962, il fonde la revue de poésie Traces qu'il animera jusqu'en 2011[60].