Langues taï-kadaï
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Les langues taï-kadaï (ou tai-kadai en orthographe anglophone) ou langues kra-daï, anciennement appelées langues daïques, sont une famille d'une centaine de langues parlées dans la péninsule indochinoise et en Chine du Sud par environ 100 millions de locuteurs.
Langues taï-kadaï | |
Pays | Thaïlande, Laos, Birmanie, Cambodge, Viêt Nam, Chine, Inde |
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Nombre de locuteurs | 100 000 000 |
Classification par famille | |
Codes de langue | |
Glottolog | taik1256
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État de conservation | |
Langue en danger (DE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Carte | |
![]() Répartition des différentes branches de la famille linguistique taï-kadaï. | |
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Classification
Résumé
Contexte
Traditionnellement, surtout dans les milieux universitaires chinois, les langues taï-kadaï étaient considérées comme appartenant à la famille des langues sino-tibétaines. Toutefois, ces similitudes ne concernent pas le vocabulaire de base, mais sont essentiellement liées à des emprunts.
Par contre, les langues taï-kadaï comportent un fond de vocabulaire de base ; des pronoms personnels, des noms des nombres, des noms des parties du corps, provenant des langues austronésiennes.
Certains linguistes cherchent à rapprocher la famille taï-kadaï de celle des langues austronésiennes, en raison de ce fond de vocabulaire de base[1]. Le regroupement de ces deux familles formerait alors la famille des langues austro-taï, ce qui fait consensus chez les linguistes des années 2020[2].
Laurent Sagart précise les choses et propose de réunir dans un ensemble « austronésien » les langues formosanes, les langues malayo-polynésiennes et les langues taï-kadaï, ces deux dernières familles étant considérées comme issues d'un groupe de langues formosanes de l'est de Taïwan (East coast linkage). À un niveau plus élevé, Sagart lie austronésien et sino-tibétain dans une famille « sino-tibétain-austronésien » (STAN). Les langues taï-kadaï ont une diversité plus grande dans le Sud de la Chine, et des régions adjacentes du Nord du Viêt Nam[3].
La paléogénétique rejoint ce dernier regroupement et suggère que les langues austronésiennes, les langues taï-kadaï et les langues austro-asiatiques ont toutes émergé de populations provenant de la vallée du Yangzi Jiang et de ses rizières[4].
Classification interne des langues taï-kadaï
Résumé
Contexte
Les langues taï-kadaï sont classées en trois branches selon Edmondson et Solnit (1988) (les branches proposées sont indiquées à l'aide d'un "?")[5] :
- langues kam-taïes ?
- langues kam-taïes du nord ?
- langues be-taïes ?
- langues be-jizhao ?
- be
- jizhao
- langues taïes
- langues taïes du nord
- langues zhuang du nord
- guibian
- liujiang
- qiubei
- guibei
- youjiang
- hongshuihe central
- hongshuihe oriental
- liuqian
- yongbei
- lianshan
- bouyei
- saek
- yoy
- langues zhuang du nord
- langues taïes du sud ?
- langues taïes centrales
- tày
- nung
- cao lan
- tsʻün-lao
- langues zhuang du sud
- nong zhuang
- dai zhuang
- minz zhuang
- yang zhuang
- pyang zhuang
- myang zhuang
- langues taïes du sud-ouest
- langues chiang saen
- langues lao-phuthaï
- langues taï du nord-ouest
- thaï du sud
- sapa
- pa di
- taï muong vat
- tay thanh
- taï khang
- yong
- kuan
- langues taïes centrales
- langues taïes du nord
- langues be-jizhao ?
- langues kadaïes
Notes et références
Voir aussi
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