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journal antisémite français (1892-1924) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Libre Parole est un journal politique antisémite français lancé à Paris le par le journaliste et polémiste Édouard Drumont et disparu en .
La Libre Parole | |
Édouard Drumont et la Libre Parole, montage à partir d'un numéro sur la condamnation d'Alfred Dreyfus au terme du procès de Rennes, 10 septembre 1899. | |
Pays | France |
---|---|
Langue | Français |
Périodicité | quotidien |
Genre | Politique |
Date de fondation | avril 1892 |
Date du dernier numéro | juin 1924 |
Propriétaire | Édouard Drumont |
ISSN | 1256-0294 |
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Par la suite, un certain nombre de périodiques tentèrent de reprendre l'esprit du titre.
L'administrateur de la société, au capital de 300 000 fr. est Gaston Wiallard, un Juif converti, de son vrai nom Gaston Crémieux[1]. Il est l'homme de paille du financier J.-B. Gerin, ancien directeur-fermier du National[2].
Le siège se situe au 14 boulevard Montmartre (Paris).
Le premier numéro de La Libre Parole paraît le [3] au prix de 5 centimes. Un sous-titre apparaît en Une : « La France aux Français ».
Drumont et Wiallard lancent en un hebdomadaire, en plus de son quotidien, La Libre Parole illustrée[4] : ce n'est pas le premier supplément, puisqu'en était sorti le premier Almanach de La Libre Parole[5].
Se réclamant de thèses proches du socialisme, mais en réalité faisant montre de populisme ancré dans une recherche d'un ennemi imaginaire[6], La Libre Parole se fait surtout connaître par la dénonciation de différents scandales dont, le , le scandale de Panama qui doit son nom à la publication d'un dossier dans le journal.
En , débute l'affaire Dreyfus. La Libre Parole connaît alors un succès considérable, le journal étant le premier à révéler l'arrestation du capitaine Dreyfus sans toutefois le nommer. Il sera un des principaux supports des antidreyfusards.
Parallèlement, La Libre Parole prône un anticapitalisme virulent en raison du lien établi par Drumont et ses collaborateurs entre juif et capital. Le journal s'intéresse aussi aux massacres d'Arméniens qui ont lieu en Turquie[7]. De son côté, La Libre Parole illustrée publie alors de nombreuses caricatures antisémites puis cesse de paraître en 1897[8].
Drumont quitte la direction du journal vers 1898 alors qu'il fait son entrée en politique (élu comme député d'Alger jusqu'en 1902). Vers 1908, désireux de céder La Libre Parole à Léon Daudet, Drumont tente de fusionner le journal avec L'Action française, mais le projet échoue.
Le vendredi , le journal La Libre Parole indique comme directeur Édouard Drumont, qui, dans un article, est présenté comme président du « Comité national antijuif ».
En première page, les titres de deux autres articles ce jour-là sont : “L’oncle des petits youpins” et “Le juif errant”.
Après la mort, en 1909, de son rédacteur en chef Gaston Méry[9], Drumont, en , cède finalement La Libre Parole à Joseph Denais[10]. Henri Bazire en devient le rédacteur en chef. Le journal devient alors un organe catholique de la tendance Action libérale populaire mais ne connaîtra plus le succès que lui avait assuré le style pamphlétaire et belliqueux de Drumont. En , il publie une déclaration du marquis de l'Estourbeillon en faveur de l'enseignement du breton à l'école.
L'héritage du quotidien de Drumont est revendiqué par différentes revues éphémères qui reprennent diversement le titre La Libre Parole :
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