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livre de Maurice Barrès De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Colline inspirée est un roman post-symboliste de Maurice Barrès publié en 1913. En 1950, ce roman fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle.
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L'histoire se passe dans un lieu de sa terre d'origine, la colline de Sion en Meurthe-et-Moselle. Le livre débute par la célèbre phrase : « Il est des lieux où souffle l'esprit ». Ultérieurement, l'écrivain et homme politique belge Pierre Nothomb, admirateur de Barrès, reprit l'expression à son compte pour désigner la colline de Montquintin (commune de Rouvroy, Belgique), dont le château fut la demeure de l'évêque de Trèves, Johann Nikolaus von Hontheim, théoricien du fébronianisme.
Trois religieux lorrains, les frères Baillard, décident de faire revivre la colline de Sion, autrefois lieu de pèlerinage dédié à la Vierge. Remportant tous les succès, ils s'enrichissent jusqu'à inquiéter leurs supérieurs, et attirent les foules à Sion. Mais la rencontre de l'aîné Léopold avec l'hérésiarque Vintras, prêtre excommunié par l'Église, transforme la basilique Notre-Dame de Sion en bastion de la secte vintrasienne. Rejetée par les autorités catholiques, la communauté de Sion perd peu à peu fidèles et religieux, et ne reste qu'une poignée autour de Léopold et de ses frères. Le manque d'argent et l'arrivée d'un prêtre catholique « orthodoxe » dépêché par l'évêque de Nancy va chasser cette poignée de son église. Toutefois, pris par le remords et ému par l'amour sincère de Léopold pour sa colline, le prêtre catholique va s'employer à le ramener dans le giron de l'Église, et, après lui avoir donné l'extrême-onction, il obtiendra que Léopold abjure son hérésie.
Ce roman se construit comme l'affrontement de deux mouvements, le courant illuminé des « vintrasiens » et le courant fidèle à Rome. Le premier, tenant sa raison d'être de la colline et de la terre lorraine, symbolise la liberté, la fidélité aux « racines ». Le second, tenant sa raison d'être de Rome, de l'évêque de Nancy, symbolise l'ordre et la soumission à l'autorité. Malgré la folie où tombe Léopold, malgré la victoire de l'Église par sa rétractation, Barrès refuse de trancher entre l'ordre et la liberté, et donne son sentiment dans les dernières lignes, fameuse opposition entre la chapelle (l'ordre) et la prairie (l'enthousiasme) dont l'auteur montre combien elles nous sont indispensables toutes deux[1].
Le chapitre Ier s'ouvre ainsi :
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