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Proverbe biblique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
« L'esprit est ardent mais la chair est faible » (en latin : Spiritus quidem promptus est, caro vero infirma) est un proverbe biblique.
« L'esprit est ardent mais la chair est faible » est un leitmotiv du Nouveau Testament[1]. La phrase est rapportée comme ayant été prononcée par Jésus lors de sa dernière nuit à Gethsémani. On la trouve dans l'Évangile selon Matthieu et dans l'Évangile selon Marc[2]. Ce proverbe est une mise en garde par Jésus envers les séductions mondaines, considérées comme basses et indigne de Dieu[3]. Dans l'Évangile selon Matthieu, Jésus exhorte ses disciples : « Veillez et priez, de peur que vous ne succombiez à la tentation ; car l'esprit est ardent, mais la chair est faible »[4].
Ce thème est aussi abordé dans les Épître aux Galates, avec des mots similaires : Jésus dit « conduisez-vous par l'esprit et vous n'accomplirez pas la convoitise de la chair », car « la chair convoite contre l'esprit et l'esprit contre la chair »[5]. L'Évangile selon Jean rapporte que Jésus aurait également dit : « c'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien »[6].
Le proverbe biblique a été interprété comme la marque du dualisme entre le corps et l'âme, la matière et l'esprit[6]. Cette opposition émaille tout le Nouveau testament[2],[7].
Serge Boulgakov souligne que ce proverbe est cohérent avec l'idée selon laquelle « la matière du monde avait déjà subi une modification quand elle était devenue la chair du Christ ». Elle garde quelque chose de rebelle « à cause de l'affaiblissement général qui avait suivi le péché originel »[8]. Louis-Marie Chauvet remarque que la conception de la chair qui est en jeu dans ce proverbe n'est pas la conception grecque, mais celle inhérente à l'anthropologie juive, selon laquelle la chair est la marque de la faiblesse (et, à terme, de la mort) chez l'humain[9].
Le terme de « chair » est utilisé dans le Nouveau testament, à plusieurs reprises, de manière euphémique pour désigner les organes génitaux[10].
Le proverbe connaît une grande postérité dans le monde chrétien. On en trouve des références dans de nombreuses œuvres littéraires. Le proverbe est retrouvé chez, par exemple, Augustin d'Hippone[11], D. H. Lawrence[10], William Somerset Maugham[12].
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