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architecte belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Léon Van Dievoet ( – ) est un architecte[1], artiste-peintre, graveur et dessinateur[2] belge, chevalier des ordres de Léopold et de la Couronne.
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Il est l'auteur de nombreux dessins de lieux bruxellois désormais détruits[1] qui ont été qualifiés de « mine d'informations pour tous ceux qui s'intéressent au Bruxelles d'antan »[3].
Léon Van Dievoet, est né à Ixelles le 5 juillet 1907 au 91, rue Souveraine, domicile de ses parents Gabriel Van Dievoet (1875-1934) et Alice Demets (1878-1945), et de ses grands-parents Léon Van Dievoet (1838-1908) et Hermine Straatman (1838-1917).
Son père Gabriel Van Dievoet, ancien élève de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, était un décorateur et sgraffitiste Art nouveau réputé et son oncle Henri Van Dievoet un architecte connu de son temps, sans oublier son grand-oncle Joseph Poelaert[7] ni le souvenir de l'arrière-arrière-grand-oncle le sculpteur Pierre Van Dievoet[8] un des créateurs de la Grand-Place de Bruxelles. Dans cet entourage familial, il développa lui aussi très jeune le goût pour l'architecture, le dessin et la musique, et après une scolarité à l'Athénée royal d'Ixelles et des cours privés de violon auprès du professeur Henri Voogt[9], instrument — un Aldric de 1826 — qu'il pratiqua toute sa vie, il s'inscrivit le 1er octobre 1922 à l'école d'architecture de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, où il se forma d'abord dans l'atelier Horta où il obtint le diplôme d'architecte A.R.B.A.B, promotion 1929 (immatriculé B.860)[10],[11].
Son frère cadet René Van Dievoet[12] (1908-1978), opta quant à lui pour la sculpture, et s'inscrivit également à l'Académie royale des beaux-arts où il se forma dans l'atelier d'Égide Rombaux, puis à l'Académie de Saint-Gilles, auprès de Léandre Grandmoulin.
Léon Van Dievoet durant ses vacances ou son temps libre fait également des stages de dessinateur chez plusieurs architectes renommés[13], chez Jules Reuter[14], architecte et décorateur, durant les années 1924-1925, chez Georges Hobé[15], quatre mois en 1925 et du 1er juin au 31 juillet 1928, et, en 1928-1929, chez Joseph Van Neck qui avait été lui-même stagiaire chez son oncle Henri Van Dievoet.
Entre-temps il fut appelé sous les armes comme artilleur à la 6e batterie d'Infanterie du 1er régiment de carabiniers le 15 octobre 1927 et fut démobilisé par réforme le 3 novembre 1928, des suites d'une blessure en service[16].
Après l'obtention de son diplôme d'architecte A.R.B.A.B. il commence rapidement à exercer l'art de bâtir[17] et construit notamment pour le compte du "Comptoir National des Matériaux[18]" du 1er juillet 1929 jusqu'à l'année 1934 plusieurs imposants immeubles à appartements. Il interrompt alors brièvement sa carrière pour obtenir le nouveau type de diplôme légal et reprend sa formation à l'école d'architecture de l'Académie Royale des Beaux-Arts dans l'atelier Van Neck[19] où il reçoit son nouveau diplôme de fin d'études avec distinction le 9 juillet 1935.
Dans les années trente, carnets de croquis, boîte à dessiner et appareil photo en bandoulière, il parcourt, bien souvent avec Lismonde[20], en vélo ou à moto, la campagne flamande et en rapporte sa provende de dessins de lieux pittoresques et de clichés pris sur le vif. En 1932 il voyage en moto avec Lismonde à travers la Hollande, visitant Amsterdam et Schéveningue[21].
Léon Van Dievoet s'intéresse alors à la pensée de Pythagore qu'il étudie avec son ami Jean Mallinger, avocat et auteur de plusieurs ouvrages sur le maître de Samos.
Léon Van Dievoet fut nommé expert près les tribunaux ainsi que professeur des constructions civiles, architecture et dessin agréé par le Ministère de l'Instruction Publique et il enseigna du 1er octobre 1937 au 8 juin 1947 à l'Institut d'études polytechniques.
L'école d'architecture de l'Académie royale des Beaux-Arts, reprenant une tradition remontant à sa fondation en 1711, était située dans les mêmes bâtiments que les écoles de peinture, de sculpture et d'arts décoratifs, ce qui permettait aux étudiants en architecture de baigner, comme au temps de la Renaissance, dans une atmosphère artistique leur permettant de ne pas devenir de simples et froids techniciens de l'art de bâtir. Ils faisaient également ainsi connaissance avec les sculpteurs et les décorateurs qui pourront orner leur constructions. Il était d'ailleurs normal alors qu'un architecte, comme ce fut toujours le cas, exerce avec brio l'art du dessin.
Pratiquant lui-même le dessin et la peinture, Léon Van Dievoet se lia ainsi d'amitié avec plusieurs peintres et sculpteurs, comme les peintres Ladislas Nagy[22] et Jules Lismonde qui resta un grand ami[23], les peintresses Marguerite Antoine[24] et Goda Isgour, sœur de l'architecte Isia Isgour, ou le sculpteur namurois Carlo Lambert, qui eut le triste privilège de tomber au champ d'honneur le 10 mai 1940, premier jour de l'invasion allemande, et dont l'épouse Éva Fontaine, continuera le combat dans la Résistance, en devenant agent de liaison à Bruxelles d'Eugen Fried dit Clément, puis membre des partisans armés[25]
Il participe aussi avec son ami l'écrivain protestant Jean Groffier à la vie littéraire bruxelloise et prend part aux activités du groupe gravitant autour des revues[26] La momie chante[27] et Tribune[28] que Jean Groffier venait de fonder en 1933.
On y rencontrait Lismonde, auquel Jean Groffier avait consacré un article élogieux et prometteur dans le Tribune[29] de septembre 1934, la romancière Marie de Vivier, autrice de L'Homme pointu (allusion à André Baillon), la poétesse, graveuse et tisserande Féridah Guarini[30], le sculpteur Carlo Lambert, le peintre et compositeur Jean De Bremaeker[31], l'avocat Raoul Vandendriessche, promoteur de la paix par le droit, le compositeur Gaston Knosp, l'avocat Jean Mallinger qui y publia une série d'articles sur le « Culte du Soleil en Orient[32] », Iwan Paul Collette, auteur d'articles sur l'héraldique[33], le poète Pierre Vandendries, les peintres Didier Groffier, Marcel Hastir[34] et Raoul Labarre, le romancier René Charles Oppitz[35] dit J. J. Marine et d'autres hommes de lettres et artistes de l'entre-deux-guerres.
Léon Van Dievoet n'oublie pas non plus la musique, compose pour le violon[36] et discute de l'art musical avec son ami le musicien, compositeur, théoricien de la musique, peintre, aquarelliste et écrivain Jean De Bremaeker, rédacteur en chef de La Revue musicale belge[37], désireux de réformer l'écriture musicale[38], et qui, après avoir épousé une brésilienne, s'expatria au Brésil à Rio de Janeiro où il mourut le 19 mars 2002.
À la fin des années 30, il fait partie en tant que violoniste du "Groupe Instrumental Hrdina", sous la direction du violoncelliste, compositeur et chef d'orchestre Willy Dortu[39], formé de musiciens amateurs et auquel participaient : violons : R. de Bisschop ; H. Hellinckx ; L. Herszkowicz ; L. Logie ; L. Périlleux ; Mlles S. Pirson ; J. Soubre ; Léon Van Dievoet ; M. Viroux. Altos : E. Deuse ; M. Everard ; W. Hsü ; M. Kenès ; Cellos : A. Bastin ; C. Lovens ; Mlle J. Périlleux ; A. Vita. Contrebasse : M. Deuse ; Piano : Mme J. Périlleux. Flûtes : André Périlleux[40] ; L. Gallet. Clarinette : M. Van Veld. Hautbois : J. Périlleux. Basson : F. Pieters. Trombone : E. Deuse.
Un des derniers concerts de ce groupe eut lieu à Wavre Notre-Dame, le 19 juin 1938 à l'Institut des Dames Ursulines[41].
Après guerre, en 1953, Willy Dortu tenta de reconstituer un orchestre l' « Orchestre de chambre Willy Dortu » dont Léon Van Dievoet assure le secrétariat et l'aide à recruter des musiciens amateurs. Ce « groupement instrumental, dont le but initial est l'étude des œuvres classiques, s'adresse aux amateurs, et particulièrement aux jeunes musiciens(nes) ayant déjà une formation sérieuse, et qui souhaite la parfaire »[42].
Le 22 août 1935, Léon Van Dievoet et ses confrères Marcel Mueller[43], Alfred Ledent (1906 - 1996)[44], Jean Delsaux[45], se réunisent à la Maison des Artistes à la Grand-Place de Bruxelles, pour y discuter du programme des études d'architecte et pour mettre sur pied une association défendant le diplôme d'architecte, ils fondent ainsi la S.A.D.Br.[46]. Le 14 janvier 1936, la première assemblée générale a lieu au Café de l'Horloge et Léon Van Dievoet est élu vice-président de la S.A.D.Br.[46]. La première action de l'association fut de faire promulguer une loi pour réserver l'exercice de la profession d'architecte aux titulaires du diplôme légal et le 4 juin 1937 Léon Van Dievoet, Jean Delsaux, et Marcel Mueller, furent reçus par M. Gruslin, chef de cabinet du ministre de l'Instruction publique, pour un échange de vue concernant le projet de loi de protection du titre d'architecte[47].
Léon Van Dievoet est également nommé conseiller de la « Ligue pour la défense du titre et de la fonction d'architecte[48] » qui poursuit ce même objectif, et devient administrateur du « Syndicat national des architectes de Belgique[49] ».
En 1943, Léon Van Dievoet épouse Madeleine Vande Weyer (1916-2000) qui lui donnera deux fils, Marc Van Dievoet (1946-2012) et Alain Van Dievoet (1948- ).
Par arrêté ministériel du 31 juillet 1945, Léon Van Dievoet obtint le brevet d'invention n° 459.069 pour un système d'« éléments en béton ou en tous autres matériaux agglomérés pour constructions préconstruites[51] ».
Il ne faut pas confondre l'œuvre architecturale de Léon Van Dievoet avec celle d'autres membres de sa famille, comme celles de :
Une partie des archives de Léon Van Dievoet, a été déposée aux Archives d'architecture moderne, intégrées au CIVA, parmi lesquels des plans, des dessins et de nombreux carnets de notes et de notes de cours[61],[62].
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