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unité paramilitaire ukrainienne formée par des volontaires d'origine géorgienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Légion géorgienne, en ukrainien : Грузинський національний легіон (Hruzynsʹkyy natsionalʹnyy lehion), en géorgien : ქართული ლეგიონი (kartuli Legioni), dénommé aussi Légion nationale géorgienne, est une entité paramilitaire puis militaire formée par des volontaires d'origine géorgienne combattant aux côtés de l'Ukraine lors de la guerre du Donbass, puis durant l'invasion par la Russie. L'entité est créée en dans le but déclaré « de résister à l'agression russe ». Le leader du groupe est Mamouka Mamoulachvili, un ancien officier géorgien[1],[2].
Ses membres sont répartis depuis dans les unité de la Légion internationale pour la défense territoriale de l'Ukraine et du GUR MOU.
La Légion géorgienne est fondée en par Mamouka Mamoulachvili, un commandant géorgien qui a combattu dans la guerre de 1992-1993 en Abkhazie, dans la première guerre de Tchétchénie et dans la guerre russo-géorgienne de 2008[3].La légion, composée à l'origine de 10 géorgiens s'occupe d'abord de missions d'instruction, puis très rapidement de missions de combats[4]
En , il y a au moins 100 combattants volontaires géorgiens dans les rangs de la Légion. La plupart d'entre eux sont d'anciens militaires des Forces armées géorgiennes ayant une expérience militaire, des vétérans de la guerre de 2008 avec la Russie et des missions internationales en Irak et en Afghanistan[4]. Le , le service des Géorgiens est récompensé par le chef de l'Église orthodoxe ukrainienne, le philarète de Kiev, qui décerne à 29 combattants géorgiens une médaille pour leur « amour et sacrifice pour l'Ukraine »[5],[6]. Plus tard, la Légion géorgienne est rejointe par plus de combattants étrangers d'Allemagne, des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Australie, de Grèce, d'Azerbaïdjan, de Moldavie, d'Arménie et d'Israël[7].
La participation de Géorgiens de manière individuelle du côté ukrainien est, dans une certaine mesure, encouragée par l'ancien président de Géorgie Mikheil Saakachvili, alors basé en Ukraine, et ses associés du parti du Mouvement national uni de Géorgie[5],[6]. La mort au combat le d'Alexandre Grigolashvili, première victime au sein de la la Légion, déclenche une polémique en Géorgie. Dans sa déclaration, le ministère géorgien de la Défense impute la mort de Grigolashvili aux « représentants des anciennes autorités », faisant référence à l'ancien président Saakachvili et à ses alliés. À la suite d'un tollé, le ministère retire la déclaration de son site Web et s'excuse pour son texte[8].
En , des volontaires de la Légion géorgienne forment la 3e compagnie du 25e bataillon d'infanterie mécanisé « Kyiv Rus » des forces armées ukrainiennes qui combat dans l'est de l'Ukraine sous le commandement général de la 54e brigade mécanisée[9],[4]. D'autres volontaires sont intégrés dans différentes unités ukrainienne[4].
En , la Légion annonce le retrait de ses volontaires de la 54e brigade mécanisée invoquant « l'incompétence » du commandement de la brigade. Ce retrait intervient après une opération coûteuse menée près de Svitlodarsk[10] le , qui blesse onze combattants géorgiens. La formation géorgienne affirme également que le commandement ukrainien priverait volontairement de munitions les combattants géorgiens en raison de leur nationalité. Cependant, la 54e brigade dément ces accusations en nient toute existence d'une unité nommée Légion géorgienne au sein de sa brigade et déclare que tous les membres étrangers de l'unité sont intégrés avec le statut de personnels militaires rattachés aux forces armées ukrainiennes[11].
Le commandant de la Légion, Mamouka Mamoulachvili, déclare que la légion géorgienne reste attachée à la cause ukrainienne et est transférée dans une autre brigade. Il ajoute que la décision n'est pas liée à un conflit politique entre Mikheil Saakachvili et le président ukrainien Petro Porochenko[12].
L'unité est engagée lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, à partir de [4],[6].
En les membres de la légions sont originaires de 33 nations différentes[6].
Le , la Russie désigne la Légion géorgienne comme une organisation terroriste[3].
En , des volontaires de la légion, originaires d'Abkhazie et d'Ossétie du sud sont signalés dans la région de Koursk au sein des unités de la Légion internationale pour la défense territoriale de l'Ukraine[13]
Les soldats de la Légion géorgienne, en plus du matériel et de l'équipement fourni par l'armée ukrainienne (dépendant de leurs unités d'appartenance) financent une partie de leur matériel grâce à leur site géorgien de collecte de dons[14].
En , le mouvement NAFO, une communauté de soutien à l'Ukraine en ligne[15], lance des appels aux dons au bénéfice de la Légion Géorgienne[16],[17]..
À partir de l'été 2024, l'organisation est critiquée, notamment pour son manque de transparence dans l'usage des dons récoltés.
La Légion géorgienne fait l'objet de controverses au sein de la communauté pro-ukrainienne, qui s'amplifient fortement à partir de l'été 2024.
Il lui est notamment reproché un manque de transparence dans la destination des dons effectués à l'unité. En effet, toutes les donations transitent par le compte PayPal personnel d'un proche de Mamouka Mamoulachvili, un Ukrainien nommé Taras Rechetylo, et ne sont pas versées directement à la Légion. Rechetylo, laissé en charge de l'ensemble des activités numériques de la Légion[18], est soupçonné d'avoir quitté l'Ukraine et de s'être marié à une Américaine pour éviter la conscription dans son pays. Il refuse de rendre compte précisément de la destination et du montant de l'argent perçu. Il est accusé d'avoir détourné une partie de l'argent récolté et d'avoir voulu quitter précipitamment le pays une fois soupçonné[18]. Contrairement à d'autres unités récoltant des fonds en ligne, la Légion géorgienne ne poste pas de photographies montrant le matériel acheté avec les sommes versées[17].
Mamouka Mamoulachvili aurait également enregistré une société de type 501(c)(3) au Texas, appelée la « Légion humanitaire géorgienne », créée aux côtés de Richard Sharp, un Américain condamné à plusieurs reprises pour production et usage de faux documents, fraude et dénigrement à l'encontre d'une entreprise, grâce à plusieurs faux profils en ligne[19],[18].
En juin 2024, la Légion géorgienne poste un appel aux dons pour aider leur chef, Mamouka Mamoulachvili, prétendument victime d'un empoisonnement. L'unité demande à sa communauté en ligne de lui fournir la somme de 20 000 € pour financer le transport vers les États-Unis, ainsi que le coût des traitements médicaux. Cependant, les résultats des analyses de sang, censés révéler un taux anormal de mercure, arsenic et aluminium, ne présentent en réalité aucune anomalie. De plus, les informations obtenues révèlent que le voyage aux États-Unis n'était pas nécessaire car des centres de soin, en Ukraine et en Allemagne notamment, sont à même de traiter l'empoisonnement allégué. L'utilisation de l'argent récolté n'est encore une fois pas documentée[19],[18].
En septembre 2024, Kamil Dyszewski désavoue publiquement l'organisation et appelle à donner à d'autres unités ; il porte des accusations de fraude[20]. En octobre, la page officielle du mouvement NAFO appelle elle aussi à ne plus donner à la Légion géorgienne, faute d'une transparence suffisante. United24 retire l'unité de ses bénéficiaires de confiance[17].
Suite à la publication d'articles dénonçant le manque de transparence, la Légion s'en prend aux médias et aux militants en ligne portant ces accusations. Un proche des dirigeants de l'unité, Gabriel Ducu Stamate, ancien condamné pour trafic de drogue, s'attaque notamment via les réseaux sociaux à des citoyens, soldats et journalistes ukrainiens critiquant la Légion géorgienne ou exprimant leur inquiétude. L'organisation aurait également engagé un propagandiste prorusse, recherché par les autorités ukrainiennes et relayant régulièrement des contenus de désinformation, pour faire taire ses contradicteurs[20]. Taras Rechetylo finit par annoncer se mettre en retrait de son poste de communicant de l'unité, mais il contrôlerait toujours les différents comptes du groupe, selon Ukraine Today. D'anciens posts sont supprimés sur les réseaux sociaux et une rumeur est lancée, selon laquelle Ukraine Today agirait suivant les intérêts de la Russie et du gouvernement prorusse de Géorgie[18].
L'insigne de manche de la formation a été imaginé et dessiné par le sergent Alexandre (Aleko) Grigolashvili (uk). Cet insigne se porte sur l'épaule gauche, en plus des insignes d'unité d'appartenance[21].
Description de l'insigne :
Symbolique des figures et couleurs utilisées :
symboles repris par l'insigne | |||||||||
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