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troisième plus grande île du Japon De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Kyūshū (九州 ) ou Kiou-Siou, /kʲɯꜜːɕɯ/ Écouter, est la plus méridionale des quatre îles principales du Japon, la troisième par sa taille. Située en mer de Chine orientale, elle est aussi baignée par la mer des Philippines à l'est, par la mer du Japon au nord-est et par la mer intérieure de Seto au nord. Elle est considérée comme le lieu de naissance de la civilisation japonaise.
Kyūshū 九州 (mul) | ||
Vue satellite de Kyūshū. | ||
Géographie | ||
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Pays | Japon | |
Archipel | Archipel japonais | |
Localisation | Mer de Chine orientale, mer des Philippines, mer du Japon et mer intérieure de Seto | |
Coordonnées | 33° N, 131° E | |
Superficie | 35 640 km2 | |
Point culminant | Kujū-san (1 791 m) | |
Géologie | Île continentale | |
Administration | ||
Préfectures | Fukuoka, Kagoshima, Kumamoto, Miyazaki, Nagasaki, Ōita, Saga | |
Démographie | ||
Population | 14 187 748 hab. (septembre 2020) | |
Densité | 398,08 hab./km2 | |
Plus grande ville | Fukuoka | |
Autres informations | ||
Découverte | Préhistoire | |
Fuseau horaire | UTC+9 | |
Géolocalisation sur la carte : Japon
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Îles au Japon | ||
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Le nom signifie « neuf » (九) « provinces » (州) et évoque les anciennes provinces existant avant la création des préfectures actuelles en 1871 : Chikuzen, Chikugo, Hizen, Higo, Buzen, Bungo, Hyūga, Satsuma et Ōsumi.
Dans l'Antiquité, elle était nommée « tsukushi no shima » (筑紫島 / 筑紫洲 ), notamment dans le Kojiki et le Nihon shoki.
Au IIIe siècle, le Gishi-Wajin-Den (ja) (魏志倭人伝 ), explique que cette région insulaire était composée de petits pays : Itokoku (ja) (伊都国 ), Nakoku (奴国 ), etc.
En 1019, le Nord de l'île est attaqué par des Jürchens-Mandchous : invasion Toi.
À l'époque des neuf provinces qui donnèrent son nom actuel à l'île, celle-ci s'appelait Saikaidō (西海道, Route de la mer de l'Ouest ). C'était l’extrémité sud-ouest du Japon, le royaume de Ryūkyū n'ayant été annexé qu'en 1879. À l'extrémité opposée de Honshū se situait alors Hokkaidō (北海道, Route de la mer du Nord ). Il existait également Nankaidō (南海道, Route de la mer du Sud ) qui correspond aujourd'hui aux îles de Shikoku et d'Awaji ainsi qu'à la presqu’île de Kii.
Tout au long de son histoire, l’île a été profondément influencée par des civilisations étrangères comme celles de la Chine et de la Corée ; par exemple la région autour de Hirado a traditionnellement été un lieu de rencontre pour des commerçants et des pirates.
Au XVIe siècle arrivèrent des missionnaires catholiques et des commerçants portugais, et leur présence à Hirado et Nagasaki transforma ces ports en centres commerciaux pour les commerçants étrangers. La croyance catholique selon laquelle tous les hommes sont égaux ne s’accordait pas avec la structure politique du Japon, et après avoir formé un royaume libre pendant la période du daimyo Oda Nobunaga, les missionnaires furent peu à peu obligés de partir, jusqu’à ce que le christianisme soit finalement interdit sous la période Edo en vertu de la politique sakoku instaurée par le shogunat Tokugawa.
L'édit Sakoku de 1635, en plus d’interdire le christianisme et aux Japonais de quitter le territoire, interdit le commerce extérieur. Seuls les commerçants de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et les commerçants chinois étaient autorisés à commercer à Dejima, une île artificielle dans la baie de Nagasaki, et les Chinois dans le quartier de Tojin Yashiki de la ville[1]. Toutefois les commerçants chinois étaient aussi autorisés dans le royaume de Ryūkyū et les Coréens dans le domaine de Tsushima-Fuchū (actuelle préfecture de Nagasaki). Cet isolationnisme de près de 200 ans a ainsi permis aux cultures occidentales et chinoises de se mélanger à la culture locale[2]. Nagasaki garde encore son quartier chinois (au sens de colonie de personnes originaires de Chine) et compte aussi des églises catholiques dans sa population.
Le Kirishitan (le christianisme japonais (キリシタン)) a continué d’exister dans la clandestinité. Ces kakure Kirishitan (chrétiens cachés 隠れキリシタン) étaient obligés de fouler aux pieds des images de la Vierge Marie et d’autres saints pour certifier qu’ils n’étaient pas chrétiens[3].
En même temps qu’étaient exilés les missionnaires catholiques, les commerçants des pays catholiques ont été obligés de quitter le pays, en emmenant avec eux leurs enfants métis mi-japonais mi-européens obligés eux aussi d’abandonner le pays. La majorité de ces personnes extradées a été envoyée à Jakarta en Indonésie et leurs actuels descendants rappellent encore des textes, témoignages émouvants de ces personnes sur la façon dont elles avaient été expulsées par mer depuis leur pays natal.
En 1848 le capitaine James Glynn conduit à Nagasaki la première négociation fructueuse avec le Japon sur son ouverture au monde extérieur. Puis pendant la restauration de Meiji les villes de Nagasaki et Sasebo sont devenues les plus grands ports maritimes de commerce extérieur, et c’est là aussi que se situaient les plus grands chantiers navals militaires et les plus grandes bases de la marine japonaise jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Le un bombardier américain a lâché une bombe atomique sur Nagasaki[4].
Plusieurs chantiers navals sur l'île dont celui de Nagasaki ainsi que la mine de charbon d'Ha-shima au large de Nagasaki ont été inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2015 car ils illustrent la révolution industrielle de l’ère Meiji. Et les « Sites chrétiens cachés de la région de Nagasaki », illustrant la chasse aux chrétiens imposée par le sakoku y furent inscrits à leur tour en 2018[5].
L'île est montagneuse et possède le plus vaste volcan actif du Japon, le mont Aso, qui culmine à 1 592 m.
La ville principale de l'île est Fukuoka qui possède un port et un centre important d'industries lourdes, Kitakyūshū et Ōmuta sont aussi des centres industriels. Cependant, Nagasaki est le plus grand port de l'île. À Kyūshū se situe aussi le Centre spatial de Tanega-shima (JAXA) qui est le plus grand des deux centres spatiaux du Japon[6].
Kyushu est particulièrement intéressante pour ses ressources naturelles : les volcans de Sakurajima tout au sud de l'île ou le mont Aso au centre, l'une des plus grandes caldeiras du monde[7]. La ville de Beppu sur la côte est de l'île est connue pour ses bains chauds de source volcanique[8]. La presqu'île d'Aoshima, entourée de rochers découpés en strates, est une curiosité naturelle étonnante tout au sud de l'île.
Kyūshū est composée de huit préfectures, dont sept sur l'île elle-même[9]:
Kyūshū a un climat subtropical. Les productions principales sont le riz, le thé, le tabac, les patates douces et le soja, sans oublier la soie. C'est d'ici que la culture du riz, venue de la péninsule coréenne, aurait été introduite dans l'archipel dix siècles avant notre ère[réf. nécessaire]. L'île possède, aussi, deux types de porcelaine renommées : Satsuma et Imari[10]. Et le tourisme est aussi très présent sur l'île (écotourisme, tourisme culturel...)[11].
Quant à l'industrie, principalement automobile, elle se concentre au nord de l'île, autour des villes de Fukuoka, Kitakyushu, Nagasaki, et Oita[12].
La compagnie JR Kyushu est la principale compagnie ferroviaire de l'île.
Le Shinkansen Kyūshū traverse l'île dans un sens nord-sud de Fukuoka à Kagoshima et le Shinkansen Sanyō s'arrête à Kitakyushu et Fukuoka (le terminus de cette ligne). Depuis september 2022, la ligne Shinkansen Nishi Kyūshū entre Nagasaki et Takeo-Onsen a également ouverte [13].
Les tunnels de Kanmon (avec le pont homonyme) relient Kyūshū à Honshū par différents moyens de transport (train, voiture, vélo...)
Kyūshū est desservie par des vols en provenance des grandes villes japonaises (Tōkyō, Sapporo...), de l'Asie (Séoul, Pekin, Singapour...) et de l'Europe (Amsterdam).
L'aéroport de Fukuoka est le plus important de Kyūshū.
Plusieurs lignes de ferry quotidiennes desservent des ports du nord et du sud de Kyushu, que ce soit au départ de Shikoku ou de Honshu depuis Tokyo, Osaka et Kobe. Par exemple un trajet de Osaka à Beppu prendra une nuit complète en passant par la mer intérieure du Japon.
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