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peintre et architecte française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ksenia Milicevic, née le à Drinić, Bosanski Petrovac en Bosnie-Herzégovine, est une artiste-peintre et architecte française.
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École supérieure des beaux-arts d'Alger Escuela de Bellas Artes (UNT), San Miguel de Tucumán, Argentine |
Ksenia Milicevic née de parents résistants[1] pendant la Seconde Guerre mondiale (mère née aux États-Unis, père au Monténégro) passe ses premières années avec ses grands-parents paternels au Monténégro[2].
La guerre n'étant pas propice au contact avec les œuvres d'art, la première rencontre avec les mosaïques et les peintures byzantines dans les monastères de Bulgarie, où ses parents sont envoyés en mission diplomatique après la guerre, provoque en elle un impact très fort.
Ces images peuplées d'histoires mythologiques resurgiront souvent dans ses œuvres comme une interrogation sur le monde[3]. Pendant la seconde mission de ses parents en Tchécoslovaquie, elle découvre les aspects manuels et techniques de la peinture à l'école expérimentale de Prague. S'ensuivent très tôt de nombreuses lectures sur l'art dans la bibliothèque familiale bien fournie, et l'élaboration de sa première peinture à l'huile à 15 ans. Ce premier tableau fut travaillé sur la nature. Fascination devant le scintillement de la lumière sur l'eau et la finesse subtile des feuilles. L'eau et les plantes vont ponctuer sa peinture à travers les années[4].
Le deuxième tableau élaboré devant le palais de Dioclétien à Split était, à la grande surprise de son entourage, un visage de femme comme ceux de Van Dongen, moitié vert, moitié rouge. La rupture de la représentation à partir de la nature s'opére déjà à ce moment-là, mais sa peinture ne sera jamais détachée de celle-ci[5].
À 17 ans Ksenia Milicevic suit des cours particuliers avec le peintre Mihajlo Petrov. Après le baccalauréat dans le Ve Gymnasium de Belgrade elle réussit l'examen d'entrée à la Faculté d'ingénierie de Belgrade et l'année suivante à l'École supérieure des beaux-arts d'Alger, Algérie, dans l'atelier de Léon Claro, d'où elle sort avec le diplôme d'architecte en 1968 et travaille à l'ECOTEC avec l'équipe de l'architecte Oscar Niemeyer. Parallèlement elle étudie l'urbanisme à l'Institut d'urbanisme de l'université d'Alger, et obtient le diplôme d'urbaniste également en 1968[6]. Le bâtiment de l'École d'architecture composé de deux ailes abritait dans la deuxième l'École des Beaux-Arts. Dans tous ses moments libres Ksenia Milicevic rejoint la classe de peinture du peintre M'hamed Issiakhem.
À la fin des études d'architecture elle part pour l'Argentine et travaille comme architecte à Tucumán au nord du pays. Elle s'inscrit au département des Arts-Plastiques de l'université de Tucumán, dans l'atelier d'Ezequiel Linares (es), et obtient le diplôme en 1975[7]. C'est l'époque de l'art conceptuel, du happening et des installations. L'enseignement au Département des Arts Plastiques balance entre l'apprentissage des techniques picturales classiques, ainsi que les valeurs esthétiques et les expressions « novatrices », aléatoires, subjectives et d'une inventivité arbitraire des installations[8]. C'est de cette époque que date son profond désaccord avec les mouvements post-modernes[9]. Elle voit dans ces dernières démarches de très bons exercices pour la stimulation de l'imagination et la libération des stéréotypes, mais jamais une possibilité de l'aboutissement d'une œuvre. Elle consolidera sa propre vision[10] en tenant compte des changements qui s'opèrent au niveau de la pensée sans jamais rompre totalement avec des éléments intrinsèques à la peinture. Dans Beaux Arts magazine, Florence Fontani écrit que « Ksenia Milicevic se veut peintre dans le sens classique du terme. La juxtaposition des plans, la mixité des histoires et des cultures, l'amalgame subtil des différentes techniques de l'histoire de la peinture composent la structure de ses toiles apaisées »[11].
Première exposition personnelle en 1970[12]. Membre de la Maison des artistes depuis 1982. En 1987 Ksenia Milicevic s'installe à Paris[13],[14] et en 1989 obtient un atelier au Bateau-Lavoir à Montmartre[15] Son atelier jouxtait celui d'Endre Rozsda.
Depuis l'année 2010 Ksenia Milicevic publie des essais en alertant sur la progressive destruction en art des trois facteurs sur lesquels repose une œuvre : le beau, l'espace et le temps, la destruction de l'art signalant et favorisant l'anéantissement de l'homme[16].
En 2011 le Musée de Peinture de Saint-Frajou, Haute-Garonne, France, a été inauguré[17] abritant dans la collection permanente une sélection de trente peintures de Ksenia Milicevic[18]. En 2012 Ksenia Milicevic a créé la Biennale internationale de peinture d'enfants[19], ainsi qu'en 2014 le mouvement Art Résilience[20] et en 2015 le Salon International Art Résilience[21]. En Ksenia Milicevic participe au Congrès Euro-Méditerranéen - Marseille : La Résilience dans le Monde du Vivant, sous la présidence de Boris Cyrulnik, 19-, Archives Départementales des Bouches du Rhône[22]. Intervention sur la résilience en art[23],[24]
Son atelier est situé au Bateau-Lavoir à Paris.
Sélection des expositions (sur un total de 125).
Musée de peinture de Saint-Frajou.
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