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entreprise japonaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Kawasaki Steel Corporation (abrégé Kawatetsu) est une ancienne entreprise sidérurgique japonaise, fondée en 1950 à partir des activités sidérurgiques de Kawasaki Dockyard. L'entreprise disparaît en 2002 lors de sa fusion avec la branche sidérurgique de NKK, pour former JFE Holdings.
Kawasaki Steel | |
Création | |
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Disparition | |
Forme juridique | Public Company Incorporated |
Siège social | Préfecture de Hyōgo |
Président | Fumio Sudo (d) (- |
Activité | Sidérurgie |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
La Kawasaki Steel Corporation tire ses origines de la Kawasaki Dockyard. L'histoire de cette dernière commence en , lorsque les chantiers navals de la baie de Tokyo sont fondés par l'entrepreneur Kawasaki Shōzō. En , les chantiers navals déménagent à Kobe et deviennent les Kawasaki Dockyard Co., Ltd.[1]
L'industrialisation du Japon, ainsi que son expansionnisme, alimentent alors la construction navale qui connait une croissance soutenue. L'entreprise investit alors dans des activités métallurgiques afin de sécuriser ses approvisionnements : au début du XXe siècle, des laminoirs et des fonderies sont construits. En 1917, les Fukuai works sont démarrés, produisant des tôles larges et épaisses destinées à la construction navale. Puis, à la fin de la Première Guerre mondiale, l'entreprise se diversifie sur la consommation intérieure. En 1924 les Hanshin works produisent ainsi le premier lot japonais de tôles fines d'acier[1].
Pendant les années 1930, la Kawasaki Dockyard croît dans des proportions gigantesques, dopée par l'expansionnisme du Japon Shōwa, qui s'engage dans la guerre en Mandchourie puis dans la guerre du Pacifique. Comme la plupart des industries japonaises, la défaite ruine l'entreprise. La reconstruction sous l'égide des États-Unis se fait sous le principe du démantèlement des zaibatsus[1],[2], Kawasaki Heavy Industries faisant partie des 13 zaibatsus secondaires identifiés par les Américains.
Le retrait rapide des activités aéronautiques permet à la Kawasaki Heavy Industries, Ltd. de se concentrer sur la construction mécanique lourde. Mais un directeur japonais, Nishiyama Yatarō, persuade la Kawasaki Heavy Industries de se séparer aussi des activités sidérurgiques pour en faire un ensemble autonome[3]. C'est ainsi que le , la Kawasaki Steel Corporation est officiellement fondée. À l'origine, l’entreprise ne dispose que d'installations obsolètes et d'aucun haut fourneau : elle doit négocier un approvisionnement en fonte en gueuses qui sont refondues dans des fours Martin-Siemens[1].
En , un premier haut fourneau neuf est mis à feu à Chiba, sur des terrains gagnés sur la mer. En , c'est au tour des Mizushima works de bénéficier d'un haut fourneau, étape marquante d'un programme d'investissement dans ce site qui s'est prolongé jusqu'en . L'augmentation de capacité des sites s'accompagne d'un usage pionnier de chaque nouvelle technologie disponible[1]. Par exemple, le blooming de Chiba est piloté par ordinateur dès 1962[4]. En 1966, l'entreprise commence la production de poudres de fer[5].
Au début des années 1970, l'entreprise se préoccupe de sécuriser ses approvisionnements en matière et en énergie. En 1974, elle s'associe avec l'italien Finsider et le brésilien Siderbrás pour former la coentreprise brésilienne Companhia Siderúrgica de Tubarão (CST), spécialisée dans la production de brames. En 1977, l'entreprise commence l'acquisition de la Philippine Sinter Corporation, une mine de fer sur l'île de Mindanao, exportant du minerai de fer aggloméré. Cette stratégie est maintenue au début des années 1980 avec, par exemple, la prise d'une participation dans la California Steel Industries (en) qui est un client naturel des brames produites par CST[1].
Mais au début des années 1980, un tassement mondial des marchés sidérurgiques, combiné à la hausse des coûts de production, amène l'entreprise à une posture plus défensive et à une restructuration. En 1987, l'entreprise est déficitaire, mais retrouve un bilan positif l'année suivante. Au moment où la restructuration se fait, un programme ambitieux de diversification est mené. D'autres métiers entrent dans l'activité : fabrication d'aimants permanents, de semi-conducteurs, de wafer, de plastiques à renfort de verre, etc. Ces nouveaux segments bénéficient d'un effort de recherche soutenu de la part de la société mère[1]. En 1989, un partenariat limité (en) commence avec le sidérurgiste américain Armco : la Kawasaki Steel prend une participation de 40 % dans cette entreprise américaine en difficulté. L'ensemble devient l'AK Steel Holding (en) (AK correspondant aux initiales respectives d'Armco et Kawasaki) en 1993, et devient coté sous ce nom l'année d'après[6]. Au même moment, Kawasaki Steel abandonne une partie de ces actifs non sidérurgiques.
En 2000, la guerre des prix impulsée par Carlos Ghosn pénalise la rentabilité du secteur. Pour faire face à la crise de resserrement du crédit qui les affecte, NKK et Kawasaki Steel décident de fusionner leurs activités en . La fusion est achevée en , avec la naissance de JFE Holdings[7].
Directeurs successifs[1] :
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