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rite shintoiste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le kagura (神楽 , littéralement « agrément des kamis ») est un rite artistique shintoïste, consistant globalement en une danse théâtrale.
Les ouvrages historiques Kojiki et Nihon Shoki décrivent l'origine mythologique de cette danse. Dans ces textes est narrée la légende d'Amaterasu, déesse du soleil qui s'était retirée dans la grotte d'Iwayado ou Amano-Iwato, provoquant obscurité et froid sur le reste du monde. Ame no Uzume, divinité de la gaité et de la bonne humeur, exécute une danse lascive qui ne tarde pas à provoquer une hilarité tonitruante chez les dieux, ce qui éveille la curiosité d'Amaterasu et la fait sortir de la grotte. Kagura, danse théâtrale rituelle, est tiré de cette danse légendaire[1].
Jadis appelée kamukura ou kamikura (神座 , lit. « siège divin »), kagura fut d'abord exécuté à la cour impériale par les miko, les assistantes prêtresses et descendantes supposées d'Ame no Uzume. Avec le temps, ce rituel de cour nommé mikagura (御神楽 , lit. « kagura impériale »), inspira des danses rituelles populaires appelées satokagura (里神楽 , lit. « kagura de village »), popularisées dans tout le Japon sous diverses formes dérivées[1].
Mikagura (御神楽 ) est une danse rituelle exécutée à la cour impériale et dans les sanctuaires shintos importants : Kamo-jinja et Iwashimizu Hachiman-gū[1]. Il consiste à accueillir, à distraire et à saluer les divinités par des chants syllabiques humoristiques ou poétiques. Il est aujourd'hui parfois considéré comme sous-genre du gagaku, dont il est l'une des influences[2]. Il semble avoir précédé l'inspiration chinoise sur celui-ci, et comporte des éléments autochtones ainsi que des influences d'autres éléments tels le kangen (管弦 ), le bugaku (舞楽 ) et le saibara (催馬楽 ), qui sont des formes de gagaku[3],[4]. Plus simplement, les mikagura peuvent être considérées comme des danses accompagnées par la musique gagaku[5].
Le kagura uta en est le répertoire vocal sacré de 26 chants (Niwabi, Achime, Sakaki, Karakami, Hayakarakami, Komomakura, Sazanami, Senzai, Hayauta, Hoshi, Asakura, Sonokoma, etc.) exécuté traditionnellement par un chœur d'hommes durant plusieurs jours, mais réduit aujourd'hui à 12 chants exécutés en six heures[3]. On y emploie une flûte traversière (笛, fue ) et/ou un hautbois (hichiriki) traditionnels, et éventuellement un yamatogoto et des claves shakubyoshi[1].
Il existe plusieurs danses de mikagura, parmi lesquelles[3] :
Satokagura (里神楽 ) est le kagura rencontré dans les sanctuaires shintoïstes communs, généralement dansé par des miko accompagnées avec un ensemble hayashi composé de flûtes fue, du tambour taiko et de la cymbale kane (ou happa)[réf. nécessaire]. Elle serait à l'origine du nô et du kyōgen[6].
On trouve les principales variantes suivantes[1] :
Le kagura d’Hayachine *
| |
Pays * | Japon |
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Liste | Liste représentative |
Année d’inscription | 2009 |
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Le kagura de Hayachine se tient le 1er août au sanctuaire Hayachine depuis le XIVe ou le XVe siècle jusqu'à nos jours. Il a été inscrit en 2009 au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO[9].
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