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marque de vêtements imperméables De Wikipédia, l'encyclopédie libre
K-Way est une marque de vêtements imperméables, célèbre pour sa veste coupe-vent en nylon qui se range dans une pochette banane, inventé en 1965 dans le Nord de la France par Léon-Claude Duhamel[2]. Après avoir périclité, la marque est achetée par des Italiens en 2004, puis relancée comme un produit à la mode, avec une montée en gamme. La marque K-Way est devenue une antonomase, un nom commun[1].
K-Way | |
Création | 1965 |
---|---|
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | Paris 3e France |
Activité | Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé |
Société mère | Basic Net (holding italienne) |
SIREN | 753 625 268 |
Site web | www.k-way.fr www.k-way.com www.k-way.be |
Chiffre d'affaires | environs 40M € en 2023 (France)[1] |
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Le K-way est créé en 1965 par Léon-Claude Duhamel, fils d'un fabricant de pantalon à Harnes dans le Pas-de-Calais[3]. Un jour de pluie, alors qu'il se trouve au Café de la Paix à Paris, il a l'idée d'une petite protection légère et peu encombrante[4],[5]. La même année, la société Sofinal, fabricant de tissus en Belgique, propose à son père, Léon Duhamel, un nouveau produit, le nylon enduit. Léon Duhamel propose à son fils Léon-Claude de réfléchir à une idée d'application concrète de ce nouveau produit sur un vêtement. L'idée de Léon-Claude est alors de libérer les enfants de leurs vêtements de pluie, lourds et inconfortables et de pouvoir replier cette sorte de coupe-vent en nylon enduit dans une poche-banane[6], le tout avec un choix de couleurs vives et un zip coloré[4]. À son lancement, il nomme son coupe-vent en nylon « En-cas » (de pluie) et la pochette est séparée du vêtement. Exception faite des 3 Suisses, peu veulent distribuer le produit[7].
L'année suivante[3], Léon-Claude Duhamel renomme après des mois de débats, sous l'impulsion de l'agence Havas[8], dirigée par Monsieur Castaing, son « en-K » en « K-way » (le terme « way » plus tendance, évoquant l’american way of life), ce qui lui donne une dimension internationale[3],[9] ; les publicités parlent d'un produit léger et coloré, et sous-entendent une origine américaine[7]. Il s'en vend 250 000[10] en 1966[4] ; dans les années suivantes, les ventes augmentent et le produit évolue[7].
En 1968, à la suite du décès brutal de Léon Duhamel, son fils Léon-Claude, sa fille Jacotte et son gendre Yves Moinet perpétuent l'entreprise et la font prospérer. À partir des années 1970, le K-way est un énorme succès commercial : plus de deux millions d'unités sont vendues chaque année[7]. La marque s'associe avec l'équipe de France de ski alpin[11] et développe une gamme de vêtements de sports d'hiver. L'apogée de la marque se situe à l'aube des années 1980[7] : Sophie Marceau porte un K-Way dans La Boum[12].
Dans les années 1980, la marque doit être vendue au groupe Blue Bell, alors propriétaire de Wrangler ; mais l'État français bloque la vente[13],[14]. En 1985, par suite de divergences de stratégie, Yves et Jacotte Moinet quittent le comité de direction de la société et laissent à Léon-Claude les rênes de l'entreprise. La marque essaye alors de s'implanter de l'autre côté de l'Atlantique mais c'est un fiasco[13]. À partir de 1988, les ventes baissent, la rentabilité n'est plus au rendez-vous, concurrence et copies inondent le marché depuis plusieurs années[7].
En 1991, la marque Pirelli rachète la société K-Way[3], alors proche du dépôt de bilan. En 1992, K-Way est partenaire de l'équipe de France de ski pour les Jeux olympiques à Albertville[7]. Cette années là, un incendie se déclenche dans l'usine du Pas-de-Calais[15]. La fabrication du K-way est définitivement délocalisée au Portugal et dans les pays d'Afrique du Nord.
Vers 1995, la marque devient un nom générique[3] et chute inexorablement[13] ; ainsi l'entreprise passe d'un chiffre d'affaires de 500 millions de francs en 1992 à 100 millions en 1996, la cause principale étant la concurrence asiatique[3]. Pourtant, depuis sa fondation, ce sont 45 millions d'exemplaires qui ont été vendus[12]. Par la suite afin de réagir à ces produits asiatiques bon marché, l'entreprise essaye de vendre des vêtements plus élaborés mais, du fait de la rude concurrence, les ventes stagnent[11]. En 1996, c'est une banque italienne, la Sopaf, qui prend possession de la marque K-way[3].
La marque est reprise en 2004 par le groupe BasicNet S.p.A. (it), société italienne basée à Turin et propriétaire aussi des marques Kappa, Robe di Kappa et Superga[16]. La marque a, alors, disparu en France[7]. Les Italiens souhaitent reprendre la main sur la marque qui bénéficie de codes bien établis[12] : c'est le début d'un changement d'orientation pour la marque face à la concurrence « premier prix ». La relance est d'abord effectuée en Italie avant la fin des années 2010 puis quelques années plus tard en France[1]. K-Way monte en gamme, en qualité, se diversifie vers des produits plus « mode », ouvre des points de vente en propre, commercialise des séries limités signées par Philippe Starck ou Marc Jacobs et collabore[1] avec d'autres marques[17] telles Maje, L'Éclaireur[15],[13], Fendi[7], Sézane ou Comme des Garçons[12]. En 2018 la marque signe une collaboration avec Kappa et une autre avec la marque parisienne AMI[18]. Le prix des produits monte en flèche[4],[15].
En , la marque fait son retour en France[19] avec l'ouverture de cinq boutiques dont une à Paris[15]. Cette année là, le chiffre d'affaires est d'environ 1,5 million d'euros[15]. Certains produits prennent le devant tels la ceinture élastique aux trois bandes ou la doudoune réversible[13], parfois des rééditions de modèles anciens, mais toujours avec la fermeture éclair tricolore[12]. En 2014 la marque revient dans le Nord avec l'ouverture d'une enseigne à Lille[20],[21].
En mars 2024, la marque collabore avec la maison de mode Agnès b. pour la création de quatre modèles de coupe-vent Claude[22].
Dans le film La Boum sorti en 1980, l’héroïne jouée par Sophie Marceau porte un K-way bleu marine et influence ainsi les adolescents[23].
En 1993, l'humoriste Dany Boon écrit et interprète Waïka, un sketch à succès sur le K-way dans lequel il a cette réplique : « C'est imperméable mais à l'intérieur tu es tout trempé[24],[25]. »
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