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mathématicien espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Julio Rey Pastor, né le à Logroño (Espagne) et mort le à Buenos Aires (Argentine), est un professeur et mathématicien espagnol, membre de l'Académie royale des sciences exactes, physiques et naturelles, ainsi que de l'Académie royale espagnole.
Président Unión Matemática Argentina (en) | |
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Alberto González Domínguez (en) Alberto González Domínguez (en) | |
Professeur | |
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Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Université de Saragosse (à partir de ) Université complutense de Madrid (jusqu'en ) Université de Göttingen () |
Activités |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Académie royale des sciences exactes, physiques et naturelles (- Académie royale espagnole (- Unión Matemática Argentina (en) Académie internationale d'histoire des sciences Association espagnole pour le progrès des sciences (d) |
Directeurs de thèse |
Eduardo Torroja y Caballé (en), Felix Klein |
Distinction |
Il fait ses études à l'Institut Sagasta de Logroño, où il obtient son baccalauréat en 1903.
Il souhaite se préparer pour une carrière dans l'armée, mais il n'est pas admis à l'Academia General Militar (es) de Saragosse, pour avoir notamment échoué dans l'exercice de mathématiques ; il décide alors d'étudier les sciences exactes à l'Université de Saragosse, où il est l'élève de Zoel García de Galdeano. Il soutient en 1909 sa thèse sur la Correspondencia de figuras elementales à Madrid, où il fonde, avec Luis Octavio de Toledo y Zulueta et d'autres professeurs, la Société royale mathématique espagnole (Real Sociedad Matemática Española, RSME).
En 1911, il obtient la chaire d'Analyse de l'Université d'Oviedo. La même année, il obtient une bourse de la Junta para la Ampliación de Estudios (es) pour étudier en Allemagne : en 1911 à Berlin, puis en 1913 à Göttingen, aux côtés de Felix Klein. Il découvre ainsi le programme d'Erlangen. À partir de 1913, il enseigne à l'Université complutense de Madrid, puis part à Buenos Aires en 1917. À son retour, il fonde la Revista Matemática Hispano-Americana.
En 1915, Julio Rey Pastor devient une figure importante des mathématiques en Espagne et plus tard en Argentine. Cette année-là, la Junta crée pour lui le premier institut de recherches en mathématique d'Espagne, situé à l'extérieur d'une université madrilène. Il y commence un séminaire de recherche et contribue à l'avancée et à la modernisation de la recherche et de l'enseignement des mathématiques. Il est aussi l'auteur d'une série de livres scolaires de mathématiques avancées qui ont eu une influence considérable sur le monde ibérique[1].
Il devient membre de l'Académie royale des sciences exactes, physiques et naturelles en 1920, avant de déménager définitivement en Argentine un an plus tard : il y obtient un poste de professeur de l'Université de Buenos Aires. Il se marie et a deux enfants.
Vers le milieu des années 1930, il dirige un groupe important d'étudiants en recherche à Buenos Aires[1].
Il garde pourtant d'étroits liens avec le monde mathématique espagnol, en particulier avec José del Corral Herrero (es), qu'il essaie de persuader de l'accompagner en Argentine à cause du manque d'opportunités données à l'époque en Espagne aux scientifiques et intellectuels[2], et revient régulièrement en Espagne. Il crée ainsi deux écoles, une en Espagne et une en Argentine, destinées à travailler dans les mêmes champs de recherche[1].
Il devient membre de l'Académie royale espagnole en 1954, où il occupe le siège F.
Il est nommé professeur émérite par l'Université de Buenos Aires en 1959. Cette même année, il reçoit la Grand-croix de l'ordre d'Alphonse X le Sage[3].
Les travaux publiés par Julio Rey Pastor se divisent en deux catégories : les livres élaborés pour les étudiants et ceux consacrés à la divulgation scientifique.
Après sa thèse en 1909, Rey Pastor fait des recherches dans le domaine de la géométrie algébrique synthétique et la géométrie projective supérieure. Dans les mémoires qu'il élabore à la suite de ses études en Allemagne, il étudie la synthétique des courbes en incorporant des groupes de transformations et des axiomatiques. Avec la création en 1915 du Laboratoire et Séminaire Mathématique, il travaille sur l'histoire des mathématiques, la géométrie synthétique réelle et complexe, la représentation conforme, la Théorie de Galois et les méthodes numériques.
Après son départ en Argentine, il développe son travail sur la somme des séries divergentes.
Il est pendant longtemps l'auteur des manuels de mathématique les plus utilisés par le monde scientifique hispanophone.
L'un des plus importants souhaits de Rey Pastor est d'implanter la science en Espagne. Bien que l'Espagne n'ait jamais été à la hauteur des pays européens les plus importants dans le domaine des mathématiques, Rey Pastor fait partie de l'élite mathématicienne européenne. Il est par ailleurs l'un des premiers mathématiciens espagnols à avoir pu faire des recherches dans de bonnes conditions, ce pour quoi il est si assidu dans la publication spécialisée de l'époque, et devient un scientifique reconnu par ses pairs.
La Bibliothèque du département de mathématiques de la faculté de Sciences exactes de l'Université de Buenos Aires, le prix national de Recherche mathématique, une rue et un collège de Logroño, l'I. E. S. Rey Pastor à Madrid, l'Institut I. E. S. Julio Rey Pastor à Albacete — qui s'appelle désormais I. E. S. Bernardino del Campo — et la bibliothèque de l'école polytechnique supérieure de l'université Charles III à Leganés, portent son nom.
On peut aussi noter que son nom avait été proposé pour le nom d'un cratère de Lune, mais qu'il a été refusé par l'Union astronomique internationale, préférant celui de Faraday[4],[5].
Rey Pastor est considéré comme l'un des grands rénovateurs des mathématiques dans le monde hispanophone, et est l'instigateur d'une nouvelle science : la « préologie »[6].
Le fonds d'Archives Julio Rey Pastor, actuellement conservé dans les collections de la bibliothèque Jorge Juan du CSIC, contient un ensemble de documents provenant de l'ancien Laboratoire et Séminaire mathématique et de l'Institut Jorge Juan de Mathématiques du CSIC. La documentation la plus abondante concerne les travaux du mathématicien dans son étape la plus jeune. On y trouve ainsi le manuscrit de sa thèse, ainsi que plusieurs de ses œuvres les plus reconnues. En bon état de conservation, ces archives se trouvent cependant dans un dépôt spécial pour une meilleure préservation.
Le détail des documents de ce fonds est listé dans le catalogue des archives du Réseau de bibliothèques et archives du CSIC, et on peut visualiser certains d'entre eux en haute résolution grâce au projet SIMURG[7].
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