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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jules Catoire, né le à Beaurains (Pas-de-Calais) et mort le à Arras (Pas-de-Calais), est un syndicaliste, résistant et homme politique français.
Jules Catoire | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (10 ans et 25 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 |
Circonscription | 2e du Pas-de-Calais |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire et IIe (Quatrième République) |
Groupe politique | MRP |
Secrétaire d'État à la Santé publique et à la Population[N 1] | |
– (7 mois et 26 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | René Pleven Henri Queuille |
Gouvernement | Pleven I Queuille III |
Prédécesseur | Paul Ribeyre (Indirectement) |
Successeur | Pierre Couinaud (Indirectement) |
– (1 an, 1 mois et 17 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Henri Queuille |
Gouvernement | Queuille I |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Paul Ribeyre |
Ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre | |
– (6 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Robert Schuman |
Gouvernement | Schuman II |
Prédécesseur | André Maroselli |
Successeur | Robert Bétolaud |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Beaurains (Pas-de-Calais) |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Arras (Pas-de-Calais) |
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Jules Eugène Édouard Catoire naît à Beaurains le , fils de Jules Joseph Catoire, comptable, et d'Amélie Odile Delaigle[1].
Il fait ses études primaires au collège saint-Joseph d'Arras. Ses parents fuient le département lors de l'exode qui suit l'invasion de la région par les Allemands en 1914. Il est ouvrier agricole, garçon épicier. En 1917, Jules Catoire est engagé comme surveillant au collège de Villers-Bretonneux, dans la Somme[2].
Jules Catoire est mobilisé au 33e régiment d’infanterie d’Arras dès 1918 puis au 509e régiment de chars de combat à Lille, il est promu sous-lieutenant en [3], puis démobilisé en [2].
Il se marie en avec Jeanne Ringeval (1904-1992), le couple donne naissance à deux enfants[2].
Toute sa vie est marquée par son engagement soutenu de syndicaliste chrétien.
Il meurt le , à l'âge de 89 ans.
Jules Catoire rencontre l’abbé Paul Six au secrétariat social de Lille, puis le directeur des Œuvres diocésaines d’Arras, le vicaire général Paul Hoguet. Démobilisé en , Jules Catoire entre au secrétariat de l’Union des Œuvres catholiques et sociales et le reste jusqu'en 1924. Il est l'un des premiers militants-fondateurs, avec Jules Pruvost, de la CFTC-Mines, fondée le à Allouagne, qui s'appelle d'abord « Syndicat libre des mineurs », et qui devient le fer de lance de l'Union départementale CFTC (confédération française des travailleurs chrétiens) du Pas-de-Calais, avec de fortes personnalités comme Louis Delaby et Louis Beugniez. De 1924 à 1936, Jules Catoire est secrétaire général de l’Union départementale des syndicats libres du Pas-de-Calais[3] puis il est le secrétaire délégué de 1925 à 1950 de la Fédération des syndicats chrétiens des mineurs. Élu membre du bureau confédéral de la CFTC en 1934, il en est le vice-président de 1936 à 1945[3].
Pendant la guerre, il fait partie de la délégation nationale des syndicalistes chrétiens qui rencontre des responsables de la CGT (Confédération générale du travail) afin de préparer les échéances sociales de l'après-guerre[4].
À la fin de la guerre, il est l'un des fondateurs du journal Nord-Éclair à Roubaix[2]
Sa carrière politique prend fin avec sa défaite aux élections de 1958. Il s'investit dès lors dans des activités caritatives. À partir de 1964, après la scission intervenue au sein de la confédération française des travailleurs chrétiens (séparation de l'aile gauche qui va former la confédération française démocratique du travail C.F.D.T.), il travaille à la défense de la C.F.T.C. « maintenue ». Il anime également le groupe de spiritualité des parlementaires français, qu'il a créé avec Noël Barrot en 1956 et va, à ce titre emmener plus de trois cents parlementaires français à Rome rencontrer le pape Jean Paul II, en audience privée, en février-[5].
Mobilisé comme capitaine de réserve, ce que Jules Catoire est depuis 1935, au 509e régiment de chars de combat[2] à Maubeuge puis dans un régiment de chars de combat en Bretagne,il reste sous les drapeaux du au . Il réagit à l'appel du général de Gaulle : « J’ai entendu personnellement l’appel du 18 juin, nous étions là entre officiers, occupés mais pas encore prisonniers. De Gaulle nous apparaissait comme le sauveur militaire du pays et De Gaulle aussi était des chars, le père des chars (...), il y avait une certaine fierté de notre part, c’était un gars des chars qui prenait l’étendard »[6].
Opposé à la charte du travail du 4 octobre 1941 du régime de Vichy, très vite, il s'implique dans la résistance syndicale en participant à la survie clandestine de la CFTC, officiellement dissoute en . Dans la résistance, il porte le nom de code « Dartois »[4], témoignage de son attachement à sa région d'origine, Plus tard, aidé notamment par Joseph Sauty, Louis Delaby et Joseph Martin, il sera responsable de la diffusion des Cahiers du Témoignage chrétien pour le département du Pas-de-Calais[7]. Il assurera également la diffusion du journal clandestin La Voix du Nord du mouvement Voix du Nord et s'engage aussi en 1943 au sein de l'Organisation civile et militaire (OCM) dans le Nord-Pas de Calais. Il sera nommé, plus tard, liquidateur du réseau « Témoignage chrétien ». Les paquets de journaux clandestins parvenaient à la centrale syndicale de Lens dans les camions du secours national. Recherché par la gestapo avec son fils, il se réfugie dans les mines jusqu'à la Libération. Il est choisi comme secrétaire du comité départemental de libération du Pas-de-Calais, dont il est l'un des fondateurs[2], en 1944[5], puis cède son poste à Guy Mollet[4].
À la libération, il est délégué par son syndicat pour siéger à l'Assemblée consultative provisoire (1944-1945).
Jules Catoire est conseiller municipal d'Arras de jusqu'en 1949[2].
Il est élu député du Mouvement républicain populaire du département du Pas-de-Calais en 1946 et le reste, constamment réélu, jusqu'en 1958.
Il est le porte-parole de son mouvement à l'Assemblée Nationale lors des grands débats sur la nationalisation des mines du Nord-Pas-de-Calais, et contribue à la mise en place d'un statut des mineurs tenant compte des difficultés du métier[4]. Il prend une part importante aux débats aboutissant à la création des Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais et de juin 1946 à 1950, année où il démissionne, il en est le vice-président[2].
Il se distingue à l'Assemblée par sa sensibilité aux questions sociales[2]
Partisan du dialogue, « savoir regarder sans défier », il s'investit dans les rencontres entre les membres de la troisième force[4].
Avec son groupe, Jules Catoire vote contre la Communauté européenne de défense le . Le , il refuse de voter la confiance au gouvernement Pierre Mendès-France et participe ainsi à la chute du cabinet[2]
En , il vote la confiance au général de Gaulle, les pleins pouvoirs au gouvernement et la révision constitutionnelle[2].
Jules Catoire va remplir différentes fonctions gouvernementales sous la Quatrième République :
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