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chirurgien et homéopathe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jules-Jean Mabit est un médecin français né à Toulouse le et mort à Caudéran le . À Bordeaux en tant que praticien à l'hôpital Saint-André et professeur à l’École de médecine, il adopte en précurseur et promeut de nouvelles techniques comme l'usage du stéthoscope et l'homéopathie.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité |
française |
Activité |
médecin |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Jules-Jean Mabit naît à Toulouse le dans une famille d'origine bretonne. Mobilisé en 1797 en tant que chirurgien de troisième classe dans l'armée des Alpes, il participe aux campagnes d'Italie et d’Égypte[1]. En 1802 il est chirurgien de deuxième classe au sein du corps expéditionnaire envoyé reprendre le contrôle de l'île de Saint-Domingue, qu'agite le mouvement indépendantiste dirigé par Toussaint Louverture[1]. Blessé à la bataille du Cap-français, il est capturé par les Anglais ; sur le bateau qui l'emmène captif en Angleterre se déclare une épidémie de fièvre jaune qu'il contribue à soigner[1]. Détenu deux ans à Plymouth, il regagne enfin la France grâce à un échange de prisonniers[2],[3].
Après qu'il s'est installé comme chirurgien de marine en Bretagne, Mabit épouse en 1806 la cousine[4] de l'évêque de Quimper — par l'intermédiaire duquel il fait la connaissance de son confrère René Laennec, originaire de cette ville[1].
En 1816 Mabit déménage à Bordeaux, où il est nommé médecin à l'hôpital Saint-André. Il enseigne la pathologie interne[5] à l'École élémentaire de médecine de la ville à partir d'octobre 1822[1]. Il est médecin de l’Hospice des enfants assistés, membre de la Société médicale d’émulation, et de la Société de médecine de Bordeaux[5]. En 1829, Mabit est nommé membre titulaire du Conseil de santé[3].
Catholique pratiquant, royaliste affirmé, il reste à l'écart d'un milieu médical local plutôt libre-penseur, républicain ou bonapartiste[1]. Son enthousiasme pour de nouvelles techniques passe mal chez ses confrères : il se fait ainsi le promoteur du stéthoscope, un instrument que Laennec vient d'inventer et dont il lui offre un exemplaire lors d'un passage à Bordeaux[1].
Mabit s'essaie aussi à l'homéopathie, qu'il utilise notamment lors d'une épidémie de choléra en 1832[1],[6]. Il ouvre une « clinique homéopathique » à l'hôpital de Bordeaux, s'attirant les foudres de ses confrères[5].
En 1841 il est réquisitionné par le préfet de Dordogne pour soigner à Périgueux une épidémie de suette miliaire, une infection aujourd'hui disparue[5].
Il accède à la charge de directeur de l'École de médecine de la ville[3], et est brièvement maire de Caudéran, en 1845, une commune désormais englobée dans Bordeaux[1].
Il meurt le , laissant au moins un fils, Jules-Joseph (1808-1881), médecin comme lui[7],[1].
Chevalier de la Légion d'honneur
À Bordeaux la place Mabit est nommée en son honneur en 1906 : là était alors l'école de médecine de la ville[5] (la rue Jules-Mabit de la même ville est quant à elle dédiée à son fils[9]).
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