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peintre et graveur (1735-1802) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joseph Ducreux, né à Nancy le et mort le sur la route de Paris à Saint-Denis, est un portraitiste, pastelliste, miniaturiste et graveur lorrain, puis après 1766, français.
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Anne Béliard (d) |
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En Lorraine, Joseph Ducreux a dû recevoir sa première formation auprès de son père peintre.
À Paris en 1760, il aurait travaillé avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait. En ce qui concerne la technique de Ducreux pour la peinture à l'huile, l'influence de Jean-Baptiste Greuze est très importante. Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus et Ange Laurent Lalive de Jully. Ces œuvres doivent être des copies d'après Maurice Quentin de La Tour. [réf. nécessaire]
En 1764, il est nommé à l'Académie de Saint-Luc de Paris après avoir été refusé trois fois de l'Académie Royale à cause de son caractère "irascible"[1].
Fin janvier 1769, Ducreux est désigné par Louis XV pour aller à Vienne avec 10 000 livres pour faire les portraits de la famille impériale dont celui de Marie Antoinette avant qu'elle ne parte pour la France pour épouser Louis XVI[2]. Ducreux devient peintre de l’Empereur et Marie Antoinette le nomme premier peintre[2]. Début 1770, Ducreux est reçu membre ordinaire de l’Académie Impériale et Royale de Vienne, son morceau de réception est un portrait du graveur Weirotter, aujourd'hui conservé à l'Académie de Vienne[1].
Ses autoportraits bien connus de la fin des années 1780 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour la physiognomonie. Cette pseudo-science se base sur le physique et plus particulièrement le visage de quelqu'un pour définir son caractère et sa personnalité. Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.[réf. nécessaire]
En 1791, la Révolution française le fait s'installer à Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution[réf. nécessaire]. Durant ce séjour il expose 5 œuvres à la Royal Academy[3].
En 1793, il est de retour à Paris où Jacques Louis David s'associe à lui et l'aide à poursuivre une carrière officielle. La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer.[réf. nécessaire]
En juillet 1802, à l'âge de soixante-sept ans, Joseph Ducreux meurt d'une apoplexie foudroyante, sur la route de Paris à Saint-Denis[3].
Il n'existe aucune source historique de la rencontre entre Ducreux et Quentin de La Tour. Ducreux serait influencé par le travail de La Tour mais rien ne permet de dire qu'il l'a formé[1]. En 1783, Ducreux expose au salon de la correspondance un portrait de Marie Fel, compagne de La Tour. La rencontre aurait pu se faire par son intermédiaire[4]. En 1796, Ducreux est décrit comme “élève de La Tour” dans le livret du Salon. Mais cela a lieu presque 10 ans après la mort du prince des pastellistes, de plus, ce livret est la première référence à La Tour faite dans un livret de Salon, avant Ducreux se présentait comme "premier peintre de la Reine" en 1780 ou "de l'Académie impériale de Peinture de Vienne" en 1786[3].
L'habitude qu'avait ce peintre de refaire souvent son propre portrait, dans des attitudes différentes, lui facilitait merveilleusement le talent d'atteindre la ressemblance et de saisir l’expression des physionomies. L'autoportrait connu sous le nom du Moqueur est le plus remarquable de cet artiste.[réf. nécessaire]
Ducreux a également joué un rôle politique ; ses relations étaient considérables ; il a peint la cour d’Allemagne, celle d'Angleterre, celle de France ; il a connu tous les personnages marquants de son époque, dans tous les rangs ; il a laissé des documents précieux pour l'historien.[réf. nécessaire]
Il était également connu pour avoir le caractère le plus irascible du monde, et pour être presque toujours en colère ; Méhul a fait son portrait dans le personnage de L'Irato ou l’Emporté, dont les paroles sont de Marsollier[5].
Joseph Ducreux a eu plusieurs enfants :
L'Autoportrait en moqueur a connu sur Internet une certaine notoriété à partir de 2009, sous forme de mème, notamment en raison d'une ressemblance entre sa posture sur le portrait et celle de certains rappeurs ; de célèbres paroles de rap lui sont alors associées, réécrites dans un anglais victorien littéraire et suranné[9],[10].
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