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Jeu de balle issu du jeu de paume De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La pelote basque (en basque : Euskal pilota) regroupe plusieurs jeux de balle issus du jeu de paume. Dans la plupart des spécialités, le jeu consiste à envoyer, de volée ou après un rebond, la pelote sur un mur principal, nommé fronton, afin qu'elle retombe sur l'aire de jeu nommée cancha. Le point continue jusqu'à ce qu'une équipe commette une faute (falta) ou n'arrive pas à relancer la pelote avant le deuxième rebond.
La pelote est un jeu universel, legs d'autres civilisations, que les Basques ont adapté et transformé avec leurs propres caractéristiques. Déjà évoquée dans la mythologie ou sur des stèles funéraires, pratiquée depuis des siècles dans des zones de jeux situées en montagne, la pelote basque s'inspire au XVIIe siècle du jeu de paume pour y apporter de nombreuses modifications et créer de nouvelles et nombreuses spécialités. Face à face ou contre un mur, en intérieur ou en extérieur, à main nue ou utilisant divers instruments, l'introduction du caoutchouc dans la fabrication des pelotes, progressivement, les innovations vont faire émerger les particularités et les règles de la pelote basque actuelle. Vers la fin du XIXe siècle, une pelote basque spectacle avec des pilotaris professionnels naît et côtoie jusqu'à ce jour, la pelote basque traditionnelle, toujours active sur les frontons.
La Fédération internationale de pelote basque (FIPB) reconnaît douze spécialités[1], tandis que la Fédération française de pelote basque (FFPB) en reconnaît actuellement vingt-deux[2]. Parmi les plus connues on trouve la main nue, souvent considérée comme la plus noble, le grand chistera (nommée cesta punta quand elle est pratiquée en jaï-alaï), considéré comme la plus spectaculaire, ou la paleta gomme pleine (appelée couramment pala), la plus accessible techniquement et financièrement et donc la plus pratiquée de part et d'autre des Pyrénées.
La pelote basque se pratique principalement dans le sud-ouest de la France métropolitaine et dans le nord de l'Espagne, mais aussi dans de nombreux pays ayant connu une forte immigration basque. Elle est reconnue par le ministère des sports français comme une discipline de haut niveau pour la période 2009-2013[3].
L'aire de jeu ou cancha, correspondant à la surface de jeu, est délimitée au sol par des lignes. Le mur sur lequel doit être envoyé la pelote, dans le cas des jeux indirects, est appelé frontis. Les terrains de jeu où se pratiquent la pelote basque peuvent prendre des formes et des dimensions très variées selon leur situation géographique et la date de leur construction.
L'installation la plus fréquemment rencontrée au Pays basque français est le fronton place libre (nommé simplement fronton en français et plaza en basque) alors qu'au Pays basque espagnol, les frontons mur à gauche sont les plus répandus (appelés simplement frontón en espagnol et pilotaleku, « lieu de la pelote », en basque). Des deux, seul le fronton espagnol est reconnu par la Fédération internationale de pelote basque (FIPV). La pelote basque se joue également en trinquet, terrain couvert et fermé, plus souvent côté français. En effet, le trinquet est directement hérité de la salle de jeu de paume français dans laquelle une partie du toit (tambour) a été enlevé pour dégager le frontis. Exporté en Argentine, le trinquet argentin diffère légèrement des trinquets européens car une autre partie du tambour a été supprimée pour dégager le mur du fond, ou mur de rebot (de l'espagnol rebote, « rebond »). C'est sa forme qui a été choisie par la FIPV pour la pratique de la pelote internationale. Le trinquet de la Cavalerie, construit en 1929 à Paris, a été une des premières répliques de trinquet argentin en France. Le fronton argentin (frontón argentino), entre mur à gauche et trinquet, ou le fronton cubain (frontón cubano), mur à gauche très court, sont encore d'autres variantes.
Lors des tournois, le pelotari est vêtu d'un pantalon blanc et d'un polo à col aux couleurs du club. Le port des lunettes de protection dans les spécialités de pala, paleta, frontenis et xare, et d'un casque pour les spécialités jouées en intérieur avec pelote de cuir - à l’exception de la main nue - sont obligatoires.
La pelote est la balle utilisée pour les jeux de pelote basque. Il en existe de différentes tailles, poids et compositions qui varient selon la discipline pratiquée.
La pelote est constituée d'un noyau en buis de 20 à 36 mm de diamètre (1). Il est entouré d'un fil élastique (2) (main nue française, paleta, pala place libre, joko garbi ou grand chistera), pour constituer le noyau dont le poids est réglementé selon le jeu et l'âge des joueurs. Ce noyau peut-être aussi en latex (3) : cesta punta, xare, pala corta, remonte.
Un fil de pure laine vierge (4) est ensuite enroulé en contrôlant scrupuleusement son tassement tout au long du processus de fabrication. Un réseau de fil de coton (5) est cousu en surface pour maintenir la laine et éviter qu'elle ne regonfle. Des « huit » en peau de chèvre (6) sont découpés et cousus ensemble à la main (7) en 1 ou 2 couches. Ces « huit » sont taillés dans du parchemin (cuir non tanné) pour la cesta punta, le xare ou le remonte[4].
Dans certains cas cette différence se fait dans une même discipline en fonction de la catégorie : de poussin à senior. La dimension de la pelote est réglementée très précisément : elle varie de 5 à 10 centimètres de diamètre ; son poids va de 52 à 230 grammes.
Les gants en cuir existaient pour se protéger la main au jeu de paume. L'utilisation de gants allongés prenant déjà un peu la forme du chistera est antérieure à ce dernier. Les premières traces écrites remontent au début du XIXe siècle.
La forme et la taille des gants varient en fonction de la discipline, de la morphologie du joueur ou encore de sa place dans le jeu (avant ou arrière). L'artisan choisit ses dépouilles de vachettes à l'abattoir pour obtenir les peaux les plus adaptées à la fabrication des gants. Il prépare ses peaux lui-même. Après humidification, la peau est tendue sur une forme de bois, copie de gants anciens. Trois couches sont successivement posées en respectant des périodes de séchage intermédiaires. Elles sont ensuite cousues avec un fil tressé, poissé à la main et terminé à une extrémité par une soie de sanglier permettant de le passer dans les trous préparés dans l'épaisseur de peau. Le gant proprement dit est ensuite cousu à l'arrière du panier. L'intérieur de ce panier est ciré pour permettre à la pelote de bien glisser pendant le jeu.
Dans tout le Pays basque, trois personnes seulement fabriquent les gants de pasaka et de laxoa, également utilisés par les cordiers au rebot. Deux d'entre eux, âgés de plus de 70 ans résident en Espagne et le troisième réside en France, à Saint-Jean-de-Luz.
Un chistera est un panier (xister en basque et cesta en espagnol) en osier fixé à la main du joueur par un gant en cuir.
Il fut inventé en 1857 par Jean Dithurbide (dit Gantxiki) à Saint-Pée-sur-Nivelle[5] pour remplacer les lourds gants de cuir d’origine, utilisés pour attraper et renvoyer les pelotes. Plus léger, le chistera permet d’envoyer la pelote plus loin et fatigue moins le bras. Un atelier de fabrication s’est ouvert à Ascain et les chisteras font leur apparition en partie à Espelette en 1862. Depuis 1887, à Bayonne, puis Anglet, la famille Gonzalez, de père en fils, continue de façonner et tresser, à la main, des chisteras de châtaignier et d’osier. Ils sont les seuls fabricants côté français alors qu'on compte une vingtaine de fabriques côté espagnol. On distingue actuellement trois types de chisteras selon leur taille et leur profondeur.
La fabrication des chistera *
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Domaines | Pratiques sportives Jeux |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine Pyrénées-Atlantiques Pays basque Ciboure La Bastide-Clairence Saint-Jean-de-Luz |
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La naissance d'un chistera commence en lisière de forêt par le choix très strict des pièces de châtaignier de 8 cm de diamètre environ, coupées à la lune descendante pour une meilleure souplesse et mises à sécher. Le châtaignier est une essence de bois qui allie souplesse, solidité et résistance aux insectes. Les meilleures parties longitudinales sont prélevées en évitant le cœur du bois et l'aubier. Un travail de cintrage et de calibrage créé l'armature du chistera. La fabrication du chistera est inscrit à l'inventaire Français du patrimoine culturel immatériel.
Les côtes qui donneront la forme à la coque, sont taillées en lanières, dans des tiges préalablement cintrées de châtaignier et rabotées pour obtenir la forme et la taille qui diffèrent selon la place qu'elles occupent. Elles sont en nombre impair (une lame centrale et six paires de lames latérales) pour que les éclisses d'osier se croisent lors du tressage. La forme de la coque est ainsi précisément adaptée à la morphologie du joueur et à son style de jeu.
Avant le tressage, les éclisses d'osier sont soigneusement calibrées en largeur à l'aide d'un rabot de gabarit, et en épaisseur en passant sous une lame retournée. Les éclisses sont humidifiées pour avoir la souplesse nécessaire lors du tressage qui peut demander 10 à 12 heures de travail et l'utilisation de 100 à 140 éclisses. Pour chaque chistera, il faut compter 20 à 25 heures de travail, réparties sur les différentes saisons de l'année pour aboutir à une pièce unique d'un gant de joko garbi ou d'un grand chistera au creux plus prononcé[6].
La fabrication des palas *
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Domaines | Pratiques sportives Jeux |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine Pyrénées-Atlantiques Pays basque Ciboure La Bastide-Clairence Saint-Jean-de-Luz |
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Les palas et paletas sont des raquettes en bois permettant de frapper la pelote. Elles sont les descendantes des battoirs et triquets utilisés au jeu de paume. Il en existe plusieurs types, se différenciant par la forme, les dimensions et le poids.
Il est à noter que le terme pala ancha est utilisé pour les deux types de paleta gomme, peut-être plus souvent pour la paleta gomme pleine en France.
La fabrication du xare *
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Ancien tissage | ||
Domaine | Savoir-faire | |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine | |
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Le xare est une sorte de raquette dont le tamis est souple. Bien qu'originaire du Pays basque c'est en Amérique du Sud qu'il s'est développé avant de revenir en Europe. Les Argentins ont modifié la façon de tisser le filet afin de mieux centrer la pelote et de gagner en précision. Le xare est aussi appelé raquette argentine ; il se joue exclusivement en trinquet. la fabrication du xare est une pratique reconnue par le ministère de la culture et inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France depuis 2013[7].
La raquette de frontenis est une simple raquette de tennis dont le cordage est renforcé compte tenu de la dureté de la pelote.
Les pelotes pouvant atteindre des vitesses très élevées (300 km/h en cesta punta), les joueurs sont munis de casques et/ou de lunettes afin de protéger la tête de tout impact avec la pelote.
À chaque instrument correspond une spécialité de la pelote basque, qui porte généralement le nom de l'instrument utilisé. Par exemple, on appelle xare la spécialité de la pelote basque se jouant avec l'instrument du même nom ; idem pour grand gant (ou grand chistera).
Comme à longue paume, le rebot se joue en plein air sur un fronton en place libre, plat d’environ 100 m de long et de 17 à 20 m de large. Il oppose deux équipes de cinq joueurs qui se font face de part et d’autre d’une ligne tracée à 35 m du mur de rebot (fronton), délimitant ainsi deux camps inégaux. Entre le fronton et la ligne se tiennent les défenseurs. Au-delà de la ligne, les attaquants prennent place dans le grand espace, limité parfois par un mur de fond. Les joueurs équipés d'un petit chistera (de joko garbi) ou d’un gant de cuir (de pasaka) doivent empêcher les adversaires de rattraper la pelote ou de la renvoyer dans les limites du terrain pour marquer des points. La partie se joue en 13 jeux et le décompte des points (15, 30, 40 et jeu) est issu du jeu de paume, proche de celui du tennis. L'engagement se fait au centre du terrain de jeu par le rebond de la pelote sur un guéridon en bois à 3 pieds, suivi d'un service à main nue. La variante du rebot est inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Jeu direct dérivé de la courte paume, il se pratique en trinquet avec un filet médian à 1,20 mètre de hauteur, séparant deux équipes composées de deux joueurs chacune. La pelote est envoyée, à l'aide d'un gant en cuir, par un coup glissé instantané. Les effets et l'utilisation des murs chicanes en font un véritable jeu de billard. Le décompte des points est identique à celui du rebot.
Le jeu de pasaka est inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[8].
Ce jeu direct, issu de la longue paume, a quasiment disparu en France. Cependant, on peut encore voir quelques parties dans la vallée de Baztan[9]. Il ressemble au rebot, mais le gant utilisé est en cuir et plus long que celui de la pasaka. La partie se joue en 9, 10 ou 12 jeux ; le décompte est identique à celui du rebot (15, 30, 40, jeu).
Comme le rebot et le pasaka, le laxoa est inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Cette spécialité de la pelote basque est la plus naturelle et la plus ancienne puisque l’on ne recourt à aucun instrument. Elle est aussi souvent considérée comme la plus noble. Elle se joue en fronton place libre, trinquet et mur à gauche court. Elle se pratique en individuel (« mano a mano » ou « tête à tête ») ou en équipe de deux joueurs (un avant, un arrière). De nos jours, les mains sont protégées par des tacos, lamelles de caoutchouc collées à l'aide de bandes adhésives.
Le xare (nom du filet cordé de l’instrument), appelé aussi raquette argentine en raison de son origine, se pratique essentiellement en trinquet. Le geste s’apparente à celui du joko garbi, avec une réception plus souple du fait du filet non tendu qui interdit le revers.
Il se pratique surtout en France en fronton place libre d’au moins 50 mètres de long. Le renvoi de la pelote dès sa réception dans le gant entraîne un jeu rapide et vif. Il oppose deux équipes de trois joueurs composées de deux avants et d’un arrière. Dans sa variante à mur à gauche court, qui se développe depuis une vingtaine d’années, il oppose deux équipes de deux joueurs (un avant, un arrière).
Le grand chistera ne se joue qu’en France, sur des frontons en place libre de 80 mètres de long. La forme du gant (courbure accentuée et poche) facilite la réception, le blocage de la pelote, la décomposition du geste et la possibilité de prendre son élan pour le renvoi. Aujourd'hui stabilisée, son maniement est l'aboutissement d'une évolution recherchant à faciliter le geste du pelotari. Inventé par Jean Dithurbide (surnommé dès lors Gantxiki) de Saint Pée sur Nivelle en 1857 à partir d'une corbeille à fruits en vannerie en forme de pirogue, vulgarisé en 1862 à Espelette au cours d'une partie qui assoit la supériorité de l'osier sur le cuir des gants préexistants (lourds et coûteux), il est exporté en Argentine par Chiquito de Eibar, émigrant en 1884[10]. C'est dans ce pays, à Buenos Aires, qu'il va connaître deux évolutions majeures. En 1887, Samperio en raison de crampes invente le revers d'attaque à deux mains (initiant ce qu'on a appelé le "jeu espagnol ") au mépris de l'éthique qui privilégie le coup droit, noble[11]. En 1888, Melchior Curutxaga pour contourner les séquelles d'une fracture du poignet invente la poche (ou goitre) située dans le panier juste avant la main. Elle lui permet d'arrêter la pelote pour ensuite la relancer après une phase d'élan[12]. Là aussi les puristes adeptes justement d'un jeu " limpio" (pur) dans lequel la pelote n'est pas arrêtée (c'est dès lors "l'atchiki" honni) trouveront à redire, attribuant à ce gant le sobriquet de "Mauser"![11] Ainsi modifiés le jeu et l'instrument reviendront en Biscaye espagnole avec Pedros en 1894, puis en France avec Jean-Baptiste Arrue en 1896 qui gagne tout en l'utilisant jusqu'à même convertir Chiquito de Cambo, le pelotari historique[13].
Créée récemment, cette spécialité se joue dans un fronton mur à gauche long dénommé jai alai. C’est la déclinaison du grand chistera en mur à gauche avec une pelote plus vive et plus rapide. C’est la discipline internationale la plus connue, spectaculaire, rapide, lucrative (nombreux débouchés professionnels notamment aux États-Unis dans les Frontons Casinos). Cette discipline se joue aux championnats du Monde amateurs. Elle oppose deux équipes composées d’un avant et d’un arrière.
Ce jeu est pratiqué seulement en Espagne, surtout en Guipuscoa et Navarre, en jai alai, avec un chistera en rotin, qui permet de frapper la pelote, celle-ci glissant ensuite dans la gouttière étroite et peu courbée. Discipline rapide et très technique, il n'y a pas de temps mort lors de la réception de la pelote.
Dans cette spécialité la pelote doit glisser dans le chistera en remontant (d'où son nom) du poignet du pelotari (au niveau du taco-entretoise qui ferme le panier - décaissé à cet effet) jusqu'à la pointe du panier sans s'arrêter, il n'y a donc pas de poche sur le chistera de remonte. Le glissement de la pelote dans le chistera sans impact se nomme " xirrist "[14],.
Le chistera de remonte fait appel à des matériaux synthétiques: le cerceau (pourtour) est en fibre de verre ou en carbone, les côtes sont en châtaignier, voire en rotin asiatique et le tressage en lien à colis (polypropylène) depuis les années 90[15]. Il pèse deux fois le poids d'une cesta-punta. La pelote est beaucoup plus "vive" que celle de cesta-punta, son noyau en latex étant plus grand[15]. Discipline rapide et très technique, puisqu'il n'y a pas de temps mort lors de la réception de la pelote qui ne tolère aucune approximation, elle n'est plus pratiquée qu'au jai-alai Galarreta à Hernani par une trentaine de joueurs semi-pro au cours de partie avec paris en 35 points, deux contre deux, voire un contre un. La mention du remonte a disparu des statuts de la FFPB en 2005[16].
Le remonte est d'invention récente dans la longue histoire de la pelote. Il a été créé en 1904 par Juanito Moya, de Tolosa, pour mieux vaincre ses adversaires munis de gants en cuir longs qui abusaient alors de l'atxiki (soit l'arrêt prolongé de la pelote dans l'instrument ; on a même vu des grèves de spectateurs à Saint-Sébastien en guise de protestation)[17]. Sous son impulsion, de 1924 à 1944, le remonte a connu son âge d'or avec Jesus Abrego Narvate comme champion de référence. Avec le temps la cesta-punta connaissant un essor important avec les casinos jai-alai (1924 : 1er jai-alai aux EU) l'a emporté sur le remonte[18]. Moins exigeante pour le pelotari, plus spectaculaire pour le spectateur, elle a fini par cantonner le remonte à Saint-Sébastien et Pampelune. L'interdiction en 1959 de la cesta à Cuba par Castro[19], elle y était un phénomène de société florissant, son repli en Asie et sur le territoire américain pour cause de développement incontrôlé des jai-alai et d'immixtion des mafias dans les casinos[20], la très longue grève des pelotaris jouant aux EU (1968) ont "libéré" des cestistes qui, revenus en Espagne, ont ainsi scellé le sort du remonte qui ne survit plus aujourd'hui qu'à Hernani, avec une trentaine de joueurs semi-pros et le soutien des paris.
Descendante des raquettes, triquets et battoirs du jeu de paume, la grosse pala est une sorte de massue plate, de 600 à 800 g en bois (frêne ou hêtre), avec laquelle on frappe la pelote de la main droite ou de la main gauche (plutôt que de revers). En place libre, uniquement pratiquée en France, elle oppose deux équipes de deux joueurs, comme en mur à gauche où elle s’appelle pala corta, discipline internationale présente aux championnats du monde amateur. En place libre, cette discipline est de moins en moins pratiquée[réf. nécessaire].
Dans cette spécialité pratiquée uniquement par des professionnels en jai alai, côté espagnol, la pala est un peu plus longue, épaisse et lourde que la grosse pala.
La paleta et la pelote sont plus légères et maniables que dans les spécialités précédentes, accroissant la rapidité et la vivacité du jeu. Elle se joue en trinquet et en mur à gauche, par équipe de deux joueurs. Ces deux variétés se jouent aux championnats du monde amateurs. La paleta cuir trinquet est un jeu très dur techniquement, où les joueurs renvoient les pelotes à très grande vitesse en ricochant sur les murs latéraux.
Plus familièrement dénommée « pala » ou parfois « pala ancha », c’est le jeu de pelote le plus facilement abordable, tant du point de vue technique et physique que financier, et le plus pratiqué en France. La paleta est légère et la pelote est une simple balle de gomme pleine. Elle se joue en place libre, en trinquet et en mur à gauche court, mais elle n’est pas reconnue comme discipline internationale.
Originaire d'Argentine, cette spécialité se joue avec un « paleton » (paleta spécifique) et une pelote de gomme creuse, vive, aux multiples effets, en trinquet, par équipes composées de deux joueurs (un avant, un arrière) ou en fronton mur à gauche de 30 m, en individuel ou par équipe. Elle fait partie des spécialités internationales.
Le frontenis est le mariage du tennis et de la pelote basque. Cette spécialité d'origine mexicaine se joue avec une pelote très vive et des raquettes de tennis dont le cordage est renforcé. Elle se pratique uniquement en fronton mur à gauche de 30 m, généralement par équipe mais aussi en individuel. Les joueurs utilisent tout particulièrement les grands rebonds et les effets pour gagner le point. Le frontenis, par équipe, fait partie des spécialités internationales.
Source[2] : « Fédération française de pelote basque (règlement sportif) »
La pelote basque est un jeu alliant force et habileté. Elle se joue de façon indirecte le plus souvent (sauf au rebot, à pasaka et à laxoa).
Les équipes s'affrontant doivent renvoyer la pelote à tour de rôle, à la volée ou après le premier rebond au sol, le but étant de la relancer sur le fronton (nommé frontis) et de la faire retomber dans l'aire de jeu (nommée cancha). Le joueur ou équipe qui ne peut ramener la pelote sur le fronton perd le point. Si le joueur envoie la pelote hors de la cancha, il perd le point et l'engagement (nommé but) revient à l'adversaire.
Au but, le joueur doit dépasser une ligne minimum, appelée pasa pour que le but soit validé au risque de perdre le point ; dans certaines spécialités, il y a aussi une limite maximum, appelée falta, que le joueur n'a le droit de ne dépasser qu'une fois : la première fois c'est une demi-faute (nommée falta erdi), le but est à remettre ; la seconde fois le point revient à l'adversaire. Les limites de but dépendent du terrain de jeu et de la spécialité pratiquée. Elles sont aussi adaptées aux catégories d'âges et de sexe[2].
De nombreuses subtilités existent selon les modalités pratiquées.
Une partie de pelote se conclut dès qu'un des deux joueurs ou une des deux équipes atteint 40 points. Il est important de noter qu'une partie en 20 ou 30 points, que ce soit lors de matchs officiels ou amateurs, ne déterminera pas de vainqueur au niveau du règlement.
Pour les juges également, en réponse à une réclamation : zer da ou zer da pilota (« comment est la pelote ? »), ils doivent répondre : jo, segi, ona, falta, berriz (ou en français : « jouez, continuez, bonne, fausse, à refaire ! »).
Le jeu de pelote basque *
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Domaines | Pratiques sportives Jeux |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine Pyrénées-Atlantiques Pays basque Ciboure La Bastide-Clairence Saint-Jean-de-Luz |
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Pelote basque | |
Fédération internationale | Fédération internationale de pelote basque (fondée en 1929) |
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Clubs | 309 (en France en 2011) |
Joueurs licenciés | 20 617 (en France en 2011) |
Joueur s'apprêtant à frapper la pelote à main nue (Bidart). | |
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Au niveau amateur, il existe 11 ligues régionales (Pays basque, Béarn, Landes, Midi-Pyrénées, Côte d'Argent, Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon, Nouvelle-Calédonie, Île-de-France, Nord, Côte d'Azur-Corse) qui organisent des championnats régionaux. Ceux-ci permettent d'accéder ensuite aux phases finales des championnats de France, par élimination directe jusqu'aux finales. Les parties finales du championnat de France, disputées pour l'obtention du titre, se déroulent sur une semaine, au mois d'août, dans le cadre de " la grande semaine de la pelote basque ". En 2009, la 87e édition s'est déroulée du 8 au 16 août.
La principale ligue est celle du Pays basque qui organise ses propres finales au mois de juillet. La semaine des finales de la ligue du Pays basque débute toujours par une partie de rebot à Hasparren.
Il existe également un circuit professionnel de compétition à main nue, parrainé par la Fédération française de pelote basque (FFPB) : le circuit Elite pelote basque (EPB).
En Espagne, deux ligues professionnelles (appelés empresa ou entreprise) existent, Aspe et Baiko, qui organisent des paris sur les parties (en France, seul le complexe de pelote de Pau situé sur les terrains de l'hippodrome est autorisé à organiser des paris sur des parties de pelote).
Les jeux de balle sont parmi les plus anciens et les plus répandus au monde. Dès l'Antiquité, les Grecs s'adonnent à la phoenida (jeux de dupes), l'apporharis (avec utilisation indirecte d'un mur) puis à la sphéristique. Les Romains, quant à eux, s'illustrent au follis, à l'harpaste, puis à la pila, qu'ils répandent dans leur empire. Si les Gaulois jouaient à la paume, d'autres civilisations comme les Aztèques, ou même les Égyptiens, avaient leurs jeux la pelote. Il semblerait que la pelote pratiquée par les Basques ait une origine qui se perd dans le temps. Pour les temps reculés, les coutumes et traditions basques s'étant transmises oralement, il n'y a pas d'écrits décrivant les jeux de pelote pratiqués au Pays basque. Aussi, les conditions de jeu avant le XIXe siècle ne sont pas précisément connues[21].
Cependant, sont consignées un grand nombre de légendes qui parsèment le Pays basque. Dans la mythologie basque, les géants Jentilak jouaient avec des pelotes de pierre à des jeux fantastiques en déployant une force herculéenne. Selon une légende, à Mutriku, sur la montagne appelée Mendibeltzuburu, il y a une grande pierre arrondie de trois mètres appelée Aitzbiribil[Note 1] avec laquelle les Jentilak jouaient.
En pratique, le plus vieux jeu de pelote que les Basques connaissent directement est celui pratiqué sur les sorhopil[ak][Note 2] ou pilotasoro[ak][Note 3],[22]. On trouve encore aujourd'hui les traces de ces esplanades couvertes d'herbe, mesurant entre 50 et 80 m de long pour 15 à 20 m de large, proches de sites mégalithiques, de limites entre deux vallées, de lignes de crêtes ou de pics de montagne[23]. Des espaces engazonnés et entretenus existaient aussi à proximité des villages comme le remarqua en 1524 l'Ambassadeur de la république de Venise qui traversait le Pays basque[21]. La pelote des bergers qui s'adonnaient aux jeux était en fils de laine cardée et rebondissait peu. Une pierre plate, encore présente sur de nombreux sites abandonnés, servait de butoir[23].
Les premiers écrits sur les jeux de pelote remonte au IXe siècle, dans une chronique de l'Ibéro-musulman Ibn Hayyan. À partir XIIe siècle, plusieurs références à la pelote sont notées, comme celle de Gonzalo de Berceo, poète au royaume de Pampelune Rioja-Nabarra[Note 4] ou celle de Louis X de France qui mourut en 1316 lors d'une partie de jeu de paume à Vincennes après avoir bu un vin glacé alors qu'il était échauffé. Par la suite, de nombreux écrits vont témoigner du rayonnement du jeu de pelote. D'ailleurs, vers 1292, à Paris, on comptait pas moins de treize entreprises manufacturières qui fabriquaient des pelotes, pour seulement huit bibliothèques et boutiques à encre.
Au XIIIe siècle, la longue paume se joue à l'extérieur et un peu partout (dans la rue, sur des prairies ou même dans les églises) surtout par les gens du peuple, probablement à la main nue (qui a donné le jeu de bota luze au Pays basque), avec des gants de cuir (mahai jokoa et laxoa au Pays basque) qui protègent la main et donnent plus de force et de vitesse à la pelote, mais aussi avec des battoirs ou triquets en bois. Le jeu est direct, les deux équipes se faisant face pour envoyer et recevoir la pelote. Le jeu de rebot ou le laxoa en extérieur, disciplines de la pelote basque, proviennent du jeu de longue paume. Ont été conservés la façon de compter les points (15, 30, 40, jeu) et le système de chasse (arraya en basque).
Des établissements couverts d'un toit apparurent dès le XIVe siècle, donnant naissance aux salles de jeu de paume, ancêtre du trinquet actuel de la pelote basque. Au XVIe siècle, ces salles où l'on joue à la courte paume à main nue, avec des gants, des battoirs puis des raquettes, à des jeux indirects, reçoivent le nom de « tripots » qu'il conserve jusqu'au XVIIIe siècle. Le pasaka est le descendant le plus direct de ces variantes. Ces salles furent les premiers terrains de sport en intérieur. Il y a eu énormément de tripots en France et dans une grande partie de l'Europe, où se jouaient d'importantes sommes d'argent. Les raquettes apparaissent vers 1500, mais sont moins fréquentes que les instruments en bois dans le sud (Languedoc, Provence ou Espagne)[21]. En 1596, d'après le témoignage de l’Italien Francesco d’Ierni, on estime à 250 le nombre de salles de jeu de paume à Paris et à 7 000 le nombre de personnes qui vivent directement ou indirectement de cette activité. Sous le règne Louis XIV, la mode passe et les tripots sont transformés ou détruits : il n'en reste que 13 en 1760. Le jeu de paume décline et la Révolution française marque la fin du succès, dans la plupart des régions de France, de ce jeu sans en être véritablement la cause.
La pelote et les paris sont indissociables depuis les origines du jeu, et ce malgré toutes sortes d'interdictions et tentatives de limiter les paris qui sont toujours été vaines. Au Pays basque, le pari le plus ancien trouvé est celui d'un match joué à Obanos (Navarre) en 1534. La quasi-totalité des données anciennes dont nous disposons sur la pelote sont dues à des jugements de court qui ont eu lieu lors de différentes parties. Les matches qui se jouaient normalement, et qui finissaient par une poignée de mains et en prenant du vin, ne sont pas passés à la postérité, mais ceux, et il y en a plusieurs, qui se terminaient mal finissaient avec des procès pénaux pour blessures causées par des coups de poing, des coups de bâton, suite par exemple à une discussion pour savoir si une balle avait été bonne ou mauvaise. Et aussi des procès civils, réclamant par exemple au gagnant le paiement du pari[24].
On ne sait pourquoi, mais au Pays basque, des deux côtés des Pyrénées, l'engouement pour ce jeu n'a jamais cessé. Dans la société basque, les pilotaris occupaient une place privilégiée dès le XVIIe siècle, comme en témoignent deux stèles discoïdales datant de 1629 et 1784[Note 5] où des symboles de la pelote basque sont gravés[25]. Les parties se jouaient sous forme de défis, lors des fêtes locales, entre villages, entre vallées, mais aussi entre équipes formées des meilleurs pelotaris sans tenir compte de leur origine géographique. Elles donnaient souvent lieu à des paris.
En 1793, lors d'une fête de village des Aldudes, un certain Perkain se fit particulièrement remarquer. Activement recherché par les autorités françaises fraîchement révolutionnaires, probablement à la suite d'interventions en faveur de l'Église, il revint d'exil en Espagne pour relever un défi qui lui avait été lancé. Sa renommée avait fait venir beaucoup de monde (on parle de six mille spectateurs), aussi les gendarmes laissèrent la partie se jouer. Selon la légende, il mena brillamment les points et s'arrêta à midi pour se signer et faire une prière, ultime provocation. À la fin de la partie, il ajusta une pelote au milieu du front du capitaine s'approchant pour l'arrêter et la foule se resserra pour l'aider à s'enfuir. Ce coup d'éclat inspira plusieurs chansons et contes et même en opéra, « Perkain le basque ». Il s'agissait de la première vedette de la pelote basque et, bien que déformée, cette histoire a un fondement véritable[26]. Les joueurs de sa génération sont les premiers dont les noms nous sont parvenus.
Une autre grande légende de la pelote, un certain Gaskoina (« le gascon »), a eu son heure de gloire en août 1846, lors d'un partie nommée « défi d'Irun », devant 12 000 spectateurs. Lors de cette partie de rebot, les paris évalués à 140 000 francs furent démesurés, certains ayant joué des troupeaux de 300 bêtes ou même leur récolte à venir. L'équipe de Gaskoina emporta évidemment la partie malgré les clous lancés par les spectateurs ayant vu l'état délabré de ses sandales[26].
Au XIXe siècle, le caoutchouc, récemment découvert, entre dans la fabrication des pelotes qui deviennent plus vives avec des rebonds plus importants. Le jeu en opposition directe, en face à face, devient difficile, voire impossible. C'est ainsi que se sont développés les jeux indirects, avec renvoi de la pelote contre un mur, alors qu'ils n'étaient considérés jusque-là que comme un petit jeu d'enfants. On pouvait lire sur les murs : debekatua da pleka harritzea (« il est défendu de jouer au blaid »)[27].
Les gants d'osier (chisteras) apparaissent officiellement en 1862, à la suite d'une invention de Jean Dithurbide (dit Gantxiki), de Saint-Pée-sur-Nivelle, en 1857. Plus légers, plus maniables, ils s'imposent dans les jeux indirects, face aux gants de cuir qui maintiennent leur supériorité sur le pasaka. Plat et court, le chistera sert à lancer la pelote en la fouettant immédiatement d'un coup de poignet : c'est le début du joko garbi (« jeu propre » en basque). Le chistera est surtout utilisé en coup droit, le revers n'est qu'un geste défensif jusqu'à ce qu'un joueur (Samperio) ait l'idée de s'aider du bras gauche pour appuyer la main droite. Gagnant ainsi en puissance, le revers devient alors un geste d'attaque. En 1888, à Buenos Aires, le joueur Melchior Curutchague se casse le poignet. Ne récupérant pas toute sa vigueur et sa souplesse, il confectionne un nouveau chistera, plus long, plus recourbé, jouant presque toujours du revers. Le grand chistera est né, modifiant le jeu et son esprit. Dans tous les jeux de pelote, celle-ci est frappée ou fouettée instantanément. Là, au grand chistera, cueillie dans ce panier, elle doit être bloquée et relancée après un temps d'arrêt, l'atxiki honni des autres jeux, notamment du joko garbi.
Dès lors, la pelote basque spectacle va prendre son essor vers la fin du XIXe et début du XXe siècle avec des pilotaris professionnels qui jouent sur les frontons proches des stations balnéaires de la côte atlantique et des stations thermales pyrénéennes. Dans les temps anciens, la pelote ne se pratiquait que sous forme de défis. La mise en place de règlements régis par la fédération internationale de pelote basque et la fédération française de pelote basque au début du XXe siècle va structurer l'organisation de la pelote avec entre autres la création de championnats. Dans les années 1980, avec l'affirmation du loisir sportif de masse, la pelote basque traditionnelle va se populariser et assurer une relève, alors que la pelote basque spectacle, qui jouit toujours de prestiges avec ses tournois d'été pour les touristes, va devenir, comme tout sport professionnel, une entreprise de spectacle classique[28],[29].
A Shangaï , dans la concession française, dans les années 1920-1930 le jeu basque connut une grande popularité, particulièrement en raison des paris des chinois. Un ensemble (pistes, tribune et club) fut construit rue Lafayette (Fuxing Lu) pouvant accueillir 50 000 personnes. Des joueurs du Pays Basque, du Mexique et de Cuba furent invités. Après des débuts peu convaincants, la situation financière du club devint florissante à tel point qu’en 1934 l’installation fut agrandie afin d’accueillir 3000 personnes dans des locaux avec air conditionné, chauffage et restaurant à la française avec une excellente carte des vins. 10 à 20% des gains étaient reversés à la Municipalité lui permettant de financer l’éducation, les soins et l’hygiène dans la concession française. Les activités continuèrent jusqu’à la fin de la concession en 1943 et l’engouement pour la pelote basque s’effondra.
Le xare, appelé aussi raquette argentine, est apparu en 1860. Les palas sont utilisées depuis longtemps dans des jeux directs tout comme les triquets du jeu de paume. La paleta gomme commence à être pratiquée dans les années 1930. Pendant la guerre quelques femmes jouent à la pelote avec des hommes. Ce n'est qu'en 1975 que le premier tournoi fédéral féminin est organisé.
VIIIe siècle av. J.-C. : l'Homme est comme une pelote dans la main de Dieu (Isaïe).
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