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historien des sciences américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
John Tresch (né en 1972) est un historien des sciences et des techniques américain.
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John Tresch suit d'abord une formation en anthropologie , avec un Bachelor of Arts obtenu à l'université de Chicago suivi d'un DEA à l'ENS/EHESS, puis il se forme à l’histoire et la philosophie des sciences, avec un doctorat à l'université de Cambridge[1], il est désormais Mellon Professor in Art History, History of Science and Folk Practice à l'Institut Warburg de Londres[2].
Par sa double formation à l’anthropologie et à l’histoire et la philosophie des sciences, il apporte une perspective comparative à l’histoire des sciences occidentales, qu’il étudie comme des savoirs, des cosmologies, des pratiques concrètes, et des formes de vie.
Dans The Romantic Machine: Utopian Science and Technology after Napoleon (2012), « il examine les réponses artistiques, philosophiques, et politiques aux nouvelles machines et sciences (électromagnétisme, thermodynamique, transformisme, et autres) en France entre 1820 et 1850, un moment marqué à la fois par le romantisme, le positivisme, et le socialisme naissant »[1]. Comme l'annonce le titre, « chaque chapitre part d’un instrument ou d’une machine : des dispositifs expérimentaux électromagnétiques, des instruments de géophysique, les daguerréotypes, des machines à vapeur ou à composer (le pianotype de Leroux), un calendrier, celui de Comte »[3]. Il s'attache ainsi à démonter les simplifications historiques sur l’opposition romantisme/mécanisme, avec quelques clichés sur « quelques dualismes convenus (matière/esprit, raison/émotion, qualité/nombre, organisme/machine), dualismes auxquels il ajoute quelques autres attachés aux sciences et techniques postrévolutionnaires : leur rôle dans l’établissement d’un ordre bourgeois discipliné (Foucault), dans le processus de désenchantement du monde (Weber) ou dans la perte de l’aura par la mécanisation de la production (Benjamin) »[3].
Dans Cosmos, il propose une étude comparative des représentations concrètes du cosmos, ou « cosmogrammes » déployés par les sciences modernes, qu’il examine comme des moyens de proposer, communiquer, négocier, et imposer des ordres sociaux et des ordres de la nature[4]. Il participe également aux journées d’étude organisées au musée du quai Branly (« Cosmos Connections », 26-)[5].
Il s'intéresse également à Edgar Poe, poète, écrivain, et journaliste doté d’une formation d’ingénieur : il étudie les rapports entre la presse, les publics, et l’institution de l’autorité scientifique de la première moitié du XIXe siècle aux États-Unis, à partir des écrits sur les sciences d’Edgar Poe[6]. Il considère notamment que, si Baudelaire a assuré la notoriété de Poe en France par sa belle traduction et contribué à une réévaluation de son œuvre par les historiens de la littérature américaine, il l'a trahi en faisant de cet auteur éclectique un chantre du romantisme[7].
Il reçoit en 2013 le prix Pfizer décerné l’History of Science Society pour son livre The Romantic Machine: Utopian Science and Technology after Napoleon[8],[9],[3],[10].
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