Avec Johann Baptist Cramer notamment, il prend des cours de piano auprès de Muzio Clementi[1]. Pianisteprécoce[2], John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin[2]. Il profite de ses heures de travail pour apprendre la pratique de son instrument sous la direction de son employeur, pianiste virtuose. Il accompagne son patron dans plusieurs tournées commerciales en Europe[3]. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie[1]. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano[4]. Il meurt au retour d'une tournée à Naples[2], épuisé par la maladie[3]. Il est enterré au cimetière de la Présentation, à Moscou.
En ce qui concerne le style musical, John Field ouvrit la voie à Chopin[2],[3],[4]. Il est l'un des premiers compositeurs utilisant la forme des nocturnes[4] (1812)[1].
John Field laisse 70 œuvres, dont:
Concertos pour piano
Concerto pour piano n° 1, H. 27 (1799)
Concerto pour piano n° 2, H. 31 (1811)
Concerto pour piano n° 3, H. 32 (1811)
Concerto pour piano n° 4, H. 28 (1814, révisé en 1819)
Concerto pour piano n° 5, H. 39 (1817), l'Incendie par l'Orage
Concerto pour piano n° 6, H. 49 (1819, révisé en 1820)
Concerto pour piano n° 7, H. 58 (1822, révisé en 1822-32)
Piano
4 sonates pour piano
18 nocturnes pour piano selon l’édition de Franz Liszt, qui a collecté à la fin du 19e siècle, bien après la mort du compositeur irlandais, les nocturnes qu’il a pu retrouver. Depuis, cette «édition Liszt» perdure; aucune édition critique, ou «urtext», n’est disponible. Le dernier enregistrement de Florent Albrecht des Nocturnes paru à l’automne 2021 aux éditions Hortus[5] rebat les cartes et questionne à la fois les sources, les manuscrits, l’édition Liszt, dans une démarche historiquement informée, mais également une manière d’interpréter cette musique préromantique. Florent Albrecht a découvert notamment un Nocturne à la bibliothèque de Saint Petersbourg.
Peter Gammond et Denis Arnold (dir.) (trad.de l'anglais par Marie-Stella Pâris, Adaptation française par Alain Pâris), Dictionnaire encyclopédique de la musique: Université d'Oxford [«The New Oxford Companion to Music»], t.I: A à K, Paris, Éditions Robert Laffont, coll.«Bouquins», (1reéd. 1988), 1171p. (ISBN2-221-05654-X, OCLC19339606, BNF36632390), p.791-792.