Avec la Fama Fraternitatis et la Confessio Fraternitatis, ce livre compte parmi les trois qui ont fait connaître l'existence de la fraternité des Rose-Croix au public.
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Andreæ étudia au séminaire de Tubingen. Il acquit une rare culture dans les langues anciennes et modernes, les mathématiques, les sciences naturelles, l'histoire, la géographie, la généalogie et la théologie. Il laissa une œuvre considérable.
C'était également un cavalier accompli. Il subit l'influence de Johann Arndt (1555-1621), grand prédicateur mystique, et de ses amis Tobias Hess (1568-1614), Christophe Besold et Wilhelm Wense, dont la vie voulait être une imitation de Jésus-Christ et qui formaient ensemble un cercle influent, dit Cénacle de Tübingen.
Ces supposés «Rose-Croix», ou inspirateurs du rosicrucianisme, prêchaient, contre le dogmatisme et le ritualisme de l'Église, la nécessité d'une vie toute d'esprit et d'amour, la droiture, la lutte contre les tendances mauvaises, l'intégrité de l'esprit, l'austérité des mœurs, la charité, la justice, affirmant que seule une vie sainte permet l'entrée dans le cœur humain du Saint-Esprit qui unit l'homme à Dieu et lui confère ses dons.
L'œuvre majeure qui lui est attribuée s'intitule: Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz en l'an 1459 (vers 1603-1605, 1re éd. 1616), trad. Serge Hutin, éditions du Prisme, 1973, 165 p.; trad. Bernard Gorceix, La Bible des Rose-Croix, PUF, 1970. En 1619, il fait éditer chez Johan Thiemen le Practica Leonis Viridis[2] avec comme sous titre: Der rechte und wahre fusteig zu dem koniglichen chymischen hochzeit saal F.R.C. (le juste et véritable sentier d’accès à la salle des Noces Chymiques Royales F. R. C.)[3]. Il avait annoncé cet ouvrage page 23 des Noces Chymiques (promissum autoris)[4]. Il y dévoile le symbolisme alchimique et mystique des Noces Chymiques. Traduction française 2017[5].
Il a contribué aux autres manifestes rosicruciens: La Fama Fraternitatis du vénérable Ordre de la Rose-Croix (1614), Confessio fraternitatis (1615, en all. avec trad. latine). Trad. Bernard Gorceix, La Bible des Rose-Croix, PUF, 1970.
Theophilus, Sive de Christiana Religione sanctius colenda, Vita temperantius instituenda, Et Literatura rationabilius docenda Consilium, Kautt, Stuttgart, 1649.
Seleniana Augustalia, Kühn, Ulm, 1649.
Œuvres écrites en allemand:
Allgemeine und General Reformation der gantzen weiten Welt, Wessel, Kassel, 1614.
Ein Geistlich Gemäld […] Von Herrn Huldrich StarckMann […] entworffen und auffgezeichnet, Werlin, Tübingen, 1615.
Fama Fraternitatis oder Entdeckung der Brüderschafft des löblichen Ordens deß RosenCreutzes, Hünefeld, Danzig, 1615.
Johann Valentin Andreae (trad.de l'allemand), PRACTICA LEONIS VIRIDIS Explication des NOCES CHYMIQUES DE CHRISTIAN ROSENKREUTZ,, Toulouse, Éditions Clara Fama, , 169p. (ISBN978-2-917794-26-5, lire en ligne)
Valentin Andreae (trad.de l'allemand), Practica leonis viridis: explication des "Noces chymiques [de] Christian Rosenkreutz", 1619, Plaisance, Éditions Clara Fama, , 167p. (ISBN978-2-917794-26-5).
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Bibliographie
Roland Edighoffer, Rose-Croix et société idéale selon Johann Valentin Andreæ, Neuilly-sur-Seine, Arma Artis, 1982-1987, 2 vol.
Roland Edighoffer, Andreæ, Johann Valentin, dans Wouter J. Hanegraaff (éd.), Dictionary of Gnosis and Western Esotericism, Leyde, Brill, 2005, t. I, p. 72-75.
Edouard Mehl, «La science capitale: Johann Valentin Andreæ et les mathématiques», dans C. von Greyerz, Thomas Kaufmann, Kim Siebenhüner, Roberto Zaugg (éds.), Religion und Naturwissenschaft, München, Gütersloher Verlagshaus, 2010, pp. 198-216.
Frances Yates, La lumière des Rose-Croix (1972), trad., C.A.L., 1978, chap. 3-5.