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essayiste, journaliste et historien américain spécialisé dans l'histoire de l’Afrique et de la diaspora africaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joel Augustus Rogers, né le 6 ou le à Sheffield dans la paroisse de Westmoreland en Jamaïque et mort le à New York aux États-Unis, est un écrivain, journaliste et historien américain spécialisé dans l'histoire de l’Afrique et de la diaspora africaine. Il est un des initiateurs des African-American studies et des African Studies ou Africanisme.
Naissance |
6 ou 7 septembre 1880 Sheffield dans la Paroisse de Westmoreland en Jamaïque |
---|---|
Décès | New York |
Nationalité |
Américain |
Activité |
journaliste, essayiste, historien |
Père |
Samuel John Rogers |
Mère |
Emily Rogers |
Conjoint |
Helga Bresenthal Rogers |
Domaine |
Histoire des Africains et Afro-Américains |
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Membre de |
American Geographical Society, American Association for the Advancement of Science, Academy of Political Science, Société d'anthropologie de Paris |
Maître |
Marcus Garvey |
100 Amazing Facts about the Negro with Complete Proof, Sex and Race, World’s Great Men of Color |
Joel Augustus Rogers est le fils de Samuel John Rogers, un instituteur et pasteur méthodiste blanc avant de devenir l'intendant d'une plantation[1], et d'Emily Johnstone Rogers, une Afro-Américaine[2], à Sheffield[3] ou à Negril dans la Paroisse de Westmoreland, le six ou le sept , les sources divergent, le registre des naissances indique pour date de naissance le et pour le lieu de naissance Sheffield[4]. Sa mère décède en 1886 lorsqu'elle accouche de son quatrième enfant[5]. La famille Rogers emménage à Saint Ann's Bay ville de naissance de Marcus Garvey chantre du panafricanisme, d'après la veuve de Joel Augustus Rogers, Rogers aurait rencontré Marcus Garvey étant enfant. Dès son enfance, il n'a jamais accepté les théories de la supériorité blanche[5].
Après ses études secondaires, il tente de suivre des études universitaires, mais n'ayant pas pu obtenir de bourse, il n'est pas admis.
En 1902, J.A. Rogers sert dans l'armée britannique comme artilleur dans la garnison royale de Port Royal, il est réformé au bout de quatre ans pour des raisons médicales[1],[6].
De retour à la vie civile, en 1906 il s’installe aux États-Unis, à Chicago, dans l'état de l'Illinois, dans un premier temps, puis à Harlem (New York), où il passera la plus grande partie de sa vie.
Il semblerait que le lieu de Negril ait été retenu par les biographes pour des questions de notoriété, car la ville de Negril est connue pour son attractivité alors que Sheffield à proximité de Negril est restée une bourgade cachée jusqu'à récemment. Comme cela se passe couramment, les différents biographes ont recopié la ville de naissance sans vérification[4],[7]. Le registre des naissances étant une source fiable, on retient ici Sheffield comme lieu de naissance. En revanche, pour la date, un doute subsiste : le peut être la date de déclaration au service de l'état civil et le la date de naissance.
À Chicago, il travaille comme porteur pour les wagons-lits de la Pullman Company jusqu'en 1919[8] ce qui lui permet de voyager à travers les États-Unis, à chaque escale, il se rend dans la bibliothèque locale pour consulter tout ce qui touche à l'histoire des Afro-Américains et des Africains[9], quand l'entrée des Afro-Américains est interdite, il demande à un de ses collègues blancs de s'y rendre moyennant rémunération[10]. Pour approfondir ses connaissances sur l'histoire des peuples africains, il va apprendre le français, l'allemand, l'espagnol et le portugais[6].
Parallèlement, songeant à devenir décorateur d'intérieur, il suit des cours à l'Art Institute of Chicago[8].
Devenant conscient du racisme et sa violence il commence à écrire des articles pour le Chicago Defender[11],[12].
En 1921, il emménage à New York, où il travaille comme rédacteur pour le Daily Negro Times (en) de Marcus Garvey.
En 1923, il commence à écrire pour le Pittsburgh Courier et le New York Amsterdam News[2]. La même année, le New York Amsterdam News publie deux de ses romans From “Superman” to Man et Blood Money[2].
En 1925, il devient correspondant international pour le Pittsburgh Courrier et le New York Amsterdam News c'est ainsi qu'il peut se rendre en Europe et visiter ses musées et consulter ses bibliothèques pour continuer ses recherches pour démontrer l'absurdité des thèses racistes. À Londres, il rencontre divers chercheurs aussi bien d'origine européenne qu'africaine et notamment le chercheur jamaïcain Theophilus Scholes (en), auteur d'une oeuvre en deux volumes Glimpses of Ages, qui analyse les fondements idéologiques racistes qui justifient la politique colonialiste de la Grande Bretagne.
De retour aux États-Unis, il publie un article dans le Pittsburgh Courrier du un article où il énonce que contrairement aux États-Unis, il n'y a pas de préjugés envers les gens de couleurs et rapporte ses rencontres fructueuses avec des intellectuels britanniques, leur ouverture d'esprit quant à la question des races et note également que s'il se rendait en France il obtiendrait un bon poste avec un juste salaire[2].
De 1927 à 1930 il est à nouveau envoyé en Europe par le Pittsburgh Courrier puis en Afrique. Il interview des célébrités comme l'écrivain britannique Frank Harris, l'écrivain jamaïcain Claude McKay qui séjourne sur la Côte d'Azur, la chanteuse américaine qui a élu domicile en France Joséphine Baker, il consulte et visite bibliothèques et musées, prend des photographies d'artefacts, de manuscrits, d'écrits divers qui serviront de matériaux à ses livres comme Sex and Race ou World's Great Men of Color. Il pose comme hypothèse de travail que les civilisations grecques et romaines découlent de la civilisation éthiopienne qui serait la matrice de la culture égyptienne. Il est l'un des rares Afro-américains, avec Carter G. Woodson, Alain Locke, Anna Julia Cooper, Charles H. Wesley (en), à étudier les origines de la culture africaine, de son histoire et ses interactions sur les autres cultures[2]. Il ne prétend pas que la culture noire africaine serait à l'origine de toutes inventions et création des autres culture, son projet est de sortir d'une historiographie centrée sur la culture gréco-romaine et réhabiliter les figures d'ascendance africaine, les apports des Noirs du Haut-Nil sur la civilisation égyptienne.
En 1930, il est envoyé en Ethiopie pour couvrir les cérémonies du couronnement du Négus Haïlé Selassié qui ont lieu le [13].
En 1931, il est élu membre de la Société d’anthropologie de Paris, la plus ancienne société d'anthropologie du monde, et en 1931, il lit un article lors de la Conférence internationale d'anthropologie de Paris[14].
En 1935, il part couvrir l'invasion de l’Éthiopie par l'armée de l’Italie fasciste, pour le Pittsburgh Courier, il publie un premier article Italy Over Abyssinia, dans le magazine de la NAACP, The Crisis (Volume 42, no 2, ), puis en 1936, de retour aux États-Unis il publie un pamphlet The Real Facts About Ethiopia[15],[6],[16].
Il sera l'un des rares correspondants de guerre afro-américains pendant la Seconde Guerre mondiale.
Son impact sur l'opinion afro-américaine suscite l'attention du FBI, qui dès 1942, ouvre un dossier de renseignement à son sujet[17].
De la fin de la guerre jusqu'à sa mort il va se consacrer à ses recherches et à la diffusion de ses découvertes.
Sa disparition fait l'objet d'une notice dans la rubrique décès du New York Times du [18].
Il est considéré comme le "Père de l'histoire des Noirs" (Father of Black History)[19],[20], comme le disent à son sujet , W.E.B. DuBois Aucun homme vivant n'a révélé autant de faits importants sur la race noire que Rogers, ou le sociologue et anthropologue St. Clair Drake (en) Aucun débat sur les relations inter-raciales, et études comparatives ne saurait être complet sans prendre en compte le travail de l'historien, certes autodidacte mais passionné, Joel A. Rogers. Doté d'un talent inhabituel, Rogers est devenu l'une des personnes les mieux averties au monde sur l'histoire des Noirs, écrivant et publiant ses propres livres sans aucune sorte de soutien de la part d’institution ou de fondation[21] et l'historien George S. Schuyler Personne plus que J. A. Rogers n'a œuvré pour populariser l'histoire des Noirs, c'est lui qui inlassablement, semaine après semaine, a su attirer l'attention du public noir sur ces faits[6].
Son travail d'historien et d’anthropologue est repris et continué par des essayistes, historiens, sociologues afro-américains, africains ou caribéens tels que : Yosef Ben-Jochannan (en), John Henrike Clarke, Cheik Anta Diop, Chancellor Williams (en), Amos N. Wilson (en), John G. Jackson (writer) (en), Ivan Van Sertima, Molefi Kete Asante, John Hope Franklin, William Leo Hansberry (en), Henry Louis Gates Jr, Anna J Cooper, Lerone Bennett Jr. (en), Walter Rodney, Mamadou Diouf, Ali Mazrui, CLR James, Eric Williams, Verene Shepherd, Hilary Beckles (en), etc[3].
En 1954, l’empereur Haïlé Sélassié Ier lui remet une médaille d'or lors d'une cérémonie à l’hôtel Waldorf-Astoria de New-York pour ses contributions à l'histoire des Africains.
J.A. Rogers a été élu membre de différentes organisations et institutions scientifiques comme la Société d'anthropologie de Paris, l'American Geographical Society, l'American Association for the Advancement of Science and the Academy of Political Science[21],[6].
Les archives de Joel Augustus Rogers sont déposées et consultables à la bibliothèque de l'université Fisk de Nashville dans l'état du Tennessee[22].
En 1917, il est naturalisé américain[23].
En 1957, il épouse Helga Bresenthal Rogers, une traductrice du gouvernement allemand[4],[24],[6].
Il décède le au Saint Clare's Hospital (Manhattan) (en) de New York[24].
Joel Augustus Rogers repose au Ferncliff Cemetery and Mausoleum de Hartsdale (en) dans le comté de Westchester (New York)[25].
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