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photographe, reporter de guerre, plasticienne, réalisatrice et scénariste de cinéma franco-libanaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jocelyne Saab (ou Jocelyn Saab), née le à Beyrouth et morte le à Paris, est une réalisatrice, photographe et plasticienne franco-libanaise.
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جوسلين صعب |
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Elle fut l'une des cinéastes du nouveau cinéma libanais.
Jocelyne Saab est née en 1948 à Beyrouth, au sein d'une famille relativement aisée, installée dans l'ouest de la ville[1]. Après des études de sciences économiques à Paris, Jocelyne Saab fait ses débuts dans une émission de pop musique à la radio au Liban, puis elle est engagée par Etel Adnan dans le journal As-Safa[2],[3]. À partir de 1973, elle devient reporter de guerre au Moyen-Orient en couvrant notamment la guerre d'Octobre pour la troisième chaîne de télévision française[4]. En tant que journaliste indépendante pour des chaînes de télévision européennes, nord-américaines et japonaises, elle réalise de nombreux films documentaires : sur la guerre du Liban, la guerre d'Irak, le Kurdistan, l'Iran, la Syrie, le Golan, le Sahara occidental, les conséquences du conflit Israëlo-palestiniens mais aussi en Asie, notamment au Vietnam.
Les trois documentaires essayistes Beyrouth, jamais plus (1976), Lettre de Beyrouth (1978), Beyrouth, ma ville (1982), consacrés aux désastres provoqués par la guerre du Liban[2],[5], forment un triptyque spontané dont Etel Adnan écrira :
« Jocelyne a saisi d'instinct, grâce à son courage politique, son intégrité morale, et sa profonde intelligence, l'essence même de ce conflit. Aucun document sur cette guerre n'a jamais égalé l'importance du travail cinématographique que Jocelyne a présenté dans les trois films qu'elle a consacrés au Liban[6]. »
En moins de trente ans, Jocelyne Saab réalise un total de trente documentaires[3]. Cependant, sa filmographie ne se limite pas au documentaire, mais comprend aussi des fictions, participant à la création d'un style cinématographique libano-arabe[2], et un travail photographique[3]. Une de ses œuvres de fiction, Dunia, du nom du personnage principal, une étudiante en poésie qui incarne, pour la réalisatrice, des valeurs de la civilisation du Proche-Orient, la sensualité, le plaisir, la mystique érotique du corps, fait scandale lors de sa présentation au Festival du Caire, en 2005, et est censuré à sa sortie dans les salles égyptiennes[7],[8],[9].
Parallèlement à son travail de cinéaste, Jocelyne Saab se met à photographier sans cesse. Elle est alors en Égypte. Elle commence à exposer à partir de 2006. En 2008, elle publie son livre Zones de guerres, aux éditions de l'Œil, qui rassemble ses photographiques et témoigne de cinq décennies de conflits dans le tiers-monde en général et au Moyen-Orient en particulier. L’ensemble permet à la fois de suivre un panoramique de l’histoire contemporaine (Liban, Libye, Égypte, Iran, Sahara occidental, Kurdistan, Vietnam…), et de découvrir le regard analytique et aimant de cette artiste engagée[3].
Elle expose une autre série de cent photographiques nommée Sense, Icons and Sensitivity dans plusieurs pays (la foire d’Abû Dhabi en 2007, la foire d’Art-Paris, des galeries d’Abû Dhabi et de Beyrouth en 2008...). Divisée en deux thèmes « Le revers de l'orientalisme » et « Architecture molle », ce cycle questionne les rapports de représentations entre Orient et Occident et les fractures de sens qui en découlent[10],[11],[12].
Elle réalise une dernière série photographique et deux vidéos d'art en 2016, nommées One Dollar a Day (série photo et vidéo) et Imaginary Postcard[13].
Elle meurt le à Paris à 70 ans, des suites d’un cancer[1],[14]. Jocelyne Saab vivait entre Beyrouth, Paris et Le Caire.
Pour préserver son patrimoine et faire vivre sa mémoire[15], Mathilde Rouxel, ancienne collaboratrice de Jocelyne Saab et spécialiste de son œuvre[16],[17], s'est associée avec le fils de Jocelyne Saab, Nessim Ricardou-Saab, ayant-droit de la quasi-totalité de son œuvre,pour créer l'Association Jocelyne Saab[18] (anciennement Association des amis de Jocelyne Saab). Cette association, née en 2019 après le décès de la cinéaste, a travaillé à la restauration des films documentaires de Jocelyne Saab et à la numérisation de l'ensemble de son archive papier[19], profitant de l'occasion pour former au Liban des professionnels de la restauration de film[20]. Ce travail ne concerne pas les premiers reportages de la cinéaste réalisés pour l'ORTF, conservés à l'INA[21].
Jocelyne Saab est l'auteure de nombreux reportages diffusés à la télévision[22] :
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