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compositrice américaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joan Tower, née le à New Rochelle (État de New York), est une compositrice, pianiste, cheffe d'orchestre américaine et enseignante. Elle a apporté une contribution durable à la vie musicale aux États-Unis.
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Le à New Rochelle, dans l'État de New York, Anna Peabody Robinson met au monde Joan Peabody Tower. Celle-ci grandira notamment en Bolivie, au Chili et au Pérou, où son père, George Warren Tower III, géologue et minéralogiste, travaillera pendant huit ans[1],[2],[3],[4]. La musique de Joan Tower sera d'ailleurs influencée sur le plan du rythme par son séjour en Amérique du sud, où elle vit à partir de l'âge de neuf ans[5].
Son père, fils d'une pianiste, tient à ce que sa fille apprenne le piano[2]. Elle commence à en jouer à l'âge de 6 ans, en interprétant des compositeurs européens tels que Frédéric Chopin et Ludvig van Beethoven[6]. Dans son enfance, elle fait preuve d'un talent exceptionnel pour cet instrument[4].
La famille rentre aux États-Unis après que George Warren Tower III a contracté la tuberculose, nécessitant un traitement dans un sanatorium à l'aide de la pénicilline[2].
En 1956, Joan Tower est diplômée du lycée Walnut Hill de Natick, dans le Massachusetts, puis elle étudie au Bennington College, dans le Vermont, où elle obtient une licence en musique en 1961[2]. Elle intègre ensuite l'université Columbia[3],[5]. Ses professeurs sont Otto Luening, Jack Beeson (en), Chou Wenchung ou encore Vladimir Ussachevsky[6],[7]. Elle obtient un doctorat en composition en 1968[6],[8].
Étudiante en piano, Joan Tower compose sa première œuvre à l'âge de 18 ans, et ce uniquement parce que tous les nouveaux étudiants en musique du Bennington College, dans le Vermont, étaient tenus de le faire[3]. « Lorsqu'elle était jeune, Mme Tower composait une musique austère et pointilliste dans le style dodécaphonique alors dominant, mais se tourna rapidement vers un langage propulsif et viscéral » écrit le journal The New York Times[5].
En effet, à partir de 1969, à New York, elle travaille comme interprète de musique de chambre et compositrice : elle fonde un ensemble pionnier, les Da Capo Chamber Players, lauréats du prix Naumburg, afin de jouer de la musique nouvelle et contemporaine. La découverte d'autres musiques comme le jazz ainsi qu'une prise de conscience du féminisme et du rôle des femmes dans la musique transforment la musique qu'elle écrit. Elle reste au sein de ce groupe pendant 15 ans, de 1970 à 1985, écrivant pour lui plusieurs de ses premières œuvres, y compris ses Petroushskates largement interprétés[3],[1],[5],[9],[6].
À partir de 1972, elle enseigne la composition au Bard College[9]. Ce poste la met en contact avec des collègues comme Nancy B. Reich, une musicologue dont le cours sur l'histoire des femmes dans la musique « a changé [s]a vie », selon Joan Tower[6]. En 2018, elle y exerce encore, partageant son temps avec ses fonctions de professeur de musique Asher Edelman et son métier de consultante artistique auprès de la Fondation BMI[4].
En 1981, elle écrit sa première œuvre orchestrale, Sequoia, sur une commande de la Jerome Foundation, pour l'American Composers Orchestra[3]. Sequoia est un poème symphonique qui représente structurellement un arbre géant du tronc aux aiguilles[1]. Après cela, les commandes, les représentations, les prix et les reconnaissances se succèdent régulièrement[3].
En 1990, Silver Ladders, une œuvre composée en 1987 dans le cadre d'une résidence de trois ans de 1985 à 1988 avec l'Orchestre symphonique de Saint-Louis, remporte le prix Grawemeyer de composition musicale, doté de 150 000 dollars[3],[10]. Elle devient la première femme à remporter le prestigieux prix[9]. Elle compose aussi à cette époque diverses œuvres instrumentales, dont Fanfare for the Uncommon Woman qui est en quelque sorte une réponse à Fanfare for the Common Man d'Aaron Copland[1].
En 1993, à la Maison Blanche, dans le cadre du Forum international des femmes, elle dirige une représentation de Celebration Fanfare, un mouvement de sa pièce Stepping Stones[6].
En 2004, elle est choisie pour un ambitieux projet, un poème symphonique nommé Made in America, interprété par plus de 65 orchestres dans les cinquante États composant les Etats-Unis[5]. Leonard Slatkin et le Nashville Symphony enregistrent Made in America en 2006 avec Tambor et Concerto pour orchestre. En 2008, l'album remporte trois Grammy Awards : meilleure composition classique contemporaine, meilleur album classique et meilleure performance orchestrale. Le dernier enregistrement All-Tower de Nashville inclut Stroke, qui reçoit une nomination aux Grammy Awards pour la meilleure composition classique contemporaine[9].
En 2018, Joan Tower célèbre son 80e anniversaire par le biais de concerts de célébration mettant en vedette les premières mondiales de trois nouvelles compositions au DiMenna Center for Classical Music de New York et au Fisher Center for the Performing Arts du Bard College, au sein duquel elle enseigne toujours[4]. Un spectacle à Red Hook Town est également organisé et son superviseur, Robert McKeon, déclare que l'anniversaire de Joan Tower serait désormais célébré dans la ville comme la Journée d'appréciation de sa musique[6].
En 2021, les commandes de ses premières comprennent le concerto pour violoncelle A New Day et l'orchestre 1920/2019[9].
À partir des années 2010, les œuvres de Joan Tower sont jouées dans le monde entier[1]. Sa longue carrière l'a menée dans de nombreuses salles de concert parmi les plus éminentes du monde, du Carnegie Hall de New York au Forbidden City Concert Hall de Pékin[6]. Elle fait partie d'un nombre très restreint de compositrices dont les œuvres sont jouées par de grands orchestres[3]. Tout au long de sa carrière, ses œuvres ont été commandées par de grands ensembles, solistes et orchestres, notamment les quatuors Emerson, Tokyo et Muir ; les solistes Alisa Weilerstein, Evelyn Glennie, Carol Wincenc, David Shifrin, Paul Neubauer et John Browning ; et les orchestres de Chicago, New York, Saint Louis, Pittsburgh, Baltimore, Nashville, Albany NY et Washington DC, entre autres[9].
Le magazine The New Yorker la décrit comme l'une des compositrices les plus titrées de tous les temps[1]. Le journal The New York Times la considère comme « une compositrice dont la franchise et l'éclectisme rendent sa musique instantanément accessible, et dont le sens imaginatif du développement — souvent au moyen de rythmes insistants mais évolutifs et de juxtapositions surprenantes — lui confère une personnalité originale et distinctive »[9].
Joan Tower est membre de l'Académie américaine des arts et des lettres depuis 1998 et membre de l'Académie des arts et des sciences de l'université Harvard depuis 2004[2]. Elle a également reçu des doctorats honorifiques du Smith College, du conservatoire de musique de la Nouvelle-Angleterre et de l'université d'État de l'Illinois[9]. Ses nombreuses distinctions incluent une bourse Guggenheim, un Grawemeyer Award et trois Grammy Awards[4]. En 2019, la League of American Orchestras lui décerne sa plus haute distinction, le Bâton d'or. En 2020, Chamber Music America lui décerne son Richard J. Bogomolny National Service Award et Musical America la choisit comme compositrice de l'année[9].
Son premier mari est le pianiste de jazz et compositeur Walter Howard O'Brien[5]. Le couple divorcera en 1975, après neuf ans de mariage[2].
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