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Joan Francesc Mira

écrivain et anthropologue espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Joan Francesc Mira
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Joan Francesc Mira i Casterà, né à Valence (Espagne) en 1939, est un écrivain, traducteur, anthropologue et militant politique espagnol d'expression catalane. Auteur d'une œuvre variée, il est l'un des principales figures intellectuelles du valencianisme moderne et une figure de premier plan de la culture catalane en général[1].

Faits en bref Président Federació Llull (d), 2016-2018 ...
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Biographie

Résumé
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Il naît le à Valence, dans le quartier de la La Torre (es) (district de Pobles del Sud (ca)), où il passe son enfance[2],[3].

En 1960, il obtient une licence en philosophie et lettres à l'université pontificale grégorienne de Rome (Italie)[1],[4]. Deux ans plus tard, il obtient le même diplôme délivré par l'université de Valence, où il obtient un doctorat en 1971[1],[4].

Il travaille ensuite avec le Laboratoire d'anthropologie sociale de l'université de la Sorbonne[1],[4].

À la fin de la décennie, il est professeur invité à l'université de Princeton[1],[4].

Entre 1980 et 1984 il dirige l'Institut valencien de sociologie et d'anthropologie sociale[1],[4].

En 1982, il fonde le musée d'ethnologie de Valence, qu'il dirige pendant deux ans[1],[4].

En 1991 il reçoit la Creu de Sant Jordi qui récompense son action civique[1]. La même année il devient professeur de grec ancien à la nouvelle université Jaume I de Castellón[1],[4].

Il prend la succession de son fondateur Joan Fuster à la tête d'Acció Cultural del País Valencià, qu'il préside entre 1992 et 1999[1], puis de nouveau à partir de 2012 à la suite d'Eliseu Climent[4].

Il est membre de l'Institut d'Estudis Catalans à partir de 1999[1],[4].

Le , il est élu à l'unanimité membre de l'Acadèmia Valenciana de la Llengua.

Militance politique

Il a successivement milité dans les rangs du PSV (parti clandestin durant le franquisme), du PSPV, UPV puis le Bloc nationaliste valencien[4]. En 1999 il est sans succès candidat aux Cortes valencianes de la plateforme Valencians pel Canvi[4].

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Réflexions sur le nationalisme et l'identité valencienne

Résumé
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Il est l'une des principales figures intellectuelles et théoricien du valencianisme moderne, qu'il aborde de façon critique dans plusieurs ouvrages, notamment Crítica de la nació pura Critique de la nation pure », 1985), où il mène une réflexion générale sur le concept de nation, et Sobre la nació dels valencians Sur la nation des Valenciens », 1997), deux essais qui s'avèreront très influents[4],[3]. De façon générale, une grande partie de son œuvre constitue une réflexion multidisciplinaire sur l'identité valencienne[4].

S'appuyant sur les thèses fustériennes[5], Mira considère que le concept de Pays catalans ne fait pas référence à une nation politique mais désigne plutôt d'une aire historique et linguistique ; un espace moderne de relations culturelles et d’intérêts divers (économiques, par exemple), liés ou partagés. Mira part du principe que « l'héritage historique », la continuité culturelle, la langue, etc., seront mieux sauvegardés et se développeront mieux dans un espace catalan partagé sur un pied d'égalité que dans un espace castillano-espagnol où la région aura toujours une importance marginale, périphérique[6]. La racine de la question nationale valencienne serait[7],[6] :

« [...] no que un sector més gran o petit de ciutadans -sovint lligats a la vida cultural o acadèmica- pensen que a més de ser en primer lloc i sobretot valencians són també més o menys catalans, sinó que una grandíssima majoria no pensen prou que són valencians, i pensen massa que són espanyols. »

« [...] non pas qu'un secteur plus ou moins grand de citoyens — souvent liés à la vie culturelle ou universitaire — pensent qu'en plus d'être en premier lieu et surtout valenciens, ils sont aussi plus ou moins catalans, mais plutôt qu'une immense majorité ne pensent pas suffisamment qu'ils sont valenciens, et pensent trop qu'ils sont espagnol. »

Ainsi, si le catalanisme a réussi à Valence, ce n’est pas « en tant que nationalisme catalan mais en tant que réactivation de la conscience, de la langue, de la culture et de l’identité valenciennes[8],[6] ».

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Œuvre littéraire

Résumé
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Joan Francesc Mira est l'auteur de dizaines d'ouvrages[1]. Sur le plan littéraire il a cultivé une grande variété de genres[1].

Avec El bou de foc Le taureau de feu », 1974) et Els cucs de seda Les vers à soie », 1975), Joan Francesc Mira entame un travail de construction, celui de la mémoire d’une ville, d’une société, qui il fait du territoire valencien un espace littéraire [9]. Cette grille de lecture est applicable à une grande partie de son œuvre : l’écriture mémorielle que l’on retrouve dans El tramvia groc Le Tramway jaune », 2013) ou Tots els camins Toutes les chemins », 2020) ; des livres comme València per a visitants i veïns Valence pour visiteurs et résidents », 1999), Els Borja: família i mite Les Borgia : famille et mythe », 2000) ; La prodigiosa història de Vicent Blasco Ibáñez L'histoire prodigieuse de Vicent Blasco Ibáñez », 2004), Sant Vicent Ferrer: vida i llegenda d'un predicador Saint Vincent Ferrier : vie et légende d'un prédicateur », 2002) ; Vida i final dels moriscos valencians Vie et fin des Morisques valenciens », 2009), portant sur des figures clés de l'identité valencienne ; les narrations emplissant de voix l'histoire de l'Horta et de la ville de Valence dans une langue littéraire authentique et familière, mais précise, comme dans Els cucs de seda, ainsi que dans le genre romanesque [9]. Tous les versants de son écriture contribuent à recréer historiquement et à transformer l’expérience quotidienne pour la constitution ou la systématisation d’une « communauté imaginée ». Un espace littéraire en lien avec son œuvre et son travail anthropologique (Els valencians i la terra Les Valenciens et la terre »], 1978) et avec la direction du Musée ethnologique de Valence (1982-1984), qui se fixait pour but d' alerter sur ce qu'avait été la culture sociale valencienne pendant des siècles, alors qu'elle s'effondrait à cause de l'extension de la technologie industrielle et à réveiller, depuis un espace représentatif, les consciences des participants territoire pays qui perdait sa saveur particulière, avec un sentiment de besoin d'une rectification urgente [9].

La double condition, collective et individuelle, de l'être humain, toujours explicitée dans le récit de Mira, génère des tensions, que Norbert Elias nomme des « impulsions contraires » dans La Société des individus, qui sont une conséquence des relations d'identification et de différence qui construisent le sujet [9]. Cette scission, l’un des thèmes les plus abordés dans la littérature du moi, se retrouve chez Mira[9]. Ses personnages seront caractérisés par le fait qu'ils projettent ces tensions internes autour de l’espace[10]. Valence et l'Horta ne sont pas un simple décor, ils deviennent les personnages principaux de certaines œuvres. Leurs territoires et leurs voix sont le présent et la mémoire d’une société qui permet et simultanément explique l’émergence d’un sujet quasiment autobiographique[10]. Toutefois ce n’est qu’une partie de l’histoire, et les autres œuvres vont en sens inverse : la mémoire de ces territoires est aussi le résultat de l’écriture, du regard de l'auteur[10].

Traductions

Mira est également traducteur en catalan de plusieurs classiques dont la Divine Comédie (La Divina Comèdia, 2001)[4],[11], les Évangiles (Evangelis, 2004)[4],[11], l'Odyssée (Odissea, 2011)[4],[11] et Le Tramway de Claude Simon (El tramvia, 2001).

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Publications

Romans

  • El bou de foc (1974)
  • Els cucs de seda (1975)
  • El desig dels dies (1981)
  • Viatge al final del fred (1983)
  • El treballs perduts (1989)
  • Borja Papa (1996)
  • Purgatori (2002)
  • El professor d'història (2008)

Nouvelles

  • Quatre qüestions d'amor (1998)
  • Els cucs de seda (1975)

Essais, études, biographies

  • Som. Llengua i Literatura (1974)
  • Un estudi d'antropologia social al País Valencià (1974)
  • Els valencians i la terra (1978)
  • Introducció a un País (1980)
  • Població i llengua al País Valencià (1981)
  • Crítica de la nació pura (1985)
  • Hèrcules i l'antropòleg (1994)
  • Sense música ni pàtria (1995)
  • Sobre la nació dels valencians (1997)
  • Cap d'any a Houston (1998)
  • Els Borja. Família i mite (2000)
  • Sant Vicent Ferrer. Vida i llegenda d´un predicador (2002)
  • La prodigiosa història de Vicent Blasco Ibáñez (2004)
  • Vida i final dels moriscos valencians (2009)

Traductions

  • Borja Papa (1997)
  • Valencia para visitantes y vecinos (1999)
  • El tramvia (2001)
  • La divina comèdia (2001)
  • Evangelis (2004)
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Prix

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Notes et références

Annexes

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