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sculptrice québécoise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joëlle Morosoli, née en 1951[1] à Strasbourg (France), est une artiste québécoise d'origine française et suisse. Son œuvre est constitué de sculptures sous forme d'installation ou intégrées à des édifices publics. La plupart de ses sculptures reposent sur une animation par le mouvement, grâce à des moyens mécaniques.
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Née d'une mère française, Gisèle Talbot, et d'un père suisse d’origine italienne, Erwin Morosoli, Joëlle Morosoli immigre au Québec avec sa famille en 1961. Elle rencontre Rolf Morosoli, d'origine suisse et professeur-chercheur en biogénétique, qui, dès le début de leur relation, s'implique dans sa production artistique. Parallèlement à sa carrière de chercheur scientifique, il conçoit, en complicité avec l'artiste, l'aspect mécanique et technique de ses installations, sculptures, œuvres murales et intégrations à l'architecture.
Elle complète un baccalauréat spécialisé en arts plastiques à l'Université Laval à Québec, en 1975. En 1997, elle part s'installer à Paris où elle entreprend des études de doctorat à l'Université Paris-VIII sous la direction d'Edmond Couchot. Elle devient titulaire d'un doctorat en esthétique, sciences et technologies des arts avec une thèse sur L'installation en mouvement : une esthétique de la violence en 2002.
De retour au Québec, elle participe à de nombreuses expositions, collectives ou individuelles. Plusieurs de ses projets sont réalisés dans le cadre de la politique d'intégration des arts à l'architecture.
Joëlle Morosoli épouse Rolf à Montréal en 2004, où elle habite. Elle enseigne au Cégep de Saint-Laurent depuis 1998. Elle est la sœur de l'écrivaine Danièle Starenkyj.
Joëlle Morosoli introduit le mouvement, qui lui sert en quelque sorte de matériau, dès ses premières œuvres. À travers des mouvements cycliques et lents ou saccadés et arythmiques ainsi qu'avec l'exploitation de jeux d'ombres et de lumière, elle cherche à donner une forme au mouvement et à provoquer une émotion. Le spectateur est convié à déambuler dans ses installations en conjuguant ses déplacements avec ceux de l'œuvre. La transformation constante des sculptures activées par des moteurs électriques modifie la perception de l'espace et de l'œuvre elle-même. Le mouvement oblige ainsi le spectateur à prendre position par rapport à l'œuvre et à l'espace, tout en adaptant ses déplacements à ceux de l'installation.
Par rapport aux sculptures cinétiques, comme les mobiles, où le mouvement est provoqué par une source le plus souvent naturelle, comme l'eau ou le vent, chez Morosoli chaque sculpture ou élément d'une installation est équipé d'un petit moteur qui génère un mouvement rythmique régulier, souvent à peine perceptible. Ces mouvements révèlent soudain une couleur ou une forme nouvelle. Ils réorganisent même quelquefois l'œuvre en entier. Le spectateur qui peut circuler librement dans les installations est témoin de ces métamorphoses. La lenteur des mouvements crée également un état de tension, de découverte et d'attente.
Son travail d'intégration à l'architecture évoque les formes et les mouvements de la nature. Par l'amplitude des déplacements et des mouvements, par les modifications de formes et de couleur qui en résultent, Morosoli parvient à traduire une gamme d'émotions sous-tendues par le rythme.
Joëlle Morosoli a présenté plus d’une trentaine d'expositions solos au Québec et au Canada. Elle a également été invitée à des expositions collectives d'importance comme au Centre Georges-Pompidou à Paris et à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. En 2002, elle est choisie pour représenter le Québec à l'événement ArtCanal dans le cadre de l'Exposition nationale suisse de 2002.
Elle compte à son actif plus d'une vingtaine d'œuvres publiques, notamment au Palais des Congrès à Gatineau, au Centre Mère-Enfant à Québec et au Centre d'hébergement Roland-Leclerc à Trois-Rivières.
Joëlle Morosoli est également écrivaine. Elle a remporté le 2e Prix Robert-Cliche pour son roman Le sablier de l'angoisse en 1986. Elle a également publié Le ressac des ombres en 1988 et un recueil de poèmes Traînée rouge dans un soleil de lait en 1984.
Elle est cofondatrice de la revue Espace pour laquelle elle sera rédactrice et directrice adjointe de 1987 à 1997. Elle enseigne les arts plastiques au Cégep de Saint-Laurent où elle coordonne le département d'arts plastiques et d'histoire de l'art.
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