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baron, homme politique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Louis de Viefville des Essarts, baron de Viefville, est né à Malzy le , mort à Guise le .
Maire de Guise | |
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Député aux États généraux de 1789 | |
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Conseiller général de l'Aisne |
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Occupant des fonctions importantes dans l'élection de Guise, avocat au Parlement de Paris, Jean Louis de Viefville des Essarts est élu député du tiers-état aux états généraux de 1789. C'est un député très actif, qui est à la fois antiesclavagiste et fidèle au roi et à la constitution[réf. nécessaire]. Sous l'Empire, il est membre du Conseil général de l'Aisne et maire de Guise.
Jean Louis de Viefville des Essarts est le fils de Pierre de Viefville (1713-1778), laboureur à Malzy et maire de Guise, et de Marie Marguerite Carlier (1716-1778), de Monceau. Il est cousin de Camille Desmoulins.
Écartelé : aux 1 & 4, d'azur, à la palme d’argent posée en pal, accostée de 2 clefs d'argent, le tout soutenu de 3 coquilles d'or, rangées en fasce ; au 2, du quartiers des Barons Membres du Collège électoral ; au 3 de sinople à 3 besants d'argent, 3, 2 et 1.[1]
Jean Louis de Viefville fait des études de droit. Il est avocat au Parlement de Paris et exerce, à Guise, les fonctions de procureur fiscal aux eaux et forêts et de Président du canton. Dès 1773, il est subdélégué de l'intendance du Soissonnais, à Guise[réf. à confirmer][réf. incomplète][2].
En , il est membre de l'Assemblée provinciale du Soissonnais, où il représente le tiers état[3]. Il est aussi maire de Guise et se charge du bureau des travaux publics[réf. incomplète][4]. L'élection de Guise manque de chemins vicinaux et d'un canal joignant l'Oise à la Sambre. Le pays est pauvre et les représentants ne peuvent faire face aux dépenses.
Jean Louis de Viefville des Essarts épouse Denise Françoise Suzanne Charlotte des Forges des Essarts (1755-1844), issue d'une famille de Guise, anoblie pour sa belle conduite, lors du siège de la ville, en 1650[réf. à confirmer][réf. incomplète][2].
Le , dans la Généralité de Soissons, Jean Louis de Viefville des Essarts est élu deuxième député du tiers-état du bailliage du Vermandois aux états généraux. Sa nomination ne pose ni difficultés, ni oppositions.
Viefville des Essarts va siéger du côté gauche de l'Assemblée constituante. Il prend part aux travaux du comité féodal.
Viefville des Essarts évalue à 800 millions le remboursement des offices de judicature et sans penser aux idées de la majorité des parlementaires il se bat contre sa suppression et demande que juste ce vieil édifice soit réformé[réf. incomplète][5]. Il sait que par cette réforme tous les magiciens vont être ruinés, car ils ne seront jamais remboursés du fait du Trésor ruiné[réf. à confirmer][réf. incomplète][6].
On a de lui également ses opinions sur la gabelle : une motion de M. de Viefville des Essarts du . Il trouve cet impôt révoltant et désastreux. Il rappelle qu'il est le plus odieux au peuple et nécessite le financement d'une armée de près de 60 000 hommes. Du fait de la gabelle des personnes sont régulièrement fouillées et des domiciles perquisitionnés. Du fait d'un acte de malveillance, une poignée de sel mise dans un local vous appartenant un homme peut être jeté en prison. Il propose un échange un impôt réparti équitablement sur tous les contribuables privilégiés[7].
Jean Louis de Viefville des Essarts s'oppose, le 23 octobre 1789 au Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation, qu'il appelle « l'invasion », qui signifierait qu'« il n'y a plus rien de sacré ». Jean Louis de Viefville des Essarts pense que les « étrangers et les capitalistes » vont s'emparer d'une partie de ces biens et pressurer les cultivateurs. Pour le reste des terres de l'Église, il explique aussi que les grosses fermes gérées par l'Église sont plus productives que les petites propriétés, d'où une baisse assurée de la production nationale. Il prévient les députés que la vente des biens du clergé signifiera la fin du statut social des prêtres et le commencement des « malheurs de l'anarchie ».[réf. nécessaire]
Très soucieux, du fait des fonctions de son père et les siennes au sein de l'administration des eaux et forêts, du sort « des grandes et superbes forêts », il les voit « détruites et dévastées ». Jean Louis de Viefville des Essarts demande à ses collègues de réfléchir aux conséquences de la vente de 4 à 5 000 domaines importants sur la valeur des autres propriétés dans une France, où « le numéraire est rare ». Son dernier argument est de rappeler le rôle de l'Église envers les pauvres. Toutefois, s'il demande que le clergé reste propriétaire de ses biens, il préconise qu'ils soient très fortement imposés[8].
Le 14 janvier 1791, il propose des idées sur l'organisation de la marine : Idées sur l'organisation de la marine, et sur les changements & réformes dont elle est susceptible dans différentes parties[9]. Il critique le nombre excessif d'officiers généraux, demande que le nombre de vaisseaux soit ramené à 60, mais prêts à combattre. Le nombre d'amiraux et chefs d'escadre est de 62, soit selon lui 38 de trop et bien trop payés quand ils sont en mer. Il demande que les patrons de barques deviennent et autres officiers de la marine marchande deviennent officiers. Il préconise aussi la réduction du nombre d'officiers de port, des gouverneurs dans les colonies, et du corps de la plume, créé par Colbert. « Les Anglais avec une marine plus considérable ont un nombre moins considérable d'agents administratifs et ils suffisent ». Pour les consuls à l'étranger, il voit des négociants payés 2 000 livres remplacer les diplomates payés 20 000 livres. Il préconise aussi de retirer leurs titres de consuls à certains de nos ambassadeurs. Il propose de supprimer le port de Rochefort. Il précise que la France dépense 46 millions et les Anglais 56 millions. Mais leur marine compte 3 fois plus de navires et deux fois plus de marins.[réf. nécessaire]
Le , Viefville des Essarts fait un discours et dépose une proposition de loi demandant l'affranchissement des esclaves et supprimant la traite[10].
Aimé Césaire remarquera qu'à l'assemblée Constituante en 1791 seul Viefville des Essarts, cet "obscur député du Vermandois" a de front posé le problème de l'esclavage par l'exposé d'un plan détaillé d'abolition graduelle [11]. Mais l'assemblée écarte ce même 11 mai les discussions sur ce plan.
Jacques Mallet du Pan dans le numéro du Mercure de France, du , le compte parmi les députés qui « ont su maintenir la liberté de leurs idées ». Le Spectateur national, du , indique que lui et Antoine-François Delandine sont les seuls députés de la gauche de l'Assemblée à avoir conservé ses idées là[réf. incomplète][6].
Jean Louis de Viefville des Essarts a été effectivement arrêté à Guise, emprisonné à Laon et transféré deux mois avant le 9 thermidor à la prison du Luxembourg[réf. incomplète][6]. Durant cette période, Viefville des Essarts et Desmoulins sont dans des camps opposés.
Jean Louis de Viefville des Essarts retrouve à sa sortie de prison ses anciennes fonctions forestières en Picardie. Il décide de se tenir à l'écart des discussions politiques.
Mais, la journée du 18 fructidor an V () amène sa destitution et il doit à ses amis la révocation d'un ordre d'arrestation et de déportation à Cayenne[réf. incomplète][13]. Viefville des Essarts a blâmé l'arrestation de Pichegru, Ramel, du directeur Barthélémy et les mesures qui frappent aussi bien les royalistes et les jacobins[réf. incomplète][6].
Le 18 brumaire an VIII () lui permet de rentrer dans l'administration dont il avait été éloigné. Il est nommé successivement maire de Guise, en 1800, Conservateur des Eaux et Forêts à Amiens en l'an X[14], membre du Conseil général de l'Aisne, qu'il va présider pendant douze ans[réf. nécessaire], président de canton[réf. incomplète][13].
Jean Louis de Viefville des Essarts est par deux fois désigné par le collège électoral comme sénateur au Sénat conservateur. Il est fait baron de l'Empire, le .
Le retour de la famille royale semblait devoir assurer au courageux défenseur de Louis XVI de France, au proscrit de la Terreur de 1793, une continuation des faveurs du pouvoir, mais c'est le contraire qui se passe. Son fils aîné se voit arrêté dans sa carrière. L'administration des eaux et forêts de la 27e division que Jean Louis de Viefville des Essarts avait dirigé avec autant de succès que de désintéressement pendant 17 ans lui est enlevée et son fils ne lui succède pas[réf. incomplète][15].
Néanmoins Louis XVIII confirme son titre de baron, le . Il est définitivement anobli par lettres du [réf. incomplète][16].
Jean Louis de Viefville des Essarts meurt à Guise, d'une crise de paralysie[17], le , et est inhumé dans le cimetière de Malzy.
Le maire de Malzy fera en 2005 fabriquer une plaque en bronze avec le portrait du baron Jean Louis de Viefville des Essarts, enfant de Malzy.
Denise Françoise Suzanne Charlotte des Forges des Essarts décèdera 24 ans plus tard, le , à Guise.
Jean Louis de Viefville des Essarts et Denise Françoise Suzanne Charlotte des Forges des Essarts ont eu trois fils :
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