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politicien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Cristofol, né le à Aja-Vilallobent (Cerdagne, Espagne) et mort le à Villejuif, est un homme politique français, douanier de profession. Il est président du conseil municipal puis maire de Marseille en 1946-1947 — seul maire communiste de Marseille — et député des Bouches-du-Rhône de 1936 à 1940 et de 1945 à 1957.
Jean Cristofol | |
Jean Cristofol, député-maire de Marseille. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (12 ans et 15 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Circonscription | 1re des Bouches-du-Rhône |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | COM |
– (3 ans, 7 mois et 20 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Bouches-du-Rhône |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | COM |
Prédécesseur | Toussaint Ambrosini |
Successeur | Circonscription supprimée |
Maire de Marseille | |
– (10 mois et 2 jours) |
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Élection | 24 décembre 1946 |
Prédécesseur | Gaston Defferre |
Successeur | Michel Carlini |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Aja-Vilallobent (Espagne) |
Date de décès | (à 56 ans) |
Lieu de décès | Villejuif |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Conjoint | Jacqueline Cristofol |
Profession | Douanier |
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Maires de Marseille | |
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Jean Joseph Antoine Cristofol[1] est issu d'une famille française de petits cultivateurs. Dès l'âge de quatorze ans, il doit aider sa mère devenue veuve aux travaux des champs. La guerre venue, il s'engage alors qu'il n'a que dix-sept ans[2].
Entré en 1923 dans l'administration des douanes, il commence à militer au Syndicat national des agents des douanes CGT[3]. Membre de la Ligue des droits de l'Homme en 1931, il adhère au Parti communiste en 1933[2].
Il est député communiste des Bouches-du-Rhône de 1936 à 1940 après avoir battu un sortant SFIO, Toussaint Ambrosini. Étant devenu membre du groupe ouvrier et paysan français nouvellement constitué, il est arrêté le , déchu de son mandat et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à cinq ans de prison, 4 000 francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques pour infraction au décret portant dissolution du Parti communiste[2]. En 1941, il est incarcéré à la prison d'Alger. Libéré le , trois mois après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, il participe à la refonte du Parti communiste algérien et au journal Liberté. Le , en compagnie de De Lattre de Tassigny, il débarque à Saint-Tropez. De retour à Marseille, il prend la tête du Comité régional de Libération et des journaux Rouge Midi, puis La Marseillaise.
Nommé conseiller municipal de Marseille en , il est élu à cette fonction lors des municipales de 1945. Le , il épouse la résistante Jacqueline Delayance, avec laquelle il aura trois enfants[4]. En octobre de cette même année, à la suite de la démission de Gaston Defferre, il prend la présidence du conseil municipal. Après la suppression du régime spécial de Marseille, de nouvelles élections municipales se déroulent le 24 à l'issue desquelles Jean Cristofol est élu maire de la ville[5], fonction qu'il occupe jusqu'aux élections d'octobre 1947[6]. Il siège ensuite jusqu'à sa mort dans l'opposition municipale communiste, sous les municipalités de Michel Carlini puis de Gaston Defferre.
De 1946 à 1957, Jean Cristofol est de nouveau député des Bouches-du-Rhône, membre de la Commission du règlement et du suffrage universel et de celle de l'intérieur puis participant aux travaux de la Commission des finances. Il est à l'origine de la loi du supprimant le régime administratif spécial de Marseille et mettant ainsi fin à la tutelle administrative exercée sur la ville[1].
Atteint d'un cancer du poumon, il décède le à Villejuif.
Une rue porte le nom de Jean Cristofol dans le quartier de la Belle de Mai, dans le 3e arrondissement de Marseille[2].
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